Un beau et triste final, à la hauteur des épisodes précédents, qui s'attache à conclure minutieusement son histoire et celle de ses personnages. L'écriture, si fine et si intelligente, s'associe parfaitement à une réalisation soignée et à un montage parfait qui rend honneur aux individualités mais aussi à leur relation. Ici, il ne s'agit pas de créer des retrouvailles larmoyantes entre Hawk et Tim : le public a compris, la mission est brillamment accomplie. Quelque part, cela se passe de mots, et le propos de cet épisode concerne plus Hawk et Tim individuellement (mais là est la beauté : ils sont liés l'un à l'autre et ne peuvent/veulent le nier), à savoir que le temps a passé et qu'ils ont eu une vie à eux, parfois ensemble, souvent séparés. Pourtant, tous leurs sentiments débordent dans ce dernier épisode et on a la sensation de voir deux hommes, mûrs, qui savent qui ils sont, ce que l'autre est, et ce qu'ils se sont apporté. La libération de Tim, son apaisement et dans le même temps sa volonté de se battre, sont liées à Hawk, mais c'est en acceptant le pouvoir que ce dernier a eu sur lui qu'il peut voir sa vie différemment et être apaisé. Tim est bel et bien le personnage de la série, celui qui a eu à se construire avec et contre Hawk dans une relation où ce dernier était toujours dans une certaine position de pouvoir.

Et fnalement, la dernière scène nous arrache des larmes, parce que Hawk se libère aussi, peut-être avec des regrets mais l'important est qu'il puisse enfin dire les choses, notamment à sa fille. J'ai beaucoup de respect pour la pudeur de la série de ne pas nous montrer le décès de Tim, qui de toute façon était inévitable. L'émotion a su être transmise par des moyens plus fins, plus subtils, et qui fonctionnement tellement mieux. De la belle télévision.