Un premier épisode très efficace qui fait le job. On rentre tout de suite dans le monde de la série, et plus particulièrement dans celui de Hank. On comprend les principaux enjeux, les personnages principaux, bref, tout ce qu'on a besoin de savoir après un pilote.

C'est très bien écrit, les dialogues fonctionnent super bien, mais je ressens aussi que la série a un potentiel d'émotion assez grand. En effet, certains moments, très courts, étaient limite touchants mais c'est très subtil, et si la série réussit à allier comédie et émotion, le pari sera gagné et la qualité n'en sera que meilleure.

Et c'est reparti pour moi avec Californication, une série que j'avais beaucoup apprécié mais n'avais suivi que 4 saisons, d'une part parce que j'avais plein d'autres choses à voir entre temps, et d'autre part parce que je trouvais que la saison 4 aurait pu conclure à merveille la série en fait. Je ne pensais d'ailleurs pas que la série allait survivre à cette dernière, je me suis manifestement trompé. Bref, tout ça pour dire que c'est une série que j'avais mise de côté il y a quelques années mais que je m'étais promis de terminer, d'une part parce que sans être révolutionnaire, je la trouve très sympa, et d'autre part parce que j'ai toujours eu envie de savoir comment pouvait se terminer une telle série vu les choix qu'elle aura fait à certains moments et son évolution globale au cours de ces 4 premières saisons (et puis le fan d'X-Files qui est en moi le fait bien sur pour Duchovny aussi. Mais chut, ça reste entre nous ...). Et quel meilleur moment pour s'y replonger et tout recommencer (car oui, il faut reconnaître que ça date un peu quand même) qu'à l'occasion de sa fin imminente ?

Du coup, j'ai pu revoir ce pilot que j'avais déjà beaucoup aimé à l'époque et je crois que je l'ai encore plus apprécié à la revoyure. Déjà parce qu'il remplit son rôle absolument à merveille : en l'espace de ces 30 minutes, on nous as déjà introduit clairement et parfaitement l'intégralité des personnages principaux, le contexte et l'intrigue de la série est posé (et commence même à se développer dès ce pilote sur la toute fin). Tout est immédiatement là tout de suite, pas la moindre scène inutile ou qui ferait traîner l'intrigue des pieds, et on intègre parfaitement ce petit univers à travers ce seul épisode.

Ensuite, parce qu'il combine à lui seul ce que je préfère dans la série, en particulier sa première saison (ma préférée dans mes souvenirs, et c'est pour cette raison) : mêler à la perfection les côtés comique et tragique du show. Car aussi drôle puisse t'elle être sur bien des aspects (et ce pilote regorge de moments drôles : du portrait qu'Hank dresse de Meredith aux déboires qu'il rencontre au cinéma ou encore son rêve qui introduit la série, il y a de quoi faire), Californication, ça reste surtout la tragédie d'un type autodestructeur prêt à tout pour éviter les emmerdes et récupérer sa famille et son bonheur, mais qui ne peut le faire de par sa nature et ses démons, dont il semble définitivement prisonnier. Et le show n'est jamais aussi prenant que quand il explore sa dimension tragique tout en restant drôle. Globalement cette première saison aura su très bien gérer cela, et ce pilote en particulier s'y emploie particulièrement bien. En témoigne entre autres cette magnifique scène finale, peut être bien la plus belle du show, ou l'on y voit un Hank exténué, déprimé et plein de mélancolie se remémorer par flash des instants de bonheur qu'il a pu vivre avec sa famille, tout seul dans l'obscurité de son appartement uniquement éclairé par son écran d'ordinateur et accompagné de la magnifique reprise du Rocketman d'Elton John par My Morning Jacket (à la sonorité plus triste que l'originale et donc collant mieux à la scène) avant de faire littéralement un fuck à ce funeste destin. Une très belle scène qui clôture à merveille ce pilote très réussi.

Un épisode plutôt sympa, qui semble poser les bases d'une série assez barrée. J'aime bien pour l'instant, mais j'attends de voir la suite !

(et merde quoi... Personne ne devrait avoir le droit de voir les seins de Madeline Zima !)

Ma note est peut être un peu haute, mais rien que l'ouverture de cet épisode, et donc de la série, est fantastique ! Je ne me lasse pas de cette première scène qui donne carrément le ton de la série !

(après, je me suis carrément lassé au bout de deux saisons mais ça c'est une autre histoire !)