Image illustrative de Westworld
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Westworld

À Westworld, un parc d'attractions dernier cri, les visiteurs paient des fortunes pour revivre le frisson de la conquête de l'Ouest. Dolores, Teddy et bien d'autres sont des androïdes à apparence humaine créés pour donner l'illusion et offrir du dépaysement aux clients. Pour ces derniers, Westworld est ...

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Terminée Américaine, US 60 minutes
Science-Fiction, Western, Thriller, Drame HBO, OCS City 2016
13.13

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Avis sur l'épisode 3.07

Avatar Manoune398 Manoune398
Rédacteur
Avis neutre Déposé le 28 avril 2020 à 18:18

Westworld n'est pas à la hauteur. L'épisode est gentiment divertissant, gentiment regardable. Mais il n'y a aucune profondeur, aucune réelle réflexion, la série change de direction telle une girouette.

Si certains d'entre nous ont ressenti l'absence de Charlorès, c'est parce qu'elle est en fait ce qu'on attend de la série : dans un monde futuriste où l'humanité a continué d'évoluer, apparemment pour le pire, un robot s'humanise. Et ça, c'est intéressant. Ça, ça nous parle. En revanche, une série où les humains sont montrés comme robotisés car contrôlés par une force technologique supérieure, ça l'est moins. Le but, c'est de réflechir à l'humanité, sa complexité et sa richesse. Pas de nous amener dans une gueguerre robots-humains mal sentie, où on ne sait même plus vraiment ce que veulent les personnages (j'ai perdu le fil pendant un instant avec Dolorès).

Maeve ? Pas assez crédible. Ils ont continué son intrigue de je-veux-retrouver-ma-fille sans essayer une seule seconde de développer et d'explorer ses pensées et émotions. On est restés bloqués dans la deuxième saison et le personnage devient soldat pour un méchant sans charisme.

Dolores ? J'aime toujours l'histoire de Caleb et même si je n'ai pas été choquée par les révélations, je trouve ça intéressant. Le dernier point de Bernard (qui ne sert à rien, c'est définitif) avec sa réplique sur la poésie de Dolores m'a aussi faite rire parce que... parce que quoi. Elle s'est perdue dans sa vengeance, on en est à détruire l'humanité... Et en plus, elle aurait prévu tout ça en rencontrant Caleb, alors que c'était une nouvelle occasion de creuser son côté humain ! Superbe !

Les scénaristes, j'ai l'impression, hésitent entre vouloir faire entrer Dolores dans nos cœurs ou l'établir au rang d'antagoniste. Elle est un peu des deux sur le papier, et ça pourrait donner quelque chose d'hyper profond mais comme c'est mal écrit, bah, c'est nul.

J'ai aussi ri avec William, personnage désormais gâché, qui a la malchance de devoir dire des débilités qui sonnent particulièrement faux. "Je vais tous vous tuer, alors tuez-moi avant." De là, tous partent ensemble jusqu'à une station-service, où, effectivement, William menace les deux hommes. C'est... il y a un problème, le personnage rabâche et rabâche les mêmes leçons, tout ça pour ça. 

Donc oui, la série vient quelque peu de s'effondrer. Je n'ai pas passé un mauvais moment devant l'épisode, mais je me suis sentie comme une idiote devant tant de brassage d'air. Les scènes de bagarre ne sont pas épiques ou géniales, les dialogues sonnent souvent faux, des personnages font de la figuration. Rien n'évolue, la seule qui ait eu un début, une avancée et une fin (probablement) est Charlorès. Les autres sont remplis d'air. Le concept s'est envolé, tout est faiblard, incertain et aucun visuel de qualité ou un bon casting ne peut cacher un défaut de qualité dans la narration et l'écriture.


Avatar nicknackpadiwak nicknackpadiwak
Rédacteur
Avis neutre Déposé le 28 avril 2020 à 10:07

Gros éclat de rire quand Bernard explique que Dolores ne va pas détruire l’Humanité, car elle a été conçue avec une « sensibilité poétique ». Dixit du personnage qui passe son temps depuis deux saisons à massacrer des gens à tour de bras. Baudelaire doit faire des saltos dans sa tombe.

