Une série qui prend aux tripes et que chacun d'entre nous devrait voir. Sans parler du jeu des acteurs, excellent.

Diffusée sur HBO il y a près de dix ans sans avoir vieillie d'un pouce, Band Of Brothers est une excellente mini-série de guerre de dix épisode. Portée par un budget considérable, le tandem Spileberg/Hanks à la production a su bien l'utiliser afin de nous offrir une reconstitution saisissante de l'avancée de la Easy Company durant la seconde guerre mondiale. La réalisation est sobre mais très efficace, les acteurs sont excellents, et la B.O. est magnifique.

Alors certes, le parti pris de Band Of Brothers ressemble davantage à celui très américanisé de Saving Private Ryan plutôt que celui du dyptique de Clint Eastwood (Flags of Our Fathers et Letters from Iwo Jima) et par conséquent un certain patriotisme est présent.

Mais la série n'est ni sirupeuse ni manichéenne, et prend par moments vraiment aux tripes grâce à ses personnages, et plus généralement au drame humain que l'on a en face de nous pendant près de dix heures.

Du grand spectacle et du grand art.

Superbe série, souvent dure à regarder mais nous sommes ici devant un chef d’œuvre de la télévision. Je ne suis pas fan, au départ, de film de guerre, mais la série va au delà de cet aspect. Les interactions entre les protagonistes est au centre de la série et c'est ce qui la rend si spéciale.

J'ai eu un peu peur au début de la série de voir un enchainement de scènes de batailles et d'avoir une série édifiante vantant la stratégie, le courage et l'héroïsme des GIs.

Heureusement la série est bien plus nuancée que ça...

Mon principal reproche est qu'on met du temps à différentier les différents GIs (l'uniforme, ça n'aide pas !), du coup on est un peu détaché émotionnellement de l'action dans les premiers épisodes.

Et puis petit à petit une voix off apparait, qui nous permet de nous immerger dans le quotidien de ces soldats. "Bastogne", en effet, et surtout "point de rupture", marquent pour moi le summum de la série.

J'avoue que j'aurais aimé plus de réflexion sur la guerre, sur l'humain. Là on reste toujours à hauteur d'homme, mais sans pour autant avoir beaucoup leur background, leurs motivations, leurs états d'âme. Le récit reste factuel et précis, mais ne prend jamais de recul.

C'est mon seul (petit) reproche, pour une série agée de 10 ans mais qui n'a pas pris une ride.

Si vous avez 10h devant vous n'hésitez pas, fermez les volets, coupez votre téléphone, préparez un bon litre de café et regardez Band of Brothers ! Pas besoin d'être un grand fan de film de guerre pour aimer cette mini-série qui se concentre surtout sur les personnages. Évidemment, il ne faut pas être totalement réfractaire au thème, c'est une série de guerre, il y a du sang, des armes, des nazis, des bombardements ... mais vous vous retrouvez aussi parachuté au milieu de la Easy company, du camps d'entrainement à la chute d'Hilter en passant par le débarquement en Normandie. La façon de filmer est remarquable, vous êtes complètement immergé dans l'action. Les paysages sont souvent grandioses et les décors très bien réussis. Le jeux des acteurs est vraiment bon, on retrouve David Schwimmer dans un rôle très différents de celui de Ross mais qui lui colle tout aussi bien à la peau et Damian Lewis vraiment très juste en meneur d'hommes. Je passe sur les autres acteurs mais énormément de noms et de visages connus. Beaucoup de séquences très fortes en émotion. Par contre il y a quelques scènes de patriotisme Américain trop guimauve à mon goût. De plus, les deux premiers épisodes sont un peu long.

L'une des plus grandes mini-séries que j'ai pu voir. Et l'une des meilleures sur la guerre. Oui, c'est de l'héroïsme viril à l'américaine, ou l'esprit de corps et l'humour, quand on le peut encore, permettent de survivre. Oui, le dernier épisode appuie sur la touche émotion avec insistance. Mais c'est remarquablement joué et filmé, et de savoir que l'histoire est vraie ne la rend que plus forte. Certains épisodes (Carentan, la croisée des chemins, Bastogne, Point de Rupture) sont de petits chefs-d'oeuvre qui s'incrustent bien au fond de votre cerveau. J'attends de voir si The Pacific est à la hauteur.