Dynamique, clair et complexe à la fois, cet épisode continu dans la droite lignée du précédent. On se perd autant qu'on obtient des clés de compréhension. Gros WTF la dernière scène, vivement l'explication. Un complot semble se tramer je suis vraiment curieux de voir où ça va aller. J'aime beaucoup le personnage principal et Will.

J'aime aussi beaucoup le super héros pendu (wtf). La scène du théâtre était vraiment excellente même si encore un truc WTF, pourquoi ozzy a-t-il autant de clones ? sont-ce des Meeseeks ?

J'ai apprécié cet épisode autant que le premier, même si l'ensemble est toujours aussi troublant. J'aime l'univers, ce qui s'en dégage, cette utilisation de la violence qui est maîtrisée et jamais gratuite (je déteste la violence visuelle à la télévision ou au cinéma en général) et qui devient ici légitime selon moi. J'aime Regina King et son personnage, et toutes les thématiques que l'histoire explore ou annonce explorer.

• Instant troublant n°1 : la charge des policiers dans le campement où vivent des blancs de classe défavorisée. L'aspect justicier des personnages qui ressort. Cette espèce d'inversion par rapport à notre réalité, et la fulgurante comparaison que ça amène malgré tout.
• Instant troublant n°2 : la pièce de théâtre. Gros WTF et extrême inconfort à regarder cette scène. Je n'ai pas compris grand-chose, bien sûr, mais j'ai bien ressenti le malaise.

Maintenant, même si c'est complexe, la série n'est à mon sens pas uniquement faite pour les connaisseurs du Comics. Ça ne se peut pas, parce que déjà, ça ne serait pas vendeur, et puis ça fermerait la porte aux nouvelles recrues — comme moi. Alors c'est certain que les newbies vont galérer à comprendre des aspects de l'intrigue et manquer des détails, mais ce n'est finalement qu'un simple retard ; ce qu'un connaisseur va comprendre dès le début, un nouveau va mettre juste un peu plus de temps. Ce n'est pas le même niveau de lecture suivant notre connaissance de l'histoire. Après, j'ai déjà été larguée dans d'autres séries et au bout du compte, ça s'est bien terminé. Cette ignorance que j'ai quant à l'histoire et l'univers de Watchmen m'en rend en fait encore plus curieuse, et c'est une bonne chose que de parvenir à intriguer ses téléspectateurs.

C'est vraiment très brillant. Et ce à tellement de niveau. À la fois en terme d'écriture avec ces dialogues vertigineux à double, voir triple sens, mais aussi et surtout comme miroir réflechissant sur le comics, le film (la mise en abyme avec la série tv dans l'épisode me semble être une vive critique du film de Snyder et son esthétisation de la violence), sur l'oeuvre de Lindeloff dans sa globalité ("J'ai dit tout ce que j'avais à dire"), et (et là on touche au sublime, pour moi) sur Westworld. C'est dingue comme les deux shows de HBO se répondent sur les thématiques de la narration (Comment tu construis ton récit ? Comment divulguer ou non telle ou telle information ?).

La série continue d'être grande, malgré quelques facilités en terme d'introduction des personnages ("Ah oui, c'est Joe Keene, tu sais celui avec qui j'ai travaillé pendant longtemps"). Au delà de la question raciale, c'est bien la question de l'écologie qui me semble être l'ultime discours de la série. Alors entendons nous bien, ce n'est absolument pas abordé ici, mais ça transparant en creux dans les "à côté" du show et je pense que c'est ça l'objectif final du plan en 5 actes d'Ozymandias. Nous verrons bien.

Ah ben moi j'ai préféré au premier épisode en fait, je suis plus rentrée dedans. Déjà, j'ai apprécié que l'épisode apporte des réponses à ce qui avait été exposé dans le pilot, et lance des pistes de fil rouge. La scène de théâtre était une manière astucieuse de rappeler l'histoire de Dr Manhattan tout en instillant un malaise très Westworldien vraiment cool. Et je commence (doucement) à m'attacher à Regina.

Quant à la scène finale, elle me fait espérer qu'on verra peut-être bien le Hibou et le spectre soyeux ? Ce serait cool.

Sinon, je parie que Will était le juge masqué.

Un deuxième épisode moins convaincant, car il n’apporte rien de fondamentalement de plus que le premier, notamment lors de l'intrigue entre Angela et Will qui manque vraiment de rythme. C'est un peu là les limites de la position bâtarde dans laquelle je me trouve. Comme je ne connais rien du comics, est-ce que je vois et ne comprends pas sera expliqué par la suite ou est-ce compris par les fans de la BD et je me retrouve avec un train de retard ? Du coup, j'ai peut-être tendance à moins m'investir dans ce que je vois et ne saisis pas.   

Par contre, j'ai bien aimé la succession de moments avec le cadavre trouvé dans l'eau puis le justicier avec la corde autour du coup où je me suis senti agréablement largué. La scène de théâtre aussi a été malsaine et fascinante, ainsi que la charge des policiers sur le camp, très violente psychologiquement car faisant écho à certains débordements des forces de l'ordre, encore très récemment et en France.  

Donc encore du bon, mais un deuxième épisode qui ne confirme pas totalement l’excellent pilote.

C'est de mieux en mieux, mais toujours étrange. Un peu comme une sorte de mélange hybride entre Moore et Christophe Guilly.  

Toute la partie politique est en effet plutôt bien gérée, intéressante, et originale dans le traitement, avec son parti-pris non manichéen, et la construction d'une sorte de régime progressiste totalitaire très très déroutant, et qui fait d'ailleurs que dans cette série, l'antiracisme a le visage de flics masqués qui tabassent des blancs des classes les plus défavorisées.

(Et en vrai en y réfléchissant c'est à la fois très intéressant (l'antiracisme comme arme des dominants contre les pauvres) et très très très glissant comme image (l'antiracisme qui ne fait qu'opprimer les blancs).) 

La série est donc toujours très bizarre, mais sème assez de mystères et cultive assez bien son ambiguïté pour laisser tout un tas de portes ouvertes sans faire du surplace.