Sinon, cet épisode m’a rappelé ma jeunesse lorsque je jouais aux jeux vidéo à la Metal Gear Solid. A force d’étaler le jeu sur plusieurs semaines, je perdais un peu le fil de l’intrigue qui se complexifier à coup de twist, de traitres ou de scènes où le héros parlait à un gros ordinateur en forme de boule géante tout en restant dans des trames classiques de série B, voire Z. Du coup, j’en arrivais à suivre ces cinématiques avec le plus détachement, ne comprenant pas tout ce qui s’y raconter, mais m’en foutant pas mal aussi, il faut dire et n’entendant finalement que le jeu reprenne. J’en suis là aussi dans Westworld, sauf que ce n’est pas interactif.

Et oui, comme Galax, Charlorès m’a surprise à me manquer.

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Avatar Jo_ Jo_
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 27 avril 2020 à 23:34

Je suis émue. Emue, et à la fois surprise. Car oui, pour la première fois depuis l'histoire de Westworld, de Série-All, voire du monde entier : je vais défendre l'épisode devant Koss et Galax.

Parce qu'aussi étonnant que cela puisse paraître, personnellement, je l'ai plutôt bien aimé. Entendons-nous bien : nous ne sommes pas sur de la qualité exceptionnelle, mais je trouve que la série fait son job, et propose quelque chose de divertissant. Comme je l'ai déjà dit, j'avais beaucoup de mal avec les discours énigmatiques, les fausses révélations qui n'en sont pas mais en fait si, et les heures à devoir lire Reddit pour comprendre pourquoi Dolorès a soupiré à la 45ème minute de l'épisode 2 en référence à son précédent soupir 30 ans avant.

Ici, au moins, tout est clair. Bon, je vous l'accorde, peut-être presque trop simpliste. Mais personnellement, ça me va. Voir Aaron Paul en mec vénère parce qu'il s'est fait avoir, j'avoue que c'est un petit kiff un poil sadique qui me rappelle beaucoup son personnage dans Breaking Bad (voire parfois dans BoJack. De là à dire que ce mec n'a qu'une seule trajection dans ses interprétations, il n'y a qu'un pas). Sa relation avec Dolorès (qui n'est pas terminée du tout, selon moi) continue de me plaire. Même si tout était prévisible, je me suis quand même laissée embarquer dans le truc et ça m'a plu (à l'exception de la partie sur Maeve que j'ai trouvée complètement loupée).

J'avoue ne pas m'être intéressée à la partie sur Bernard et le MIB qui est pour moi du remplissage palliatif sur ces deux persos, qui auraient du rendre les armes depuis bien longtemps. Je suis un peu déçue de ne pas avoir vu Charlotte également, mais n'ayant pas croisé Caleb lors de l'épisode 6, je me dis que les histoires étaient volontairement distillées dans la saison (avec talent ou pas ? Pas forcément non plus). Et presque pas de Vincent Cassel non plus, ce qui me convient plus que bien.

Prochaine étape : je mets 16 à l'épisode quand Galax et Koss ne mettent pas la moyenne ! On y croit !

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Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis neutre Déposé le 27 avril 2020 à 19:07

Je n'ai pas passé un mauvais moment, loin de là, mais j'avoue être aussi un peu refroidi par la tournure de fin de saison.

Je réalise que Charlorès était quand même un énorme plus dans cette saison et que son absence m'a beaucoup manqué.

Pas mal d'éléments de la série semblent un peu trop fragiles ou faciles à ce stade : l'existence d'un simili-Rehoboham bien pratique pour le plan de Dolores, les motivations de Maeve trop faiblardes, un retour un peu balek de Clémentine, une intrigue Bernard/William qui m'ennuie beaucoup (et j'ai beaucoup grincé des dents au speech de William, fake au possible malgré ce qu'essaye de faire l'acteur)...

