Dans un film, John Wlaker n'aurait jamais eu la place et la nuance qu'il a ici. Cela aurait bien dommage. J'espère vraiment que la série va continuer sur cette même ligne de gris le concernant, tant le personnage n'apparait pas anthipathique pour l'instant. Et il aurait été très facile qu'il le soit. Il y a même dans la très bonne scène d'ouverture. cette simili vibe au film de Ang Lee "Billy Lynn's Long Halftime Walk", où le réalisateur démontrait avec une belle application que l'Amérique transformait tout en show, héroisme, mort et guerre. Surtout la guerre.

Car il y a ce qu'on veut montrer et ce qu'on ne veut pas voir. C'est là qu'entre en scène Isaah Bradley. J'ai été très surpris de voir apparaitre son nom dans le générique du pilot et encore plus surpris de voir également son petit fils. C''est de loin ma partie préférée de l'histoire de Captain America, celle où il se rend compte (et le lecteur avec) que les valeurs qu'ils portent ne sont - disons- pas exactement celle que porte son propre gouvernement. Entre ici en raisonnance la meilleure scène de l'épisode : celle où les flics sont à deux doigts d'arrêter (voir pire) Sam, qui est juste sauver car un homme blanc fait comprendre aux policiers qui il est. Franchement, voir ça dans une série Marvel et une production Disney, c'est assez inattendu, surtout dans un show où les méchants sont des anti-nationalistes pour l'égalité entre les hommes d'une même planête.

Episode très dense, où en plus de ça on te balance le Power Brooker et Zemo. La partie politique reste, pour l'instant, la plus intéressante, mais elle peut partir en vrille à tout moment. En revanche, le duo buddy movie ne fonctionne absolument pas. On dirait une imitation grossière du style de Shane Black, en enlevant tout le talent de Black. Même les deux acteurs ne semblent pas y croire et c'est parfois assez génant.

Curieux épisode qui prend une tournure bien plus radicale que ce que j'avais imaginé. Je suis surpris donc. C'est déjà ça de gagner.