Doctor Who
Dernier représentant des Seigneurs du temps et âgé de plus de 900 ans, Le Docteur parcourt l'espace et le temps dans son TARDIS. Amoureux de la race humaine, il se fait régulièrement accompagner par des compagnons d'aventure. Partagé entre folie et génie, insouciant mais conscient de ses responsabilités, il ...
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En cours | GB | 45 minutes |
Science-Fiction, Aventure, Drame, Fantastique | BBC One, France 4, Disney+ | 2005 |
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4.07 - Agatha Christie mène l’enquête
The Unicorn and the Wasp
Donna et le Docteur débarquent dans les années 20, sur Terre et se font inviter pour un dîner en présence d'Agatha Christie... mais lorsqu'un meurtre est commis, ils se retrouvent au cœur d'une histoire digne d'un roman de l'écrivain...
Diffusion originale : 17 mai 2008
Diffusion française :
17 mai 2008
Réalisat.eur.rice.s :
Graeme Harper
Scénariste.s :
Gareth Roberts
Guest.s :
Felicity Kendal
,
Felicity Jones
,
Fenella Woolgar
,
Ian Barritt
,
David Quilter
,
Sandy McDonald
,
Christopher Benjamin
,
Charlotte Eaton
,
Tom Goodman-Hill
,
Leena Dhingra
,
Daniel King
,
Adam Rayner
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 26 octobre 2012 à 12:02 |
Bon épisode. J'ai bien aimé le fait qu'il relie les faits extraterrestres a des moments de sa vie qui ce sont vraiment déroulé. Mon moment préféré est le moment ou Agatha révèle l'identité du meurtrier avec Donna qui dit: " Donc c'est lui le tueur ? " J'ai eu plus de mal avec le délire du collier mais bon on ne peut pas tout avoir ! |
Avis favorable | Déposé le 02 janvier 2012 à 17:23 |
Le traditionnel épisode "rencontre avec une célébrité de la littérature anglaise" comme d'habitude cela confine à un mélange des genre complètement bizarre et un nombre de références importantes. Et comme d'habitude, ça passe, mais sur le fil. |
Avis favorable | Déposé le 28 avril 2011 à 21:13 |
Pas super exceptionnel comme épisode mais on passe quand même un bon moment.
Les scénaristes ont quand même du bien prendre leur pieds à écrire toutes les références aux bouquins d'Agatha Christie, c'est assez amusant de les retrouver... |
Avis favorable | Déposé le 13 avril 2011 à 17:52 |
Bon épisode avec une enquête à la Cluedo en présence de la grande Agatha Christie! J'ai bien aimé la séance d'interrogatoire en face à face. Donna est vraiment une bonne compagne, je crois la plus marrante des 3. Les séquences de mimes comme lors de l'épisode 1 de la saison 4 sont énormes. Puis la storyline sur les abeilles est une bonne idée. J'ai hâte de savoir ce que les scénaristes vont bien pouvoir faire de plus. |
Doctor Who perpétue sa traditionnelle histoire pseudo-historical de la saison avec sa figure historique en son centre.
Etant très fan de Christie et de romans policiers - il s'agit virtuellement du seul genre de livres "classiques" que je lis de mon plein gré - cet épisode occupe une place particulière pour moi.
La vie d’Agatha Christie a été très bien transcrite dans l’esprit de Doctor Who, l’ambiance est vraiment exquise. Même si ça ne vaut pas un "vrai" Poirot on peut clairement dire que les deux genres se mêlent plutôt bien ensemble, comme toujours avec Doctor Who lorsque c'est bien fait. L'épisode s'amuse à reprendre un tas de clichés des histoires de la romancière, et restitue principalement la construction d'un muder-mystery. En faisant un tel copié-collé, forcément le résultat tient en haleine.
Là où l'épisode justifie son emprunt c'est 1) par son humour qu'on ne pourrait trouver que dans Who 2) Donna évoque justement le fait que l'ensemble de l'histoire fait trop déroulement d'un bouquin cliché, ce qui sera à la fin justifié par l'histoire. Toute la dimension méta (avec le collier qui absorbe les idées folles d'Agatha et force le coupable à reproduire ses schémas), est vachement maligne, et rappelle l'idée (maligne, mais moins soulignée/importante) d'utiliser le talent de Shakespeare pour ses mots en saison 3.
