Comme toujours, TMS aborde de chouettes thèmes comme l'ingérence des groupes publicitaires dans les lignes éditoriales des networks qu'ils financent, la recrudescence des menaces physiques envers les journalistes ou le combat contre la Post-Vérité qui devient de plus en plus la norme dans les discours politiques. Mais tout cela reste des idées lancées en l'air et ne sera qu'effleuré, car la série préférera toujours à un travail plus en profondeur ses parties soap, comme le retour de Paul Marks ou Cory et Bradley qui se mettent enfin ensemble après 3 saisons à se tourner autour. J'espère juste que ce sera moins mortifère pour la journaliste que son horrible histoire avec l'infernale Laura.

Sinon, la saison monte en puissance, elle suit sa trajectoire habituelle, c'est lorsqu'elle aborde sa mi-saison qu'elle est la plus intéressante. Avant son probable crash de fin de saison comme d'hab.

La série, c'est un peu le Grey's Anatomy des médias. Au début, on est à fond sur les mécanismes du pourquoi/comment, puis on va dans les coulisses et on réalise que l'entreprise humaine est partout : relations, rapports de pouvoir, ambition etc. Une fois qu'on a accepté ce qu'est la série, on peut mieux l'apprécier et c'est mon cas ici. Je trouve que les différentes intrigues se complètent bien et forment un beau panorama, ça devient vraiment une distribution d'ensemble où chacun et chacune vit ses trucs : Mia et l'intégrité du journalisme qui se heurte aux jeux politiques, Stella prise au piège, Alex qui mentionne aussi les valeurs du journalisme et se heurte au sexisme et à l'impuissance devant tant de pouvoir et d'argent (+ sa vie privée avec le retour de Jon Hamn), Bradley et Chip avec Claire qui enquêtent bref : on a un peu de tout et pas tant de temps passé à la télévision, mais c'est ce qui entoure tout le métier, les conditions matérielles et les possibilités actuelles.