J'aime beaucoup cette quête de "belles histoires" qui traverse l'épisode. La quête de bonheur a certes toujours été au coeur de BoJack Horseman. Mais cette fois on a le point de vue de la journaliste. Et comment en effet montrer des "feel-good story" quand ces histoires ne sont rien d'autres que le maquillage des faillites d'un système ? Pourquoi mentir aux gens quand chaque sourire n'est peut-être que le masque de l'oppression et du non-sens ? L'épisode a l'air con, a l'air simple. Mais il dégage pleins d'idées. 

Et c'est peut-être même sur cette note touchante, douce-amère, engagée que pourrait au fond se terminer l'histoire de Diane.

Mais vraiment ?

En regardant l'épisode, je me suis rappelé d'un truc : à la fin de la saison 5, c'est Diane qui devenait l'héroine de la série !

Cet aspect n'a visiblement pas été creusé par les scénaristes qui la repoussent ici dans une backstory pas inintéressante, mais un peu sortie de nul part, à la fois dans sa relation avec Guy et dans le rôle pharaonique que prend tout d'un coup l'entreprise Whales. Pourquoi pas hein ? Mais ça méritait un peu plus de développement que ça quand même.

Ps : L'hotel qui s'appelle Boar Seasons <3

Un épisode très bon mais un peu en deça des précédents notamment à cause du manque d'humour (à mon goût), excepté toutes les vannes avec les pigeons. Toutefois, j'aime vraiment la complémentarité entre la personnalité de Bojack et Diane. L'un est en quête de perfection et perpétuellement déçu par son sort, l'autre connaît souvent des belles situations mais ne sait pas en profiter, par son incapacité à faire confiance et à positiver. 

Je rejoins mes compagnons sur cet épisode, et plus globalement, sur la direction très favorable que semble prendre cette saison avec un centric par personnage, avec un BoJack en toile de fond toujours présent.

Diane n'a jamais réellement été mon personnage préféré, justement de par sa capacité à toujours tout remettre en question et ne jamais être satisfaite de ce qu'elle a. Je dois avouer que voir enfin une lumière au bout de son tunnel m'a fait du bien. 

La saison 6 de BoJack serait-elle celle de la maturité de l'ensemble des personnages ?

J'avais craint la saison de trop, mais pour l'instant, c'est tout le contraire. BJH propose un dernier tour de piste à tous ses personnages, comme un rappel sous les applaudissements d'une foule debout à la fin d'un spectacle. Ce coup-ci, c'est Diane qui s'y colle et cela donne une méchante tocade au capitalisme et ses dérives, en plus de son histoire touchante avec son partenaire.

Le sans-faute continue. 

J'aime bien le format centric de la saison. Comme si on vivait en effet la vie des personnes, une part une, épisode par épisode, que Bojack a blessé au cours de ses déboires. Ici, Diane et sa manie de ne pas pouvoir être heureuse malgré les aspects positifs de sa vie, un thème qui me touche assez et qui est ici servi avec une critique de l'hypocrisie des sociétés et des grosses firmes pour l'aspect comique. Un bon épisode donc.