La série n'a plus peur de plonger dans le pathos en cherchant à nous secouer, mais c'est une dernière partie absolument bouleversante, qui confirme l'envie de la réalisatrice de se centrer sur l'humain plutôt que sur la société.

Jharrel Jerome est juste monstrueux du début à la fin. Il est incroyable de justesse, d'innocence, de force. Cela fait très, très, très longtemps que je n'ai pas été aussi épatée et subjuguée par une interprétation pareille. Il porte son rôle à la perfection, vraiment chapeau bas.

Le destin de Korey Wise est le plus difficile, le plus douloureux et le plus traumatisant de tous. Le poids de la réalité est présent tout au long de cet épisode. C'est une personne qui existe réellement, c'est son histoire, c'est leur histoire. Bien sûr, le parti pris a été de se mettre du côté de ces cinq adolescents, jeunes hommes puis hommes en racontant l'avant et après prison. D'autres auraient été du côté de l'enquête, auraient abordé l'aspect judiciaire ou social. Mais avec When They See Us, on suit leur destin au plus près et on ressent tout à le seconde près.

Un vrai tour de force, dévoilant une situation triste et révoltante qui a transformé de simples adolescents en hommes meurtris mais profondément résilients.

Une très belle mini-série qui se concentre sur l'aspect émotionnel de l'affaire plus que son côté social ou judiciaire. C'est très émouvant, révoltant, même si la série a tendance à surjouer un peu le côté pathos. L'épisode final est particulièrement touchant.