Et voici donc mon second visionnage de la série qui a créé LE déclic chez moi, me bouleversant comme jamais aucune autre œuvre n'avait pu le faire jusqu'alors. C'est grâce à Six Feet Under que je suis devenue sériphile, espérant ressentir de nouveau toutes ces émotions, essayant de comprendre pourquoi cette série-là, particulièrement, m'avait tant touchée. Mais je dois faire trois confessions avant de me replonger dedans — et de mettre, enfin, une note et un avis à chacun des épisodes :

1. Mon avis va être — probablement — biaisé, car SFU est la meilleure série télévisée qui existe. Je risque donc, et je vais pleinement l'assumer, de la surnoter. 
2. Mes avis seront très comparatifs ; ce qui m'intéresse dans ce revisionnage, c'est de mettre en parallèle mes souvenirs et mes réactions d'aujourd'hui. Comment j'ai perçu tel épisode il y a maintenant cinq ans et demi, et comment je le perçois maintenant.
3. Enfin, il y a de fortes chances pour que j'écrive l'équivalent d'un roman à chaque nouvel épisode. Et même si personne ne lit, eh bien je m'en fiche !

PS : C'est grâce à SérieAll que j'ai connu la série. Je me baladais sur Internet en quête de quelque chose à regarder, et j'ai été happée à la fois par le résumé et les très bons avis. C'était à l'été 2013... Vous avez compris, ça commence à faire un beau bout de temps. #sentimentaliste #nostalgie #destin

Allez, commençons les choses sérieuses : ce pilot est bon. Oui, le rythme est lent, les personnages ne sont pas attachants... mais ils sont suffisamment barges pour que l'on ressente une certaine curiosité envers eux, et le thème est original. La vie, autant que la mort, seront clairement au centre de l'œuvre. L'écriture est excellente, il y a tout plein d'éléments hyper intéressants (un aspect psychologique poussé, des réflexions spirituelles, une réelle approche de la mort) et les personnages sont vraiment bien écrits ; il est tout de suite clair qu'ils sont très complexes.

• Ruth, la mère psychorigide qui, on l'apprend, a quelques secrets. C'est celle que j'avais le moins aimée la première fois.
• Nate, « l'échappé » qui revient pour les vacances mais qui (et il le sait) n'est pas près de repartir. C'est le noyau de la série, celui auquel on s'attache le plus vite car bien qu'il semble paumé, il est le plus ordinaire, le plus « comme nous ».
• David, l'homosexuel refoulé ultra coincé en adoration des protocoles qui cache tout de même un potentiel assez comique. Son cynisme m'a bien fait rire cette fois-ci. La première fois, je crois que j'ai été éberluée de faire la connaissance d'un personnage aussi résistant.
• Claire, l'adolescente qui essaie de trouver sa place dans cette famille dysfonctionnelle. Rien de nouveau sous le soleil, elle est « l'ado rebelle ».
• Brenda (<3<3<3), mystérieuse mais que l'on sent tout aussi fucked up que les autres, qui ne fait pas partie de la famille mais qui entre pourtant dans la vie de Nate. Ce pilot ne dit pas grand-chose sur elle, mais on sent qu'il y en a plus sous la semelle.

Les personnages et l'histoire sont parfaitement introduits, avec un déroulement lent mais fluide, pas de répliques téléphonées ou de moments qui sonnent faux. Chacun réagit comme il le peut, partagé entre spontaneité et professionnalisme. Comment faire face à la mort dans le cadre privé quand c'est notre travail de tous les jours ? Il y a plusieurs visions qui se confrontent, et particulièrement celle de Nate et celle de David.

Ce qui m'a frappée, ensuite, c'est mon ressenti par rapport aux personnages. Au fil des cinq saisons, ils m'ont attendrie, agacée, énervée, émue, ils ont bien évidemment évolué, et je ne peux pas dire que je repars totalement de zéro, mais pour autant j'ai plus ou moins ressenti les mêmes choses que lors de mon premier visionnage. Ils n'ont pas encore vécu ce qu'ils vivront plus tard, et c'est là que j'ai réalisé qu'ils ont en fait toujours été fidèles à eux-mêmes : le fond de leurs personnalités, leurs caractères, n'a pas changé. C'est nous qui avons appris à les apprécier à leur juste valeur. La série n'a jamais voulu qu'on les aime dès le départ et elle ne les a pas remodelés pour qu'ils nous plaisent au fil des ans : nous avons dû nous adapter à eux. Et c'est l'une des raisons de mon respect pour cette série.

• Les fausses publicités, mauvaise idée. Elles déshumanisent la série et même si elles sont drôles, elles semblent presque hors-propos.
• Quel plaisir de retrouver cette magnifique musique, si émouvante, si lumineuse... et également d'être entraînée par un bon rock et pop/rock d'il y a une vingtaine d'années !

