Eh bien, ça commence très bien, tout ça : la première scène est parfaitement maîtrisée, toute en tension, soutenue par un montage rapide qui met bien en valeur l'agitation de John Luther. C'est déjà l'occasion de voir qu'Idris Elba n'a pas perdu la main depuis The Wire : le bougre joue vraiment bien, et justifierait quasiment par son seul charisme un visionnage de la série, si cette dernière n'avait pas d'autres arguments à présenter.

Passés le très bon générique et deux-trois scènes résumant en quelques minutes la période de trouble psychologique de Luther et sa réinsertion dans la police, l'intrigue commence comme une série policière classique : John rencontre son nouveau "buddy" et arrive sur les lieux d'un triple meurtre sanglant (un couple et son pauvre toutou). Mais on se rend bien vite compte que le côté "enquête policière" n'est et ne sera sans doute pas l'aspect central de cette série : la coupable est bien vite connue, et si le coup de l'arme est plutôt bien trouvé, il n'en reste pas moins que l'enquête s'efface derrière les dialogues, les relations voire les affrontements entre Luther et les autres personnages, en particulier celui d'Alice, qui constitue une méchante bien fascinante. Ces scènes, si elles ne sont pas franchement bien tournées (les cadrages, pourtant remarquables dans les plans larges, sont ici plutôt énervants), sont toutefois fort bien interprétées et subtilement écrites, si bien que le personnage assez complexe de Luther se dessine peu à peu dans ses interactions avec les autres, qui lui renvoient tous un reflet d'une partie de son être. C'est vraiment bien joué, et ça a même la faculté de justifier certaines intrigues plus faibles (comme celle avec sa femme, un peu lourde, et qui ne vaut vraiment que par ce qu'elle nous montre de Luther).

Et en plus de ça, la photographie et l'ambiance sonore sont vraiment réussies, ce qui confère au show une véritable identité : là-dessus, je rejoindrais d'ailleurs Taoby quand il écrit que l'ambiance est quasiment graphique (du coup, je comprends mieux pourquoi les persos sont toujours excentrés dans les cadres rapprochés, c'est sans doute pour rajouter les bulles dans l'adaptation BD !).

En tout cas, c'est vraiment encourageant, et ça donne envie de voir le reste, ce dont je ne vais certainement pas me priver !

J'ai entamé la vision de ce pilote en tirant un peu la tronche, parce que les séries policières en général c'est chiant comme la pluie. Mais vu qu'ils ont pris le parti de foutre l'enquête de côté pour ne se concentrer que sur l'affrontement psychologique entre Luther et Donald Duck, j'ai passé un bon moment. Comme d'hab' chez la perfide albion, je trouve que l'emballage a de la gueule (musique, photo...), que les dialogues sont soignés et que les acteurs (principalement Luther et son nemesis) jouent bien.

Bon par contre se pose la question de l'intérêt de la série parce que, à ma connaissance, tous les British n'ont pas 258 de QI comme Canard WC dans cet épisode. Et vu que Luther, ça n'a pas l'air d'être une buse non plus, je me demande combien de temps les prochains épisodes vont durer. Huit minutes tout au plus.

Un 14 d'encouragement, car c'est une énième série policière, mais elle commence très proprement. Nathalie Dormer joue bien mais elle semble mal dirigé vu que les changements d'états d'âmes se font à la commande. John Luther est un personnage intéressant, et j'espère que la série s'ouvrira sur une descente aux enfer pour lui, ça pourrait être sympa de voir son évolution. Sinon, tout le reste est très soigné, on ne s'ennuie pas, la musique est top, le générique est... de Massive Attack et le rythme est régulier. J'aurais été moins indulgent si la première saison comportait plus de 6 épisodes, mais je pense qu'on ne peut que se concentrer sur l'essentiel avec un format de saison si court. Allez, je me fais le suivant.

Ah bah moi j'ai bien aimé.

J'ai accroché effectivement au personnage de Luther (Je ne connais pas Jack Bauer, et le parallèle avec House m'a semblé trop léger pour que ça puisse me gêner).

