Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

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Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.14

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Image illustrative de l'épisode 26.04 - Champ de bataille - Partie 4

Battlefield (4)

Voir partie 1...

Diffusion originale : 27 septembre 1989

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Diffusion française : 27 septembre 1989
Réalisat.eur.rice.s : Michael Kerrigan
Scénariste.s : Ben Aaronovitch
Guest.s : Angela Bruce , Angela Douglas , Christopher Bowen , Ling Tai , Marcus Gilbert , Stefan Schwartz , Nicholas Courtney , Jean Marsh

Tous les avis

Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 15 mai 2022 à 18:08

Dès la scène d’introduction super où le Docteur refuse de tuer Mordred et le Brigadier arrive pour prendre le relai et faire le sale job (grosse vibe de Death in Heaven sur cet aspect-là), j’ai su qu’on avait affaire à une ultime partie qui sait être plus généreuse avec son histoire.

Le Brigadier globalement est vachement bien dans cette partie et cela suffit à laisser globalement une très bonne impression de sa présence sur l’histoire. Le fait qu’il tire à vue sur le démon final en guise de “bonjour” est assez marrant, en rajoutant en plus un “qui ne tente rien...”. Le fait qu’il dupe même le Doc pour lui voler le pistolet et retourner tuer le démon est super marrant, et il se comporte pourtant toujours avec une classe indéniable :

BRIGADIER: Get off my world.

BRIGADIER: Sorry, Doctor, but I think I'm rather more expendable than you are.

DESTROYER: Pitiful. Can this world do no better than you as their champion?
BRIGADIER: Probably. I just do the best I can.

Ce personnage est vraiment juste trop cool sur tous les aspects, il résume parfaitement le côté décalé et attachant de la série et plusieurs scènes ici lui font tout à fait honneur. C’est aussi une forme d’adieu pour sa dernière apparition dans la série avec un soin certain de le montrer comme un petit retraité qui passe le flambeau à une nouvelle génération, clairement représentée par Ace et par les femmes, dans une scène finale symbolique assez forte et cool où Ace, Bambera, Shou et sa femme Doris (qu'on fait enfin apparaître !) partent en vadrouille avec Bessie tandis que les mecs restent jardiner et cuisiner. La série a fait pas mal de chemin depuis les ères chauvinistes et cette scène finale est vachement intéressante de ce point de vue là.

BRIGADIER: I'm getting too old for this sort of thing. He's all yours from now on.

L’histoire du jour ne casse toujours pas trois briques. Le design de la bête destructrice n’est pas trop mal fait, le costume est convaincant (quoique toujours filmé du même côté), j’aime l’effet de bave entre ses crocs (qu’est-ce que la série ne me fait pas écrire…), sa voix est assez imposante. Le problème c’est que ce monstre est au final super mollasson et lent, tout à fait immobile, avec un “show don’t tell” minable sur ses pouvoirs démesurés. Mordred qui se réconcilie en hors-champ avec sa mère, celle-ci qui décide de tuer tout le monde avec un missile en disant qu’elle peut s’échapper, puis qu’elle va mourir avec : le scénario est clairement confus et peu clair, je pense que le script de base a été vachement compliqué à mettre en oeuvre sur le lien entre Merlin, Arthur et Morgaine, et cela se ressent.

MORGAINE: Too late, Merlin.
DOCTOR: Is it? Not while there's an abort button.

Cela dit j’aime bien le speech de Seven pour faire changer d’avis Morgaine, en lui rappelant juste les horreurs que provoque la violence. Le revirement de Morgaine est un peu facile, mais elle avait déjà été définie comme étant une méchante avec de l’honneur, ce n’est pas si choquant que cela et au moins plutôt original comme résolution à base d’arrêter un compte-à-rebours. Cela fait le lien au côté assez “violent” (toute proportion gardée) de l’épisode, avec quelques plans sur le champ de bataille dévasté assez beaux, même si on n’adhère jamais plus que ça aux enjeux entre des soldats d’UNIT sans nom et des chevaliers pantins de Morgaine.

