J'avoue que j’étais circonspect à voir surgir une nouvelle menace au début de l’épisode. C’est le dernier épisode for ever que Diable, il faut clore maintenant ce sac de nœud d'intrigues non abouties et de personnages abandonnés en cours de route et ne surtout pas rajouter une nouvelle couche enfin. D’ailleurs je me demandais aussi si les auteurs allaient réussir à résister à l’envie de laisser une dernière porte ouverte à la toute fin de ce final, habitude qu'ils aimaient bien, y compris quand le renouvellement de la série pour une nouvelle saison était encore incertain. Et bah non, ils ont tenu et pas de dernier rebondissement, c’est un véritable point final qu’apporte ces 50 minutes assez chargées tout de même en guimauve et en grosse dose de chantilly (Harry qui organise une partie de pêche entre Mike et son père ou bien cette vision idéaliste d’une humanité généreuse et bienveillante. Si seulement…). 

Donc pas mal d’adieux larmoyants et on fait aussi revenir quelques fantômes pour le souvenir (hilarante séquence mortelle avec un Ethan revanchard en pré-générique) tandis chaque personnage principal a le droit à son dernier tour de piste, eux qui sont tous devenu de meilleures personnes au cours de ces 4 saisons. Mention spéciale à Mike, si on se souvient avec quelle condescendance il traitait Liv, son adjointe, au tout début, mais qui finit par l'embaucher avec lui dans les Men In Black. En outre, Mike s'est avéré être le second personnage le plus drôle du show, balançant des punchlines à tout va, la première place revenant à Harry of course, hilarant réceptacle pour Alan Tudyk d'exprimer une forme d'handicapé social ultime.

Un dernier mot sur Asta, qui malgré son total manque de tact lorsqu'elle oublie de parler à sa fille naturelle qu'elle a abandonné à la naissance puis retrouvée, qu'elle compte partir définitivement en Europe, la délaissant une nouvelle fois, finit la série épanouie, en quête d'un nouveau départ et d'une nouvelle vie. Elle aura formé un chouette duo avec Harry et c'est rare qu'une fiction propose une si relation platonique, sans l'ombre d'une ambiguïté, entre deux personnages principaux de sexe opposé. 

Donc ça y est, Resident Alien quitte la Terre définitivement, c'est le clap de fin d’une série qui a presque toujours manqué de rigueur dans l'écriture de ses péripéties, donnant souvent l'impression d'improviser son déroulé, mais qui a été peuplée de personnages infiniment sympathiques et attachants.