Mais comme dit Puck, les interactions entre les personnage sortent pour une fois des sentiers battus et ça c'est pas mal.

L'aspect cop show ne me dérange pas puisque une saison contient 6 épisode, donc je pense que l'on s'attardera plus sur le personnage de Luther que les enquêtes, même si ces dernières serviront plus de matériels je pense pour comprendre le personnage.

J'espère quand même qu'elles seront par la suite ,un plus intéressante que celle de cet épisode. En revanche je rejoins Spoon pour une chose, j'ai étais très choqué par le changement d'attitude en 10 sec Chrono d'Alice. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre. Et oui les illuminations de Luther sont un peu fastoc... » Lire la suitehe mais bon rien de méchant pour ma part.

En revanche ce qui m'a le plus plus et là je ne suis pas d'accord avec Puck qui dit: "Or la série est quand même bien ancrée dans la réalité, voire la grisaille. Et il n'est pas magicien"

Et bien c'est justement l'univers de fictions de la série qui m 'a le plus plus.

Il y a dans cette série une ambiance assez lourde , grisâtre et sombre (le générique le retranscrit parfaitement bien) qui m'attire beaucoup mais ça fait surtout très graphique voir BD.

Du coup ça risque de me faire pardonner pas mal d'invraisemblances (faut pas abuser non plus). Un peu comme à la manière de Seven qui se passe dans une ville au couleurs jaune où il pleut tout le temps mais qui n'existe pas. (Paris?)

Donc pour moi la série n'a rien de réaliste mais je trouve justement ça pas mal c'est une de ces force pour le moment.

Bref c'était sympa et j'attends la suite.

PS: Tu parles de Nathalie Dormer pour Anne Boleyn ?

Absolument rien à redire sur la forme de ce pilot (réalisations, acteurs, BO...). J'ai plus de réserve toutefois sur le fond, qui ne me parait pour l'instant pas très original et déjà-vu. Outre le policier magicien qui trouve les solutions à tous les problèmes en se concentrant très fort à la manière d'un House ou Mentalist (comme le dit Puck), le tout est assez manichéen comme d'habitude avec les séries policières et j'en suis pas vraiment fan. Mais il y a la place pour faire quelque chose de mieux.

Sinon je suis pas très fan non plus d'Alice qui est continuellement en duck face.

Merci Alan et Aureylien d'avoir insisté pour que je m'installe devant Luther. Outre le plaisir, toujours renouvelé, de retrouver le grand Idris Elba, j'ai été happée par l'ambiance bétonnée du pilot. Comme si Criminal Minds avait pu absorber la british touch.

Les personnages sont posés, leurs objectifs, leurs conflits, leurs obsessions aussi. Les rapports, et notamment entre Luther et sa boss, Luther et ses partenaires, anciens et nouveaux, sont tout sauf archétypaux.

Deux bémols : je trouve que John, à la façon d'un Mentalist ou d'un House, décèle un peu vite les failles ou les réelles motivations des suspects. Or la série est quand même bien ancrée dans la réalité, voire la grisaille. Et il n'est pas magicien.

L'autre bémol, c'est la moue d'Alice. Juste la moue, hein ? Car le reste est très bien. Mais sa bouche... J'ai l'impression de revoir Anne Boleyn dans ses pires moments.

A part ça, je suis partie pour enchaîner sur toute la saison.

Je ne m'attendais pas du tout à ça de la part d'un policier anglais et j'en suis ravie. Le premier épisode met très bien en place le peu de monde qu'il y a mais surtout très bien Luther. Certaines conversations cassent le cerveau tellement il faut arriver à suivre les psychologies des personnages. La réalisation est impec et les cadrages des images utilisent strictement les règles de la bonne communication visuelle, j'adore.

Très bon pilot dans lequel j'ai beaucoup apprécié l'ambiance sombre et mystérieuse. On sent dès le début que Luther est un personnage à histoires qui va certainement vivre des situations extrêmes. Alice est également un personnage envoutant qui suscite de grosses interrogations.