MORGAINE: What do I care? This is war.
DOCTOR: Is it? Death falling from the sky, blind, random, anywhere, anytime. No one is safe, no one is innocent? Machines of death, Morgaine, are screaming from above, of light brighter than the sun. Not a war between armies nor a war between nations, but just death, death gone mad. The child looks up in the sky, his eyes turn to cinders. No more tears, only ashes. Is this honour? Is this war? Are these the weapons you would use? Tell me!
MORGAINE: No.
DOCTOR: Then put a stop to it, Morgaine. End the madness.

C’est vachement “new who” dans l’idée et Sylvester McCoy est impressionnant. Et à nouveau : tant mieux, il le faut pour contrebalancer ses moments de bouffonnerie, qui sont ici appréciables à leur juste valeur. Je suis assez fan des moment où il interrompt de façon comique des duels à l’épée par exemple, un petit running-gag du serial. Tout est question de timing, et c’est ce que dit le Docteur dans une citation assez fameuse qui résume assez bien tout son personnage, son ère, voire peut-être la série dans son entièreté :

DOCTOR: High drama is very similar to comedy. It's all a matter of timing!

Cette dernière partie arrive à trouver du coup tout le ton juste entre comédie et drama, ce qui en fait un point fort et de très loin la haute note de ce sérial. Le gag des balles d’argent de la partie précédente se révèle être un McGuffin vraiment utilisé dans l’histoire par Ace puis le Brigadier pour se défaire du démon, ce qui est inattendu et bien vu. Avec un certain auto-détachement, l’épisode fait aussi référence à l’aspect joueur d’échecs qui caractérise le Septième Docteur, en détournant la situation vers un jeu de “poker” :

DOCTOR: You haven't won the game yet, Morgaine.
MORGAINE: I could always defeat you at chess, Merlin.
DOCTOR: Who said anything about playing chess? I'm playing poker. And I have an Ace up my sleeve.
ACE: Very funny.

Au-delà des jeux de mots sur Ace qui me font bien rire (la relation Ace-7 étant toujours mignonne comme tout), cette petite section clairement méta montre bien que Battlefield avait une visée différente depuis le début et par rapport à la saison 25 : bien loin d’un Docteur aux 3 coups d’avance sur ses adversaires dans un jeu lent à base de calculs et de prédictions, ici, tout est plus une question de bluff et de légèreté. Le Docteur fait des paris sur le futur et sa version future de lui le lui rend bien. Le sérial fait croire en effet à plusieurs tournures d’histoire et mêle plusieurs ambiances (alienne, chevaleresque, militaire) en jouant avec nos attentes, en prenant certains gags au pied de la lettre et en plaisantant avec les morts supposées du Brigadier par exemple.

En cela Battlefield est un serial beaucoup plus imprévisible que les précédentes histoires solennelles de Seven - qui lui restent bien supérieures néanmoins à mes yeux car elles m’impressionnent plus - mais c’est aussi un serial qui sait habilement jongler entre fun, légèreté et idées plus profondes même autour de ses éléments les plus excentriques comme ses personnages du Roi Arthur. C’est donc une ultime partie inattendue avec un Brigadier au top de sa forme, pas mal d’idées et des erreurs de scénario qu’on peut sans problème passer outre, ce qui nous laisse avec un bon souvenir dans l’ensemble.

Note moyenne du sérial : 12.25/20


Avatar Gizmo Gizmo
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 29 décembre 2020 à 12:35

Une intrigue plutôt anecdotique et bordélique, qui parvient toutefois à se distinguer sur des tas de petits éléments bienvenus. Tout d'abord, il y a cette excellente idée - très Moffat avant l'heure - du Docteur qui s'envoie à lui-même des pistes pour régler un conflit qu'il aurait amorcé ou amorcera dans l'avenir. Je regrette presque que le serial ne joue pas plus sur cet élément qui donne plus de substance à l'intrigue, et une pointe d'humour opaque qui va très bien avec le jeu de McCoy. Cet épisode prouve d'ailleurs que la direction prise par le personnage est désormais confirmée : nous sommes face à un Docteur très en empathie avec l'espèce humaine mais très en réserve quand il s'agit de communiquer sur les réels enjeux des situations. J'aime plutôt bien cette vision du personnage qui le rend imprévisible, bien loin de ses débuts qui insistaient davantage sur l'aspect comique/bouffon du personnage.

