Que ça fait plaisir de retrouver l'univers irrévérencieux et explosif de The Boys !

Ce spin-off a le bon goût de se produire dans un monde post-The Boys saison 3, donc concrètement c'est presque une suite directe avec simplement un focus sur de nouveaux personnages.

La grande force de l'épisode c'est de présenter toute l'académie des super-héros comme d'une usine à marketing où les pressions sociales, la corruption et l'hypocrisie règnent. Les personnages présentés sont tous hautement identifiables, c'est vraiment du pilote super efficace. L'héroïne, de part sa scène d'introduction évidemment The Boysesque et très marquante, est immédiatement attachante. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, notamment sa coloc qui est piégée dans une machine à succès qu'elle ne souhaite pas vraiment et qui ne tient que par son pouvoir qui se base sur le dégoût de qui elle est. C'est très intéressant et en voyant au-delà de la scène "bite géante", assez triste et fin comme idée.

Et puis, comme le pilote de The Boys en son temps, le scénario nous amène vers un statu quo plutôt inattendu à la fin : qui aurait cru que 2 des protagonistes introduits dans ce pilote, qui avaient tout pour être parmi les personnages les plus importants, meurent horriblement avant la fin ? Certes, le reste du scénario nous emmène parfois dans des endroits prévisibles (la sortie malgré le couvre-feu qui tourne mal pour l'héroïne, etc.), mais pour ces moments-là, ça vaut largement le coup.

Les quelques caméos directs de l'univers de The Boys sont bien placés (A-Train, Ashley et surtout Madelyn), mais c'est plus l'aura générale des Seven au sens large qui porte bien les enjeux.

En plus, malgré l'ambiance teenager qui se ressent surtout dans la panoplie de personnages secondaires avec leurs enjeux et leurs mystères, il reste tout de même que cette série aborde déjà des sujets très lourds sur tout ce qui concerne le suicide, la mutilation, la pression sociale... Les "démons" de la protagoniste qui reviennent la hanter sont faits à travers des procédés un peu clichés mais restent sacrément efficaces.

Enfin, les intrigues fils rouges lancées se voient venir (ils enferment/brainwashent certainement de nombreux élèves, je pense que la directrice va être une belle connasse hypocrite), mais restent bien intrigants et intégrés à l'univers de la série.

Je suis très convaincu, même si The Boys a tendance à exceller dans ses débuts plus que dans ses conclusions, je suis partant à fond.