Onzième épisode qui sort les Fisher de leur maison familiale et Rico qui y revient...

• L'intrigue de Rico est évidemment touchante et met bien en avant son personnage, mais cela aurait mérité plus de background. Même si on a vu Vanessa, et qu'on sait quelques éléments de la vie de Rico, ça reste assez mineur. Et donc, soudainement, on se retrouve seul(e)s avec lui auprès des morts et dans la salle d'accouchement pour la naissance de son fils. Un peu plus de profondeur dans les épisodes précédents aurait amené plus de puissance à cette dernière scène qui est tout de même belle et pleine de vie. La mort de la semaine est délicate et tout est traité comme il se doit : jamais too much, mais suffisamment pour nous faire réfléchir.
• Ensuite, Las Vegas. Étant donné que j'adore le duo Nate/David, on ne peut pas vraiment être déçu(e)s avec quelques bonnes répliques bien senties et un David qui s'affirme de nouveau devant Gilardi. Subtilement, on nous montre qu'il ne va pas bien et qu'il s'enfonce de plus en plus. L'apparition de Keith est la bienvenue, son personnage est droit, sûr de lui et par dessous tout prêt à attendre David le temps qu'il faudra. 

David, I did this because I love you. But I won't ever do it again. This shit isn't good for either one of us. You need to get yourself some help. Goodbye, David. — Keith

• La présence de Billy ajoute un mauvais côté feuilletonnant mais cela va aussi dans la continuité de l'intrigue de Brenda.

Do you have any idea what I gave up for you? Because I thought that if you tried to kill yourself again and succeeded I could tell myself that I did everything I could to save you. — Brenda

• Claire persiste auprès de Gabriel et tous les deux débutent peut-être une histoire, j'ai en tout cas trouvé leurs scènes assez justes et Claire tout aussi innocente que forte. Ruth, carrément isolée des autres membres de la famille, continue dans sa recherche d'elle-même. Toujours assez inintéressant à mon goût, mais c'est mon goût !

Ce n'est pas un épisode vraiment marquant de la série, mais il exacerbe certains traits de l'intrigue et permet un changement de décor appréciable.

Le voyage à Vegas a été fructifiant sur deux points.

Tout d'abord, David a vraiment un problème avec sa sexualité. Il va même jusqu'à se taper Wolverine. Le vrai problème, ce sont ses sentiments pour Keith et là où la série ne tombe pas dans la facilité, c'est que chacun de ses débordements l'éloigne un peu plus de Keith, jusqu'à parvenir à du dégout. En effet, il aurait été tellement facile qu'ils retombent dans les bras l'un de l'autre que je trouve ça admirable de suivre cette voie.

Ensuite, la menace Billy est de plus en plus présente si bien que j'en viens vraiment à me demander de quelle manière va finir cette histoire. J'ai parfois l'impression que David va devenir Dexter et va nous mettre Billy en pièce bien discretos. Peu probable tout de même.

Ruth et ses fleurs, c'était assez limite mais son histoire parvient tout de même à capter notre attention. C'est bien de voir Ruth s'épanouir de la sorte.

Enfin, Claire et Gabe, personnellement ça m'ennuie. J'ai vraiment trop l'impression qu'il la prend pour une idiote à chaque fois.

L'intrigue sur Rico était vraiment prenante. Parler de la mort d'enfant et ici, plus particulièrement de bébé, ce n'est pas un sujet facile. C'est pourtant vraiment bien maîtrisé.

Ce que j'aime dans SFU et qui s'illustre parfaitement dans cet épisode avec la trame sur Rico, c'est que la série ne verse jamais dans le pathos alors qu'elle parle tout le temps de mort, bonheur etc... et du coup l'accouchement en fin d'épisode en devient même touchant.