Au début, on a des américains qui parlent de sport, donc autant dire que j'étais totalement duper et que c'était mal barré. D'ailleurs la floppée de personnages ensuite notamment la scène avec les dealers, rend aussi difficile la compréhension du scénar'.

Et puis le pilote révèle les cartes de son jeu et c'est plaisir sur plaisir : Mahershala Ali, le super plan sur la couronne en arrière-plan, l'intrigue de la politicienne hypocrite, le twist sur la policière, la scène finale qui est l'unique scène d'action et qui est superbement bien réalisée et tout juste dans le ton décalé et sérieux à la fois. D'ailleurs, tout le pilot est super bien foutu là-dessus, et super beau visuellement, dépeignant un quartier new-yorkais d'Harlem dans toute sa culture.

Aussi, même si on connait déjà un peu Luke, je trouve ça bien que ce personnage reste ici ultra brumeux, et que tu comprennes par quelques scènes subtiles qu'il est en fuite.

Ce que j'ai le plus aimé c'est finalement ce ton mature qui se dégage avec la drogue et la politique dans le lot. On sent que c'est une histoire plus mature et adulte dans la veine de Jessica Jones, et paradoxalement c'est aussi car ce début est aussi cryptique que ça marche. J'aime bien me sentir perdu par le scénar' au début d'un épisode pour son "réalisme" et comprendre petit à petit de quoi il en retourne pour être totalement embarqué d'ici la fin de l'épisode, ça a un petit côté The Wire.

Plusieurs problèmes/craintes pour la suite quand même : l'acteur du mec avec les lunettes noires, au charisme d'une huître et dont le personnage est déjà insupportable, qui dessert plus Mahershala Ali qu'autre chose. Et le côté "flashbacks intempesifs sur le passé de prison de Luke", pas le truc le mieux géré de l'épisode et pas particulièrement le plus intriguant.

C'est quand même un pilote qui ne fait que se bonifier au fil du temps et qui est donc très convaincant.

J'avoue que j'étais assez réticent au début... Je ne suis pas super fan du générique, je trouve qu'il ne correspond pas à l'ambiance qu'essaye d'instaurer la série. Puis ça enchaîne sur un dialogue sans grand intérêt sur le basketball, puis quelques autres scènes qui ne m'intéressaient pas particulièrement...

Puis arrive Raphaël Saadiq... Bordel, sa musique, c'est du caviar pour les oreilles, faut que j'écoute ses albums ! Du coup, l'intérêt que j'ai porté au visionnage des scènes habillées de cette merveille a drastiquement augmenté.

À partir de là, j'ai été bien accroché par tout ce que je voyais, que ce soient les scènes de magouille entre un Mahershala Ali vraiment excellent (la scène de la couronne...) et Alfre Woodard ou celles de Luke Cage.

Comme toujours avec les séries de Netflix, il se passe toujours un gros truc vraiment très important pour la série mais qui ne sert pas pour autant de cliffhanger. Et ici, alors que Cage était assez en retrait tout le long de l'épisode et ne faisait aucunement montre de ses pouvoirs, il les utilise dans une scène de combat bien fun et super-héroïque ('je ne veux pas que vous m'engagiez, je veux vous protéger", c'est beau... *coup de capuche*, c'est classe !)

Bref, si la série continue à utiliser de la musique de qualité comme celle-là, il ne fait aucun doute que j'aurais vu une très bonne série Marvel/Netflix !

Très bon pilot. L'ambiance est soignée, la musique géniale, et il y a des idées de mise en scène absolument dantesques, notamment quand Stokes semble s'adresser au spectateur (alors qu'ne fait il s'adresse au gamin) et que progressivement, par un effet de perspective, la couronne de l'affiche de son bureau semble le couronner lui.

J'aime aussi énormément que la série semble embrasser à 100 % son étendard de "1ère série de super-héros avec un noir dans le rôle titre" en embrassant avec fierté la culture noire new-yorkaise, et toute la portée politique et symbolique de son héros. Les mots "black lives matter" sont prononcés, il est fait référence aux black panthers, au symbole que représente Harlem...

Le seul petit reproche que je ferais c'est qu'on est un peu perdu au début - mais c'est probablement en grande partie ma faute puisque ça me rappelle le sentiment que j'avais eu au début dans the Wire - j'ai beaucoup de mal à comprendre l'accent afroaméricain, et j'ai eu au début une certaine difficulté à reconnaitre les personnages, et à me souvenir de pourquoi Luke en était là - un petit rappel en pré-générique n'aurait pas été de trop - et la première conversation chez le coiffeur ? Je ne sais toujours pas de quoi il était question, n'ayant pas la référence culturelle qu'il faudrait.

C'est bien mais c'est pour l'instant le pilote qui m'a le moins captivé des séries marvel netflix, mais ça ne veut rien dire vu que les autres pilotes étaient aussi excellent.

Un bon début, à voir pour la suite, j'attends d'avoir l'épisode qui me captive.

Mais. Quelle. Claque.

Jazzy, émotionnel, classe et puissant : je parle de Luke Cage et du personnage en lui-même. Plus que jamais, on se sent à New-York, dans le quartier de Harlem.

Méchants charismatiques, personnage principal envoûtant et ambiance prenante, Luke Cage a tout pour être l'une des meilleures séries de l'année. A voir si la suite reste au même niveau.

Plus de précisions dans une critique à venir.