Un prout moins bien celui là.

C'est parfois très capillotracté (pour une médium qui se veut discrète, elle fait pas mal de bourdes, pourquoi la 1er morte va voir Dickens?, et qu'est qu'il fout là d'ailleurs Dickens? à quoi il sert?)

N'empêche tous ça, c'est détails , car rarement une série ne m'avait mis aussi rapidement dans la poche.

Avis modéré par la rédaction de Série-All.

Après le présent et le futur, nous voilà dans le passé ! C'est ça qui est génial avec Doctor Who : c'est un vivier inépuisable d'histoires toutes plus incroyables et originales les unes des autres.

Dans cet épisode, les événements s'enchaînent sans véritablement de répit et entraînent le spectateur avec lui. Cette histoire de fantômes-Gelths est sympathique, l'introduction de Dickens est bien vue - quoiqu'un peu prétexte par moment. Et on a même droit à un soupçon d'éthique avec l'intervention de Rose !

Ce n'est pas encore tout à fait transcendant, mais c'est vraiment encourageant pour la suite.

J'ai jamais trop aimé les épisodes historiques de Dr Who, je préfère ceux dans l'espace...

Mais bon, ça se laisse tout de même regarder. Le coup des Gelths qui sont en fait des envahisseurs, ça se sentait mais ça restait sympa, surtout vis-à-vis du Dr qui s'en foutait que les humains morts soient possédés (il fait le parallèle avec le don d'organe mais le don d'organe est volontaire, là, ça ne serait pas le cas...)

Et puis on a quand même l'introduction de Bad Wolf et de la faille de Cardiff, tous deux très important pour la série elle-même et même son spin-off, Torchwood où l'on y reverra Eva Myles (?!)

Bilan: 12/20

Le Docteur nous entraîne dans l'espace et dans l'Histoire... ce qui me séduit dans la série. Et comme le souligne Marino, en trois épisodes de début de série, tout le concept de Doctor Who est présenté.

Un beau décor historique, une histoire de fantôme, une jolie Rose et une jeune fille médium au regard si mélancolique...

Seul le jeu d'acteur de Dickens ne me convaint pas.

Meme si peut-être les adeptes de SF seront déçus, moi pas ^^

Pour ce troisième épisode, changement radical d'époque et d'ambiance ! Un art que la série maîtrise parfaitement. Après le présent et le futur, la série aborde le passé, complétant ainsi le scope offert par le voyage dans le temps. Un format "présent-futur-passé" pour les trois premiers épisodes extrêmement efficace que les 6 saisons suivantes (!) reprendront à la lettre.

C'est aussi le premier épisode historique, nous présentant Charles Dickens. On a plaisir à voir les multiples petites références et blagues qui en découlent. Ce qui frappe, c'est que cela a beau être le premier épisode historique de la série, il est resté le seul pendant très longtemps, à ne pas avoir pour centre le personnage historique célèbre dont il est question. Par la suite, les épisodes historiques font toujours briller leur célébrité en leur construisant un scénario dédié. The Unquiet Dead n'est pas centré sur Dickens, celui-ci n'est qu'un bonus à l'histoire, et je trouve ça extrêmement cool ! 

Cela ne veut pas dire qu'il est sous-exploité. Au contraire, il a beau être un spectateur au début, arrivé comme par hasard, il va justement progressivement petit à petit évoluer et s'impliquer lui-même dans son histoire. On revient de plus sur des moments clés dans sa vie, et on se sert de sa période de manque d'inspiration et son incrédulité dans une histoire appropriée puisqu'il est question de fantômes et d'esprits malins, LE phénomène par référence qui conteste la science et les esprits rationnels. La scène où il explique au Docteur qu'il a l'impression d'avoir gâcher sa vie à expliquer des causes sociales quand ces dernières ne sont rien dans un monde d'irrationalités, est juste fantastique, et donne une toute autre dimension à la fin de l'épisode qui lui redonne de l'espoir.

DICKENS: Can it be that I have the world entirely wrong?

Globalement de nombreux passages sont véritablement bien écrits. L'épisode est beaucoup moins riche en action mais c'est aussi parfois ça Doctor Who.

Le fait que ce soit une histoire de fantômes à Noël n'est qu'un petit clin d'oeil à son chef d'oeuvre A Christmas Carol, et la scène finale où il demande au Docteur comment on se souviendra de lui était très belle. A la réponse du Docteur ("on se souviendra de vous pour toujours"), j'adore le regard triste et dubitatif de Dickens, comme s'il ne croyait pas le Docteur mais le remerciait de le réconforter. Ce genre de détails apportent beaucoup à son personnage. De plus, l'acteur a une véritable présence et joue à merveille son rôle, faisant au final de Charles Dickens un excellent guest dans Doctor Who et le premier d'une longue liste de figures historiques reprises, ce qui deviendra une tradition.

Avec Dickens, on exploite également certains aspects du voyage dans le temps qui deviendront centraux par la suite : le fait de modifier l'histoire, le fait de pouvoir être née au XXIème siècle et de mourir au XIXème malgré tout... Cet épisode agit comme le B.A-BA des épisodes dans le passé et c'est ce côté aussi simple mais fait avec attention que j'aime beaucoup.

