Mis à part la partie shoot photo d’Indigo trop caricaturale (enfin, je le pense, mais l’est-ce vraiment ?), le reste est aux petits oignons, notamment la confrontation entre Janay et Donald, elle culpabilisant de s’être fait abuser sexuellement et lui dans le déni totale, suivi de la discussion avec Indigo et Honeybear, c’est violent et cela résume en cinq minutes tout le problème de la société patriarcale.

Sinon le subplot « Kirt se défonce au champi », j’ai trouvé ça très touchant. D’ailleurs, la fin quand elle se réconcilie avec ses amies, j’ai failli verser ma petite larme, je vous jure, en plus, ce twist de fou du rat dans le sac.

Sous des allures anodines et nonchalantes, Betty est une très grande série.

J'aime bien cette sensation quand je saute dans une piscine et reste sous l'eau quelques secondes, entourée seulement du silence de l'eau et où mon corps flotte librement. Et bien, avec Betty, c'est un peu ça. Cette douce musique indie/électro qui suit les personnages dans leurs moments quotidiens donne une sensation de flottement, de liberté et d'apaisement.

Là, chacune des filles vit un peu son truc perso et ça marche pour toutes : la scène entre Janay et son ex/BFF est très bien écrite, tellement juste que ça crispe les muscles et ravive cette frustration bien connue de devoir entendre déblatérer des conneries sans nom, pourtant dites avec une sincérité qui scie. Indigo est top également, Camille se fait briser le cœur et Honeybear bataille avec elle-même. Sans oublier Kurt qui m'éclate.

Betty fait du bien.