N'ayant vu que quelques serials de Three et Four, je n'ai pas un grand attachement au Brigadier, mais en tant que spectateur de la série de 2005 j'ai conscience de l'importance du personnage dans le lore, et sa relation avec le Docteur est ici très touchante, on sent tout le respect et la complicité entre les 2 personnages, les contradictions de leur relation (l'usage des armes à feu) et évidemment le passage du temps sur un humain qui a accompagné le Docteur dans ses jeunes années. Les quelques séquences présentant un Brigadier à la retraite qui peine à trouver son compte dans le quotidien prouve la modernité de l'écriture de cette ère qui préfigure le ton du revival, tout comme l'écriture d'Ace et de Shoun Yuing.

En parlant d'Ace et Shoun Yuing, un bon duo assez attachant, j'en viens à la dernière grosse qualité de ce serial : Morgaine fait une adversaire très charismatique, bien que son plan soit assez confus. L'actrice donne tout et fait bien ressentir la puissance de son personnage (la scène du cercle tracé à la craie a une super ambiance). Le speech final de Seven sur le danger du nucléaire est un poil facile, mais je suis toujours sensible aux résolutions où le Docteur l'emporte par la force de la parole plutôt que par un quelconque gadget. Le discours et la prestation de McCoy n'est d'ailleurs pas sans rappeler la prestation de Capaldi dans The Zygon Inversion, et je retrouve pas mal de McCoy dans le Capaldi de la saison 9 et 10 (rien que Twelve/Bill qui a vraiment une forte inspiration Seven/Ace, jusqu'au qualificatif de "Professeur" employé).

Je ne pensais pas avoir à dire autant sur un épisode que je trouvais plutôt basique, mais force est de constater que malgré son histoire faiblarde, Battlefield a réussi à me séduire par l'accumulation de bonnes petites idées.

2 réponses
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Avatar OmarKhayyam OmarKhayyam
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 14 octobre 2019 à 21:39

C'est un épisode un peu con, une aventure arthurienne délirante où genre y'a des chevaliers d'une autre dimension avec des pistolets laser, le Docteur en mode Merlin, et le retour d'UNIT (et du Brig'), mais c'est un peu aussi (comme les épisodes de Gatiss) un de mes pêchés mignons. Les personnages sont en effet adorables, et les dialogues sont tantôt hilarants .. 

- I am Morgaine, the sun-killer. Dominator of the thirteen worlds and battle queen of the S'Rax. What say you?

- I am Brigadier Lethbridge-Stewart. Surrender now and we can avoid bloodshed.

.. tantôt poignants et terrifiants (celui-ci d'ailleurs est un peu du même level que celui de Zygon Inversion)

All over the world fools are poised, ready to let death fly. Machines of death, Morgaine, screaming from above. Light brighter than the sun. Not a war between armies, nor a war between nations, but just death. Death gone mad! A child looks up into the sky, his eyes turn to cinders. No more tears, only ashes. Is this honor? Is this war? Are these the weapons you would use

L'épisode vaut donc carrément le détour, ne serait-ce que pour son parti-pris kitsh, son humour et ses dialogues cultissimes. Un grand épisode un peu sous-estimé. 


14.33

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Galax a noté cet épisode - 14
15 mai 2022
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Gizmo a noté cet épisode - 14
29 déc. 2020
Avatar de OmarKhayyam
OmarKhayyam a noté cet épisode - 15
08 déc. 2018

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