Il ne reste plus que trois épisodes et il est absolument impossible de dire comment tout cela va se terminer.

Une seule chose est sûr : Stan sait. La scène de fouille effectuée dans le pilot de la série est répété ici à l’identique. Et comme dans le pilot, il ne trouve rien. Il y a pourtant une différence : cette fois, il sait. Il en a la conviction certaine.

La série gère cette révélation comme elle l'a toujours fait, avec subtilité et gravité. Nous sommes loin de la sidération dramatique lorsque Claudette apprend les crimes de Vick dans The Shield. Loin aussi de l'absurde de Breaking Bad avec Hank sur les WC. Dans ces deux séries, il s'agit d'un moment de tension énorme, d'un nœud dramatique central. Forcément, The Americans étant ce qu'elle est, ce n'est absolument pas le cas ici.

En fait, la scène la plus forte de l'épisode c'est l'accolade entre Stan et Philip. Parce que oui, au-delà de la géopolitique et de leurs métiers respectifs, ces deux-là ont été amis. Et non pas une amitié feinte. Un lien solide, qui leur a même permit de traverser des moments pénibles de leurs vies. C'est précisément là où c'est dramatique.Hank et Walt ne se sont jamais aimé. Même chose pour Claudette et Vick.

Kudos quand même à Noah Emmerich. Dieu sait que les acteurs de cette série sont formidables, mais lui avec ces micro-expressions, son discours régalien de l'épisode précédent et son accolade ici, parvient à un niveau d'excellence assez jouissif.