Sur la forme, il n’y a pas grand-chose à dire, la série est immersive, le rythme ne faiblit pas et le tableau peint par Simon est loin d’être manichéen, mais désespéré, notamment pour ces policiers désabusés par la lutte perdue d’avance contre la criminalité et dont certains ne voient pas d’autre issue que de sombrer eux aussi dans la délinquance ou l’usage abusive de la force. 

Par contre le vrai souci de cette mini-série est l’absence presque totale de suspense. En effet, les différentes timelines font qu’on connaît presque déjà tous les tenants et les aboutissants de cette histoire, on sait que la bande de Jenkins va tomber et on sait déjà sûrement comment et par qui (McDougall et son équipe), bref, à moins d’un twist de fou, l’histoire qui s’écrit devant nos yeux a déjà fourni sa conclusion et sa structure. Et c’est sans doute ce qui va provoquer la modération de mon enthousiasme malgré les énormes qualités du show.