Il y a de plus un réel travail de recherche sur Agatha, le scénariste a confessé être un fan et cela se ressent dans les innombrables références bien sûr (l'épisode s'est amusé à dissimuler le titre de plein d’œuvres d'Agatha au milieu de phrases - d'ailleurs merci Donna pour le spoil du meurtre de l'Orient Express, que je n'avais pas lu quand j'ai vu cet épisode) mais aussi et surtout dans le portrait extrêmement avantageux, courageux et féministe d'Agatha, superbement interprétée par Fenella Woolgar.
Chose que j'adore dans les épisodes historiques (bien que celui-ci rentre dans la case des "pseudo-historical", il passe peu de temps sur le contexte et plus de temps sur la science-fiction) c'est que le contexte soit exploité à sa juste manière. Vu qu'il s'agit d'un pseudo historical, forcément ce n'est pas aussi développé que des épisodes très riches en contexte, comme le double du Empty Child en saison 1. Mais l'épisode joue malgré tout sur pas mal de codes sociaux en nous livrant une galerie clichée mais attachante de personnages types.
Au milieu, Donna et le Docteur sont bien drôles, comme d’habitude, c'est juste fou de se dire qu'il s'agissait du premier épisode que Tennant et Tate ont filmé car l'alchimie est déjà là à 100% ! La fin les place en spectateurs tandis qu'Agatha nous révèle son raisonnement, et c'est un peu dans cet état que je me retrouve. Il est très amusant de voir qu'Agatha conteste sans cesse l'absurdité de ce que racontent Donna et Ten.
Je n'avais pas souvenir que l'épisode était aussi drôle. L’épisode est un pastiche assumé du roman policier typique de Christie et multiplie les meurtres toujours sous le ton enjoué de la saison 4 : entre la fille qui se fait écraser par une statue en restant plantée au même endroit, ou l’handicapé qui dévoile son secret... lui-même ! La scène d’empoisonnement était mémorable aussi, bien qu'elle sert d'excuse à un kiss Docteur/Donna de la saison (j'aime que ce soit fait aussi trivialement contrairement à Rose ou Martha, ça accentue la différence de Donna). Les running gags "Copyright Donna Noble" ou le comique de répétition "Donc c'est lui l'assassin !" sont vraiment bien vus aussi, et savamment dosés.
Là où l'épisode perd quelques points, c'est sur son dernier acte. Si la réunion dans le salon est l'une des très bonnes scènes parodiques de l'épisode (principalement pour les running-gags que j'ai cités), c'est aussi la dernière qui fait aussi bien ce pastiche du roman policier de l'époque, car juste après l'épisode bascule sur un pur climax assez simplet autour de la guêpe. Si le meurtre est dans l'ensemble bien construit et que de nombreux éléments sont dispersés tout au long de l'épisode, le trip autour de la guêpe et du collier qui lui est psychiquement lié c'est... fragile. Il est impossible d'essayer de comprendre la fin, ce qui ne respecte pas vraiment l'ambiance policière de l'ensemble.
Le subplot de la Licorne paraît de plus comme étant un remplissage un peu superflu, mais on pourrait prétendre à un embrouillage volontaire de pistes comme il y en a dans les romans. C'est un processus très courant dans les romans de Christie, qui s'intègre finalement plutôt bien à l'ensemble. On retrouve d'ailleurs Felicity Jones, qui a totalement percé dans Star Wars 8 ans plus tard - c'est toujours marrant de voir des acteurs et actrices britanniques dans la série qui perceront ensuite.
L'épisode aurait pu également donner une meilleure fin à Agatha, par la même occasion. Le truc, c'est qu'avec Dickens sous un Noël Victorien, on prend des fantômes. Pompadour à la cour de Versailles, on prend des robots qui se déguisent en nobles de l'époque. La reine Victoria dans les landes, on prend un loup-garou. Shakespeare et sa période de chasse à la sorcière et de début de Renaissance, on prend les sorcières...
