Je ne suis pas forcément déçue de cet épisode final qui se révèle être sans réelles surprises. En fait, il égale le milieu de saison, avec des éléments intéressants mais un rythme trop lent, la tension en plus. Car s'il y a bien une chose que je ne reprocherais pas à Bloodline, c'est de savoir instaurer un certain climat. Mais voilà, plus d'une heure passée devant mon écran, ça devient lourd, pesant, et pas dans les bons sens du terme. Danny portait tous les épisodes, mais maintenant qu'il n'est plus là, ben, ça redescend. De plus, la moitié des images avaient déjà été montrées dans les flash-forwards (qui avaient trop été utilisés, je l'avais dit).

Ce qui m'a gênée, c'est que c'est incohérent. Je suis peut-être trop pointilleuse, mais le personnage de John est bizarrement travaillé. Il veut protéger sa famille, mais il tue son frère (d'un coup de folie, en plus) et brûle son corps. Et il persiste, avec Kévin et Meg, à dire qu'ils ne sont pas de mauvaises personnes. En fait, ils se dédouanent de ce qu'ils ont fait, eux qui sont sensés être des "bonnes personnes." Si au moins ça nous laissait matière à réflexion ! Mais non. Ce n'est pas plus approfondi donc on se retrouve avec des personnages un peu incohérent. Je trouve que ce n'est pas bien tourné, en fait. La situation n'est pas bien construite, il y a un truc qui me gêne au niveau de l'exécution et des intentions des auteurs. Je vois pas où ils veulent en venir, ça ne colle pas. Ce qu'on nous montre depuis le début ne va pas avec ce qui se passe dans cet épisode.

Maintenant, il y a des éléments qui ne sont pas trop mal, comme la tension omniprésente, et l'explication de la voix-off, le retour d'images vues au tout début de la série etc. De plus, la deuxième saison est relativement bien amorcée, de par le fait qu'ils s'en soientt sortis de manière miraculeuse, que la mère ne sache toujours rien, et que le fis de Danny (prévisible dès le moment où il demande à John s'il est son frère) apparaisse.