Solomon, la matrice-qui-devient-vivante est une idée trop faible pour une fin de saison qui ne va pas loin. Ca fait vraiment "SF fantastique" façon Doctor Who, sans toute la magie ou les icones derrière : ce n'est pas ce que j'attends d'une série qui se veut plus "mature" comme Westworld.

J'avoue aussi pour une fois avoir été un peu gêné par les clichés de péripéties. Du genre Maeve qui avance à deux à l'heure et laisse traîner Dolores au lieu d'en finir tout bonnement et purement. Tout ça pour un effet un peu dramatique inutile (il aurait suffit que ce soit Caleb qui appuie sur le bouton et interrompe le combat entre Maeve et Dolores, hein).

Le behind-the-scenes de l'épisode est particulièrement douloureux, passant 90% du temps à nous expliquer un concept de scène de combat certes assez cool (chacune est en tandem avec un drône) mais pas la scène d'action la plus impressionnante de la saison non plus, à nouveau j'aurais aimé plus.

Il y a grosso merde un manque de conséquence et de fil rouge clair un peu trop évident, et même si les révélations autour de Caleb sont réussies d'après moi, à nouveau c'est juste trop faible comme climax. Du coup : Dolores avait déjà ciblé Caleb dans son plan ? C'est un peu nawak et incohérent avec le premier épisode. Même si j'aime bien l'idée qu'elle souhaite prolonger son combat à travers lui, idée pas mal sur le papier, le final risque d'être un peu pourrave, on va sûrement avoir droit à un remake de Detroit Become Human en moins bien.

Il y a aussi, ce moment gênant, où Evan Rachel Wood résume le combat de l'épisode à "Wow avec Thandie on était trop surprises de voir que Maeve et Dolores s'affrontent ! On pensait qu'elles allaient s'allier !". C'est là que j'ai un peu fait, gloups... on a pas vraiment le même rapport à la série...

On sent globalement que la série manque de personnages à ce stade. Caleb "épisode 1 à 4" et Caleb "en fait j'ai un passé chaud" auraient dû être deux personnages séparés. Les bons nouveaux personnages sont immédiatement tués ou écartés (Liam Demsey, Pom Klementieff, et les deux clones de Dolores dont Sato dans cet épisode).

Vraiment très étrange épisode, alors que je m'attendais à une saison full techno avec Cassel, Reoboham et Charlorès, l'épisode 5 et surtout cet épisode 7, laissent entrevoir les failles de l'intrigue globale.

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Avatar Koss Koss
Rédacteur
Avis défavorable Déposé le 27 avril 2020 à 18:01

C'est comme dans la série : les projections et les anticipations ont conduit à ce moment-là, cet écroulement incroyable de la série. C'est stupéfiant à voir et ça fait mal.

L'idée directice de la série est ici pleinement exposée : faire une transposition robot-humain, montrer que l'humanité est aussi gérée par des codes, des algorythmes. Et... Et c'est tout. Comme si la complexité de l'humanité, ses choix, ses renoncements et ses errements pouvaient être résolu par un banal "dilemne du tramway" : je sacrifie une partie de l'humanité pour rendre la majorité heureuse. C'est affreusement bête. Même les philosophies utilaristes (Bentham et Mill surtout) ont dépassé ce problème. Ils y ont apporté de la nuance, de la profondeur, dans leurs développement respectives.

Cet épisode est une véritable insulte à l'intelligence du spectateur et réduit la série à sa dimension la plus bête, la plus idiote et la plus hideuse. Le tout, englobé dans un espèce de délires technologico-futuristes à base de démonstrations d'armes à la Call of Duty et par un récit en forme de flashbacks poussifs dont la conclusion avait été grillée dès l'épisode 3.

Fin de partie pour Westworld.

+ de débats enflammés avec Galax, qui a sans doute plus aimé l'épisode que moi !


Liste des épisodes

Episode 3.01
Parce Domine
Episode 3.02
La ligne d'hiver
Episode 3.03
L'absence de champ
Episode 3.04
Mère des exilés
Episode 3.06
Décohérence
Episode 3.07
Pion passé
Episode 3.08
Théorie de crise