Mais Agatha Christie et une guêpe géante, c'est moins évident. Il s'agit d'une référence à un de ses romans qu'elle écrira après l'épisode (cf. la fin de l'épisode), mais c'est assez de niche. RTD a avoué qu'il s'agissait du lien le plus "faiblard". Après, c'est assez efficace : l'alien en forme de guêpe change de forme et prend l'apparence d'humains, ce qui est parfait pour le scénario d'un muder-mystery. L'épisode est très malin sur tout ça. Mais... mais il aurait été intéressant d'avoir un ennemi qui peut changer de formes plusieurs fois, peut-être ? D'une certaine façon l'ennemi ne colle pas. La façon dont Agatha dit "Come to me, Vespiform" à la fin ne sonne tout simplement pas très juste.
La toute fin avec le livre rattrape en revanche l'affaire cela dit et justifie toute l'intrigue, en quelque sorte. Une scène dans le "futur d'Agatha" (du genre, 1980) où elle évoque qu'elle a encore ces aventures en mémoire et que cela a boosté sa créativité, aurait sans doute eu plus d'impact explicite que le Doc qui fouille dans ses affaires et sort un livre apparemment du futur. Et cela aurait été plus pertinent que de remontrer une guêpe géante. Mais l'idée reste plaisante et fait bon office de justification pour l'amnésie et le subconscient d'Agatha sur cette aventure. De plus, je suis fan de l'idée de comparer le Docteur à Agatha, une figure historique plus célèbre après sa mort que de son vivant. Et la morale sur le voyage est très pertinente, en plus d'être sacrément cool quand on connaît la fin de la saison, de ces personnages, et l'héritage qu'ils ont laissé.
Je considère l'épisode un poil frustrant sur Agatha cela dit, car je suis un peu biaisé : une superbe scène coupée de ce genre existe, c'est dommage. Il y a vraiment toute une série de scènes qui donnent tellement plus de sens à l'épisode et à Agatha ! Peut-être est-ce plus cucul et plus classique, mais vraiment la portée aurait été beaucoup plus grande ainsi.
Bref, cet épisode fait de très belles choses avec le personnage d'Agatha tout de même, et avec le mélange de genres dans un pastiche très drôle. Il est dommage de voir que la fin ne transcende pas son excellent matériel d'origine par un affrontement final un peu tiré par les cheveux, et un contexte historique finalement un peu en retrait. Par rapport aux autres historiques, c'est moins bon, mais la dynamique entre Donna et le Docteur, et tout l'humour parodique de l'épisode, font qu'il reste un bon plaisir coupable à prendre au second degré et il est finalement bien plus divertissant que d'autres, en plus de sacrément jouer avec les codes de son genre et de sa célébrité.
Je souligne enfin un dernier point qui booste un peu la note encore : la saison. Oui, la saison et sa construction améliore l'épisode, car elles lui donnent une place un peu spéciale. En effet, il s'agit du dernier épisode de la saison où... il ne s'agit que du Docteur, de Donna et d'une aventure sans conséquence. A part les trois premiers (et encore, il y a l'ombre de Rose qui plane), il s'agit du seul épisode déconnecté, et le Vésuve qui explose ou une ferme d'esclaves, ce n'est pas vraiment l'extase. Cet épisode montre que Ten et Donna prennent aussi du bon temps, et on néglige souvent l'importance que cela a dans une saison. Sans spoiler, les futurs épisodes auront des considérations différentes. Et les trois précédents avaient Martha et un clone du Docteur.
Il est facile de négliger The Unicorn and the Wasp... mais je suis prêt à parier que sans son peps, Donna ne serait pas vue de la même façon. La saison paraîtrait incomplète, presque trop chargée. On oublie souvent l'importance d'épisodes "funs" pour ancrer une relation, faire respirer une saison, ou crédibiliser le fait que le Doc et sa compagne prennent plaisir à voyager ensemble. Des épisodes comme Tooth and Claw et celui-ci. Je crois d'ailleurs que c'est ce qui a été un certain manque à Martha, qui a joué sur notre vision de sa relation avec Ten. Bref, The Unicorn and the Wasp n'est pas l'épisode crucial de la saison... mais dans l'ombre, il fait un peu reposer tout le reste.
Et bonus : pour l’anecdote, ma mère, qui a lu et regardé tous les romans d’Agatha Christie, grande fan du genre et de l'époque, a regardé cet épisode et a… détesté. Elle déteste Doctor Who maintenant. Voilà, c’était l'anecdote triste de la journée.