Dans le fond, j’aime bien le fait que l’enquête galère à avancer, qu’il y ait du découragement, de la frustration ou que la lourdeur administrative empêche d’être réactif. C’est tellement réaliste et tellement loin des séries comme les Experts où on trouve le tueur sur une bêtise, genre de la boue retrouvée sur une chaussure et qui n’existe qu’à un seul endroit du monde. Donc, oui, j’aime que Mindhunter se traîne sur l’enquête, c’est très Zodiac dans l’esprit.

Par contre, je n’aime pas les autres intrigues qui sont vraiment là pour faire traîner non pas l’enquête mais la série. Limite Bill et son fils, cela offre de bonnes scènes de temps en temps. Mais Wendy qui est jalouse de l’ex-mari de sa copine, là je dis un grand non !  

Cette série aime décidément surprendre. Alors que la première partie de saison annonçait quelque chose d'encore expérimental avec toujours des interrogatoires et le même schéma qu'en saison 1, avec les enjeux annoncés par l'arrivée du nouveau chef (on doit surveiller Ford, Ford fera forcément un ou des écarts, etc.), on ne s'attendait peut-être pas à une application si rapide sur le terrain, et surtout à la manière impressionnante dont c'est décrit ici. C'est en effet un véritable film policier de très grande qualité qu'on nous propose pour cette dernière trilogie d'épisodes. En tout cas moi qui suis plutôt amateur du genre, je ne me rappelle pas avoir vu beaucoup de fictions policières meilleures que celle-ci au cinéma.

L'affaire du tueur d'Atlanta s'intensifie et cette intrigue occupe l'essentiel de l'épisode. La montée en puissance est longue mais décrit parfaitement la tension et le sentiment d'impuissance de l'équipe. Magistral.