Faire le choix de l’anti-spectaculaire est une chose, proposer des épisodes de remplissage en est une autre. Ici, Mindhunter commence à laisser entrevoir les limites de son concept. Je pense que c’est moins évident si on binge-watche la série, mais si on prend le temps entre chaque épisode, c’est plus flagrant : Mindhunter, si elle arrive à ne pas être ennuyeuse, le manque de tension engourdit.

Donc cet épisode donne l’impression d’un de remplissage. Les scénaristes ne savent pas trop quoi faire de Wendy Carr, on la met en avant en lui offrant une amourette en donnant l’impression que son homosexualité est la chose qu’ils ont trouvé pour la définir ou en la mettant en duo avec Greg (personnage encore plus transparent). Voilà ce sera son heure de gloire. Mais cela ne donne pas l’impression de faire avancer le schmilblick.

Tout comme le serial-killer of the week.  C’est une nouvelle fois bien interprété et la scène de l’interview est pas mal, mais tout cela ne diffère guère des autres entretiens et il y a de forte chance que je ne me souvienne plus non plus de ce tueur d’ici quelques semaines.

Ford et Bill à Atlanta, c’est un peu mieux, mais on n’avance pas beaucoup non plus, d’ailleurs on fait beaucoup de surplace, de « quand j’avance, tu recules ».

Bref, Mindhunter, ce n’est pas nul, mais cela manque de vigueur.