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C'est le concierge de l'orphelinat qui le dit : "Ta vie n'a pas rencontré de problèmes jusqu'à là". Et c'est assez vrai en terme de péripétie. C'est paradoxalement alors que la mère meurt comme un coup du sort scénaristique qu'on s'en rend compte. Car comme toutes les séries Netflix, l'action est beaucoup trop diluée. La série fait 7 épisodes et il y a probablement du contenu pour 4-5. Alors que la série devrait vraiment proposer une mise en action de combats dynamique (comme n'importe quel shonen), elle ne parvient jamais à transcender son sujet de base par une réalisation relevée ou par une réflexion un peu profonde sur les éches. A la place de cela, on se contente d'un "Les joueurs d'échecs sont des gens solitaires". No shit.
Cousin Dudley tombe à pique pour dynamiser un peu le récit. Mais là encore, le titre de l'épisode "Fourchette" donne des indications assez claires sur ce qui va se passer. Les deux personnages masculins sont assez réussis (dans deux styles radicalement différents) et on perçoit bien cette espèce de sensation d'être une sorte de star dans un domaine ultra confidentiel, à la fois paria de la société et légende du moment.
Il fallait forcément que la série passe par une "chute" du personnage principal pour qu'elle puisse se relever dans le dernier épisode. C'est assez terrible car les échecs sont aussi un jeu d'innovation d'approches, de coups et de techniques. La série n'est rien de tout cela, ne sortait absolument jamais des rails. No shit que Jolene allait revenir dans le dernier épisode. Même en réalisation, si les plans sont parfois complexes, c'est rarement porteur d'un propos. C'est propre pour être beau. Rien ne dépasse de la case. Surtout pas.
Le but du voyage n'était pas la victoire, mais bien les amis qu'on s'est fait le long du chemin. Beth-San.
Une fin ultra prévisible en tout point que la série compense sa routine par un déluge émotionnel proche du tire-larmes (mais qui, par chance, a un peu fonctionné sur moi). Au moins, la série fournit une explication sur son titre. Content de savoir en tout cas que après la crise des missiles cubaines, tous les russes étaient secrêtrement pro-américains.
Au bout du compte, la série n'a malheureusement rien raconté sur le jeu en tant que tel ("C'est cérébral houla !"), ni sur les joueurs eux-mêmes ("Ils sont sérieux houlala !"). Au vu du générique qui fait graphiquement s'opposer des formes en noir et blanc, tu sens bien que de toute façon, les scénaristes et réalisateurs n'avaient aucune idée de la manière de transcender leur sujet. Un peu bête pour un jeu aussi complexe.