J’ai vraiment eu peur qu’on reparte dans un statu quo horrible où June serait coincée dans un endroit avec des cérémonies et des envies de révolte qui n’aboutissent pas. Heureusement, tout le début de l’épisode amène la torture tellement loin et rend June tellement virulente (à juste titre) contre Lydia ou le système (même Lawrence ne peut rien pour elle), qu’il n’y avait plus de machine arrière possible. Dans la voiture à la fin, c’était évident qu’elles allaient tenter le coup.

Je trouve ça assez juste qu’aucune amie de June n’évoque sa trahison. Parce que ça n’aurait aucun sens : oui elle a craqué, oui elle a encore mis une fois sa fille en priorité même face à toute la révolution, même alors que sa fille ne la reconnaît même plus… et alors ? Est-ce la faute de June ? Peut-on vraiment le lui reprocher ?

L’épisode ne manque pas de scènes choc, entre l’assassinat de Beth et Sienna, les deux Marthas de Lawrence du haut de l’immeuble, les retrouvailles entre June et Hannah (si on arrive à passer outre ce re-cast très mal fait d’une actrice bien trop jeune pour l’âge du personnage), ou bien évidemment, la séquence finale du train.

Même si j’ai un peu eu envie de rager car j’adorais Alma et que j’aurais aimé en apprendre encore plus sur elle, on ne peut pas choisir qui survit et je suis sûr qu’elle ne regrette pas d’avoir essayé. La séquence est clichée de A à Z (ralentis, prévisible, invincibilité des protagonistes face à des balles…) mais quelque chose fait que ça marche. Parce qu’on sait que c’est le sprint de leur vie.

La séquence finale qui s’inspire d’une scène du livre où on apprend le nom de toutes les servantes (sans qu’on ne sache qui est qui) est un joli hommage pour boucler la boucle.

Émotionnellement j’étais quand même très investi. Malgré les longueurs et le fait qu’on tourne encore sur des procédés de torture/capture/échappée/re-capture/re-torture, ce qui ne peut plus donner les meilleurs épisodes que la série a encore à offrir à ce stade, ça suffit tout de même pour faire un épisode puissant et assez mémorable.

Paradoxalement, j'ai trouvé que l'épisode faisait vraiment avancer l'histoire, mais que son déroulé était d'une looooongueur... J'ai l'impression qu'il a duré 2h. Peut-être parce que June se fait balader de partout, qu'elle se fait torturer, et qu'elle est malgré tout toujours en vie, comme on l'a vu des centaines de fois.

Après trois saisons, on s'est un peu habitué(e)s à voir June souffrir, et c'est évidemment de plus en plus difficile pour les scénaristes de justifier qu'elle soit encore en vie. Pour autant, l'épisode a fonctionné pour moi car il reste cohérent, et il revient au plus fondamental : June est prête à tout pour sa fille. Sa trahison est un peu facile, mais quand on voit la fin on comprend mieux. Je trouve que la série avance vraiment car June réussit à s'enfuir, contrairement aux débuts de la série ou c'était un pas en avant, deux pas en arrière.

La saison est définitivement lancée maintenant, reste à voir le déroulement de la suite.