Un peu moins bon que le précédent, je retiens surtout la scène ou Dave mets un coup de pression au "requin nazi", c'était bien jouissif.

Claire <3

Avec ce quatrième épisode, la série est désormais bien lancée. Les personnages commencent à évoluer, à nouer des relations, à se chercher. La maison prend véritablement vie.

L'aspect procédural d'un mort par épisode ne m'a jamais gênée. C'est à la fois la structure d'un épisode et en même temps cela ressemble à une musique de fond. C'est important, mais ça ne prend jamais trop de place. C'est une base de réflexion pour les personnages, une manière de montrer le métier qu'ils exercent, un rappel de ce qu'est la série : une histoire sur la vie, une histoire sur la mort. Et j'ai personnellement toujours adoré l'éveil des morts. Je trouve que ça donne tellement de texture à l'histoire, de l'originalité, un charme unique. Paco accompagne David cette semaine, et c'est une façon vraiment intelligente d'entrer dans la conscience et les émotions de ces personnages complètement hermétiques à l'expression d'une quelconque émotion.

You take every fucking feeling you have, put it in a box, and bury it. — Brenda (à Nate)

• David se retrouve confronté à sa relation avec Keith qui devient de plus en plus sérieuse. Il a beaucoup de chemin à faire, et il le sait. Outre son coming-out qui se voudrait prochain, il s'agit aussi d'affirmer qui il est, d'arrêter d'avoir peur de ressentir ce qu'il ressent et d'être lui-même. Le personnage n'est pas forcément plus attachant à ce stade de l'histoire, mais il est tellement complexe et ambivalent qu'on ne peut s'empêcher de vouloir savoir comment la situation va s'arranger (ou non) pour lui.
• Brenda entre un petit peu plus dans la vie de Nate et apparait de plus en plus creepy. Très intelligente mais vraiment pas du tout ordinaire, c'est un personnage extrêmement mystérieux et sombre. Pour la première fois, cependant, il y a cette petite brèche par laquelle on peut entrevoir un semblant d'innocence, lorsqu'elle s'excuse auprès de Ruth. Elle qui analyse tout, qui est sur-consciente d'un rien, donne à penser que, peut-être, Nate pourrait vraiment devenir quelqu'un de très important dans sa vie :

I'm not a very traditional person, and I don't really know what's happening between me and Nate, but every once in a while, I get a glimpse that things may be working out for us, and I-I'm really sorry about what happened. — Brenda (à Ruth)

Ruth est encore présente sans l'être vraiment. Elle est partout mais pour le moment rien de bien concret en ce qui concerne l'évolution de son personnage. Nate et Claire sont plus en retrait, mais quelques éléments m'ont alertée :

• Il y a tout d'abord ce moment où Claire descend et s'arrête devant la salle où a lieu l'enterrement. En une fraction de seconde, il y a tout du conflit interne qui se déroule, inconsciemment pour le moment, dans l'esprit de l'adolescente. Cette curiosité par rapport au métier que pratique sa famille, cette pudeur par rapport aux gens en souffrance, cette sensation de voir ce qui se passe dans une pièce mais d'en être encore sur le seuil, par certaine de vouloir y entrer.
• Il y a ensuite cette réplique de Brenda par rapport à Nate, quand celui-ci se confie sur sa sensation de couler sous un trop plein d'émotions :

Brenda: You channel other people's pain, you know that, Nate? 

Nate: My father called it a gift.

Brenda: It is a gift. 

Cela résume tout le personnage de Nate ; ce qu'il va essayer de contrôler et d'accepter, sans grand succès. Avec le recul, je réalise que c'est une bataille qu'il n'aura jamais réussi à gagner. 

Pour terminer, la fin de l'épisode est typique de la série, et je les adore. C'est une fin sans en être une, l'une de celles où l'on sait bien que c'est terminé, mais où tout est encore ouvert et possible. Ce petit fondu blanc, et hop! Une tranche de vie s'en va, déjà. Certaines seront amères, d'autres émouvantes. Mais d'autres encore, comme celles-ci, dégagent simplement un sentiment de paix.

Premier épisode où je me dis qu'ils auraient pu couper quelques minutes par ci par là. Ça reste quand même d'un bon niveau.

Je rejoins un peu Cad. Le coté 1 mort = 1 épisode donne à la série un coté défeuilletonnant qui "gâche" un peu la série. D'un autre coté, lorsque la série propose des morts comme celui-ci, je ne peux qu'applaudir devant la relation créée entre David et ce membre des gangs. La famille Fisher pleure et c'est la première fois dans la série.

PS : Dans mon univers sériel, la mort de ce mexicain est celle qui ouvre The Wire.

Un épisode peut-être un peu moins bon que les précédents. Le gang et la famille, j'ai trouvé ça assez moyen notamment quand tout le monde se tient la main en cercle. Par contre, j'ai beaucoup aimé la présence du mort aux côtés de David et les dialogues qu'ils avaient ensemble.

Toujours favorable, j'accroche vraiment aux personnages et histoires (ici David qui se durcit un peu). Par contre je suis un peu déçu que tous les épisodes soient construits comme Les Experts avec au début la mort de quelqu'un. J'espère que ça va pas faire ca les 5 saisons, même si au final le fil rouge est toujours développé.