L'épisode a également pour lui le fait d'être hyper beau par rapport à sa saison, en tout cas d'avoir une direction artistique qui se dégage pas mal du reste (le reste étant composé à 75% de décors métalliques, rouges et gris, fumant et assez claustrophobiques... cf épisodes 1/2/6/7/12/13). Les décors victoriens sont en effet de très bonne qualité et le budget CGI des Gelths est suffisant pour offrir finalement quelque chose qui n'a aucun mal à suspendre notre propre incrédulité. Cette histoire n'est pas tant "cheap" ou "kitsh" contrairement à une bonne partie de la saison 1, selon moi en tout cas.

Enfin et surtout, l'épisode est très bien relié à l'arc de la saison et à l'évolution de ses personnages en général. J'adore la continuité qu'ils ont instauré avec cette première saison, chaque épisode révélant petit à petit une petite part de la vie du Docteur et des réactions de Rose. Ici, le tournant des Gelths à propos de la Guerre du Temps est excellent, et permet de pousser le Docteur en exploitant ses faiblesses. Les réactions de Rose représentent la partie plus "humaine" et "naturelle" face à la question de l'exploitation des cadavres par exemple. Mine de rien l'épisode lance quelques petits thèmes politiques comme ça assez piquant (avec le don d'organes comparé au don de cadavres pour les Gelths), bien que cela ne soit pas le centre d'attention. Il est bon de voir Rose développer aussi une petite relation avec le très bon personnage qu'est Gwyneth (qui deviendra central dans Torchwood), puisque c'est Gwyneth qui doit être sacrifiée pour permettre aux Gelths de venir dans notre monde. Et bien évidemment, Rose n'est pas d'accord.

Alors certes, le twist sur les fantômes se révélant au final méchants est assez manichéen. Le scénariste Mark Gatiss a été accusé de xenophobie pour transformer tout ce qui est alien et étranger en menace foncièrement méchante... bon, un peu tirée par les cheveux comme critique. Et je ne dirais pas que cela annule complètement le dilemme moral du Docteur. Et cela permet un climax de fin somme toute sympathique. La façon de se débarrasser d'eux en les aspirant avec du Gaz est un peu convenue mais elle met à profit l'intelligence de Dickens qui trouve la solution parce qu'il commence enfin à y croire. Comme nous, finalement : si on y a cru, on trouve l'excuse finale réussie.

Reste que finalement cette histoire de monstre vivant de l'autre côté d'une fissure dans l'espace temps, et une fille spéciale qui a grandi auprès de cette faille, ça me rappelle l'histoire d'Amy Pond, et c'est sacrément avant-guardiste (et jolie) comme idée.

Hormis le fait que l'épisode intègre super bien son histoire "monstre de la semaine" à l'arc de la saison, je dois dire que j'adore aussi le sens du détail accordé à certaines scènes. La façon dont le Docteur dit au début de l'épisode "You're beautiful... considering. That you're human." et la façon dont Rose et le Docteur se tiennent la main à la fin de l'épisode, sont de petits moments évoquant une future romance, et je crois que c'est fait de manière subtile, car on sent tout de même une distance qui est maintenue.

Il y a aussi le simple fait d'avoir casé dans la conversation Rose/Gwyneth des détails cruciaux pour la suite de la saison. La mention du "Big Bad Wolf" bien évidemment, puisqu'il s'agit du mystère easter egg de la saison, ces mots "Bad Wolf" se répétant un peu partout. Le showrunner Russell T. Davies a pour habitude de beaucoup relire les scripts des autres pour y insérer des choses de ce genre et cela se voit. Mais cela ne s'arrête pas là. J'ai tout simplement a-do-ré comment Gwyneth devine que le père de Rose est mort en y ajoutant "vous y avez pensé beaucoup dernièrement, non ?". Et Rose acquiesce, un peu perturbée... sans trop spoiler, la suite de la saison y reviendra.

C'est un souci du détail comme ça qui a l'air de rien, mais qui est vraiment génial quand on revoit la saison dans son intégralité.

En résumé, The Unquied Dead est un épisode qui vaut le détour pour son changement d'époque et pour l'histoire des fantômes à la sauce Doctor Who, avec un très bon guest, Dickens, et des thèmes somme toute très intéressants, très bien inscrits dans la saison. C'est un épisode qui a comme défaut de briller vraiment dans une poignée de scènes et d'avoir un rythme un peu trop flottant dans l'ensemble par rapport aux deux premiers épisodes tonitruants, mais il réussit selon moi à capter une partie mature de la série, qu'on ne saisit pas bien la première fois qu'on la regarde. En ce sens, il constitue une étape pas ultra réussie dans cette première saison, mais gagne en valeur avec le temps.

Episode pas mal un peu flippant quand meme. Il était mieux que le pilot mais moins bien que le précédent. J'ai bien aimé le concept, les trucages et le style vestimentaire du Doctor et de Rose :p

Ah cet instant magique, ou on se rend compte de l'étendu du concept... Oui, le tardis nous emmènera absolument partout, et nous montrera à peu près n'importe quoi. It's gonna be...

Bonne épisode avec un ton différent des autres.

Le Docteur est toujours autant charismatique.

J'enchaîne avec l'épisode suivant !