Je ne m'attendais pas à des miracles pour ce final et en effet, tout en restant plaisant à regarder, on termine vraiment dans le convenu avec la chute du groupe symbolisée par l'horrible Malcolm McLaren, le manager pourri jusqu'à la moelle, à qui la série ne laisse aucune chance et la déchéance de Sid Vicious.

Je suis réservé vis à vis du traitement de la mort de Nancy Spungen. Si la série désigne clairement Sid comme son meurtrier, elle le dédouane presque, préférant jouer le coup de l'amnésie incompréhensible, un coup de couteau donné lors d'un trou noir, un geste inexplicable (dont on n'a plus aucun souvenir) d'autant plus énigmatique qu'on n'a jamais vu de violence exercée par le bassiste sur sa compagne dans aucun épisode. Plus étonnant, le seul flash de cette soirée fatale montre au contraire Nancy insulter et étrangler Sid. Donc une reconstitution d'un féminicide assez hasardeuse (le coupable était un amoureux transi qui n'a aucune souvenir de son geste, ni même de véritable motif pour le meurtre de sa compagne. Il s'agit donc juste d'un potentiel accident, provoqué par les drogues. Peut-être même que c'est la victime qui l'a cherché, ce serait potentiellement de la légitime défense puisque lors de la seule scène montrée, c'est elle l'agresse) et très étonnante pour une production de 2023.

Sinon, Pistols me rappelle ce que je n'aime pas dans les bopics, cette impression de survoler une histoire, avec des personnages qui peinent à réellement exister et des reconstituions de moments clés, mais qu'on sait fictionnalisés, voire édulcorés ou aseptisés. Bref une relecture forcement subjective de la réalité qui sonne souvent faux.

Vivement pas la prochaine série sur Kurt Cobain.