You can pump him full of chemicals. You can put makeup on him. You can prop him up for a nap in the slumber room; but the fact remains, David, that the only father we're ever gonna have is gone! Forever… and that sucks, but it's a goddamned part of life and you can't really accept it without getting your hands dirty. Well, I do accept it, and I intend to honor the old bastard by letting the whole world see just how fucked up and shitty I feel that he's dead! God damn it! — Nate (à David)

I live in a shitty apartment, which was supposed to be temporary. I work at a job, which was also supposed to be temporary until I figured out what I really wanted to do with my life, which apparently is nothing. — Nate (à Claire)

I'll be the strong one. The strong one. The dependable one. Because that's what I do. Everyone around me will fall apart, because that's what they do.  — David (à Keith)

Si la notion de chef d'oeuvre du petit écran est difficile à définir (est-ce que ça existe vraiment?), il est certains épisodes de certaines séries qui pourraient s'en rapprocher. Tout dans ce pilot est parfait, et c'est encore meilleur la deuxième fois.

J'avais peur que ce pilot soit un calvaire pour moi, 1h tout de meme et un rythme très lent mais finalement c'est passé crème, je suis déja in love du personnage de Claire *_* je sens qu'elle va me faire kiffer la série celle la <3

J'aime bien Nate aussi, je le sens bien ce personnage. Parcontre je suis moins fan des autres pour le moment.

Bon maintenant pour la suite j'attends l'intrigue de fou, les explosions toussa toussa.

(pour info j'avais déja vu les 2 premiers épisodes de la série début 2009 et j'avais pas aimé...)

Je m'attaque enfin à cette fameuse série qu'est Six Feet Under.

Ce pilote est une réussite pour ma part : les comportements de la mère et des enfants sont d'une justesse ahurissante. Ayant connu la même situation que les Fisher assez récemment, j'ai parfaitement adhéré à leurs réactions. Je suis persuadé qu'il y a encore quatre mois ce pilote ne m'aura pas autant plu, comme quoi nos expériences personnelles influent énormément sur le ressenti d'une œuvre.

Si le traitement des personnages est impeccable voir parfait, il n'empêche que ce pilote possède quelques défauts : les fausses publicités juste toutes pourries, les apparitions du père vraiment soulantes et peu pertinentes et un générique un peu trop long. Et surtout j'ai beaucoup de mal avec les personnages mis à part Nate. Mais bon difficile d'aborder un personnage par le spectre du deuil en même temps.

Bref ça s'annonce fort bon !

C'est bien écrit, avec un zeste d'humour. Le 1er épisode m'a donné envie de continuer, c'est bon signe. La seule question que je me pose pour le moment c'est : comment vont-ils tenir 5 saisons ? Je ne vois vraiment pas où la série peut aller.

C'est vrai qu'il est bien difficile de juger la qualité d'une série sur son seul pilot. Six Feet Under n'échappe pas à la règle.

Les relations entre les personnages sont écrites à la perfection. "Desperate Housewives" et "Brothers and Sisters" peuvent clairement aller se rhabiller. C'est bien simple : on les déteste et on se demande comment on va faire pour vivre avec eux pendant 5 saisons. Le seul qui suscite de l’intérêt chez moi, c'est Nate. Je pense que cela va changer tant la construction des personnages m’apparait réfléchie et pensée sur le long terme.

Par contre, j'ai de gros gros doutes sur les "effet de manche" de la série. Les fausses pubs sont une vraie fausse bonne idée. C'est juste nul et à ne pas à faire. Dans le même ordre d'idée, j'ai de gros doutes sur ses passages de "flash-mind" dans les têtes des personnages. Chacune des "apparitions" de Nathaniel Fisher sont assez injustifiés et alourdissent le récit qui n'en avait clairement pas besoin.

Le potentiel est là, c'est certain. Ne demande plus que l'exploitation. Et comme c'est HBO, j'ai confiance.

A mon tour de me lancer et je dois dire que ce pilot m'a bien plus. J'ai pas vu les 60 minutes passées, il y a beaucoup de contenu, la réalisation est tres bonne, les acteurs maitrise tous parfaitement leur personnages ils sont vraiment touchant, et puis le thème de cette série est tellement particuliere qu'on est obligé d'etre interessé !

Des le pilot on a un drame qui intervient et avec la réaction de chacun des personnages on voit tout de suite l'identité de cette famille : on a une mere effondré de chagrin, un fils qui montre aucun sentiment, un autre fils qui prend d'abord ça a la légère et qui ensuite pete un cable, une fille qui a pas l'air de vivre le drame elle vie un peu sur un nuage ... bref des réaction pas toute normal face a la mort d'un de leur proche, n'importe qui aurait de la haine du chagrin, eux non ils sont habitué a la mort c'est presque normal ... cet humour noir cré une ambiance assez bizare et c'est peut etre ça qui rend le pilot interessent !

Aujourd'hui, je me relance dans la série après avoir vu seulement quelques épisodes il y a de cela plusieurs mois. Je retrouve l'ambiance qui m'avait touché, cette atmosphère silencieuse où se mêlent humour noir, tristesse et problèmes familiaux. Les acteurs sont vraiment au top et particulièrement le personnage de Ruth, interprété avec force et conviction.