La première scène de cet épisode est limite la meilleure : alors que son mari est en train d'être kidnappé, sa femme, Eleonora, l'ignorant, est au confessionnal et avoue avoir des doutes sur son couple, à cause d'un époux de plus en plus distant. Le curé l'arrête et la remet à "sa place", celle d'une femme au foyer dévouée et obligée de ravaler ses aspirations d'une vie épanouie, pour le bien du Pays, tandis qu'en fond sonore, on entend le ballet des sirènes de polices et des hélicoptères. C'est vraiment très bien écrit et Eleonora est caractérisée en une seule séquence qui dit tout, on comprend qu'on a affaire à une femme à qui n'a pas son mot à dire, prisonnière de sa fonction, mais aussi victime de la condition de la Femme dans cette société des années 70-80. Limite, l'épisode aurait pu s'arrêter là, car tout était dit. 

Conséquence, l'heure suivante est une redite de cela et tandis qu'on suit revit l'enlèvement de Aldo du point de vue de sa femme qui oscille entre désillusions et faux espoirs, trimballée d'une institution à une autre, toutes incapables de faire libérer ou retrouver Aldo, j'ai plusieurs fois décroché. D'autant que bizarrement, la série ne saisit pas l'occasion de développer le dilemme moral d'Eleonora, qui obtient, de manière brutale, ce qu'elle veut au fond d'elle, à savoir être libéré de son rôle de femme d'un homme politique.