Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Avis sur les épisodes
Un épisode que je déteste autant que j'aime. Sentiments très partagés.
Le fait que Raphael Bob-Waksberg ait dû composer avec une saison et donc une dizaine d'épisode de moins se fait ressentir particulièrement ici (alors que ce n'était pas le cas auparavant). La porte nous est ouverte, comme dans le final de Breaking Bad, sur plusieurs fins différentes : on peut très bien arrêter la série à l'épisode précédent, ou ici, ou lors de la saison 5, voir même après la saison 3. À chaque fois, une leçon différente de Bojack nous est donnée. Mais la leçon ultime est sans doute donné par Herb Kazzaz à la fin de sa vie lorsque le cheval va le voir : "I'm not gonna give you a closure. You don't deserve that. You have to live with the shitty thing you did for the rest of your life. You have to know that it's never, ever going to be ok".
La mort est sans doute plus simple que la vie pour Bojack, qui lorsqu'il revient, perd tour à tour tout le monde : Todd, PC et bien sûr Diane. Ce sont d'ailleurs les seuls qui parlent dans cet épisode (avec Mr. Peanutbutter). Au final, la série, plus qu'une analyse de Bojack, aura plus été une étude sur la relation entre ces personnages et comment ils ont réussi à s'émanciper de Bojack ("When is was in LA" dit Diane). À ce titre, le dernier plan silencieux est sublime et parvient, dans un grand tour de force, à synthéthiser la relation entre les personnages, tout en montrant, avec une immense clarté, le fossé existant entre les deux.
On ne va se mentir : j'aurais préféré que la série se termine par l'épisode précédent et que le bip bip ne reparte jamais. C'est comme ça que j'avais imaginé la fin du show. Mais je ne pense pas que cette noirceur absolue soit cohérente avec le ton de la série, qui a toujours en réalité été bien plus sombre lorsqu'on s'imaginait que tout allait bien. Ce n'est pas une fin "douce-amère", comme j'ai pu le lire un peu partout et comme on se plait à caractériser les fins de série, lorsqu'on manque d'imagination. Parce qu'au final, tout est doux amer. L'intégralité de la série l'était, depuis le début. Ici, tout n'est qu'amertume, alors que Bojack gagnant ce qu'il désirait finalement le plus (le pardon de ces amis) se retrouve, sans doute pour la première fois de la série, véritablement seul.
"Sometimes life's a bitch and then you keep living."
PS : Ultime clin d'oeil pour les fans de blague d'animaux avec cette coupure de journaux où les scénaristes admettent qu'ils ont trop fait de blagues sur les girafes.
PS 2 : Au final, on n'aura jamais revu Vincent Adulteman, ni sû précisement qui était Erica. Et, c'est peut-être cela le plus triste.
Hihihi ceysexuel : la série.
On pénètre à toute vitesse et sans préliminaire dans cet univers mystérieux. On est très vite recouvert d'informations et bien que la taille (de l'épisode) soit courte et assez inhabituelle, on prend un plaisir relatif. Il faudrait cependant que le (pipe) show dépasse le stade du simple coit fun, pour entrer dans le fond du sujet. Le potentiel est là : il ne reste plus qu'à l'explorer.