Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Malgré de grands noms du cinéma d’horreur (Tobe Hopper, John Carpenter, Dario Argento, Joe Dante, une anthologie très décevante. Seul la Maison des Sévices tient son rang, les autres segments alternent le sympa sans plus ou le sans-intérêt. Pas du tout indispensable…
Avis sur les épisodes
Ce double épisode final comble ses rares trous avec des intrigues assez moyennes (Elaine Vs le resto aux serveuses à gros seins (mais le dénouement est bien), George pense avoir un cancer ou Kramer est constipé (mais en même temps, c'est ce genre d'intrigues anecdotiques qui fait le charme du personnage)). C'est son seul défaut.
Car sinon, c'est très bon, l’épisode exploite à fond la mise en abyme à en devenir vertigineux (Jerry Seinfeld qui on le rappelle joue dans Seinfeld son rôle et ce dernier est amené à jouer son propre personnage dans un sitcom nommé Jerry). Je pense que beaucoup dans cet épisode a une vraie résonnance avec ce qui s'est vraiment passé, avec Larry Charles à la place de George et chaque détail est vraiment savoureux (le casting, George qui voulait un beau gosse pour jouer son rôle, Jerry qui joue mal, le "Kramer" du show).
La série profite de la situation pour faire du fan service sacrement plaisant avec citations de dialogues d'autres épisodes, le dénouement du portefeuille perdu de Morty de l'épisode 1 de cette saison et le retour de personnages secondaires passées le temps d'un enchaînement de séquences qui fait grave plaisir.
Et enfin, l'épisode termine, égal à elle-même, par éjecter définitivement et sans ménagement cette histoire de pilote de série, car cela ne l'intéresse plus, tout en tuant Russel, gratuitement, juste pour le plaisir d'un gag.
Quelle série, franchement !
Une reprise ébouriffante.
Cela commence fort avec ce dialogue.
Jerry : When she comes over, you cleaning up a lot ?
George : Yeah.
Jerry : Straightening up or cleaning ?
George : Cleaning.
Jerry : You do the tub ?
George : Yeah.
Jerry : On your knees, Ajax, hands, scrubbing the whole deal ?
George : Yeah.
Jerry : Ok. I think you’re in love.
George : Tub is love ?
Jerry : Tub is love.
Puis on parle de cunnilingus (mais sans l'évoquer, évidement, on n'est pas dans South Park) mal fait, de "the tap" sur l'épaule vexante pour le faire arrêter, puis de simulation et d'impuissance. Tranquille. Et maintenant que la mécanique est bien rodé, la série repose sur ses schémas habituelles et cela fonctionne du tonnerre : à savoir 1 - les personnages au top (Elaine et son « fake, fake, fake, fake », Jerry et George plus immatures que jamais) 2 - le ping-pong des situations, comme ces scènes de restaurants où les femmes expriment leurs satisfaction d'un bon repas puis la scène de la panne sexuelle dans le lit (où le jouer faux de Seinfeld prouve une nouvelle fois qu'il apporte beaucoup au comique de la situation).
Kramer de son côté incarne le mieux le concept du show about nothing, sauf que de plus en plus, ses aventures anecdotiques ne sont plus évoquées (comme sa rencontre avec le joueur de base-ball d'un ancien épisode), mais vécue. Et comme le personnage est bien en place et Michael Richards l'interprète avec brio, c'est totalement accessoire mais top à suivre.
Donc un excellent épisode bien drôle qui, l'air de rien, aborde des sujets que les séries habituelles surtout à l'époque n'osaient évoquer. Car, et cela est mon avis, le mal de notre société patriarcale s'explique (involontairement) dans l'épisode. Selon moi, l'impossibilité pour l'homme de contrôler véritablement son érection (« The miracle is that ite ver happens. It’s like a magic trick. Sometimes I think it would be easier to bend a spoon mentally ») et son incapacité à comprendre l'orgasme féminin (To men, se xis like a car accident and determining the female orgasm is like being asked : What did you see after the car went out of control ? – I heard a lot of screeching sounds. I remember I was facing the wrong way at one point. And in the end, my body was thrown clear. ») fait qu'il est plus "facile", même si ce n’est pas toujours intentionnel, mais culturel (ce qui est sans doute pire), d'entretenir une société qui opprime la femme et ne lui laisse pas le droit d'émancipation. L'homme, le sexe fort ? Un lâche, plutôt.
Un épisode moyen avec des intrigues très « show about nothing », soit totalement insignifiante (Jerry pense que sa copine le trompe, Elaine se fait mordre par un chien, George achète de nouvelles lunettes et Kramer une climatisation). D’ailleurs, certaines storylines n’auront pas de dénouement du tout et se perdront en route (Elaine notamment).
Oui, mais voilà, la série a un tel savoir-faire et une telle synergie entre les personnages (où chacun a son moment de gloire que ce soit Elaine persuadé d‘avoir la rage ou Kramer et la clim qui tombe de la fenêtre), que même un épisode moyen procure des moments marrants, des dialogues surréalistes ( « No shot. Dog bite », « I was squinting »), arrive à retomber sur ses pattes (la flic et le cheval, trop fort ou les lunettes oubliées sur le casier) et permet de passer un bon moment
There’s no way that moving in with your parents is a sign that your life is right on track. 7
Encore du très bon. Avec ce moment culte de la série, celui du
But I don’t wanna be a pirate.
Alors, cette phrase n’est pas drôle en soi, mais jamais le jouer-faux de Seinfeld (écoutez cette voix aigüe) n’a été aussi bien exploité. Ces secondes me font mourir de rire à chaque fois.
Pour le reste, c’est très bien. Entre la copine de Kramer qui parle tout bas ou George, obligé de retourner vivre chez ses fous de parents, mais qui devient hand model (et où on apprend enfin le gagnant du concours de la masturbation) ou le fou rire d’Elaine lorsqu’elle voit la chemise de Jerry, c’est vraiment drôle, surtout les scènes avec les Costanza.
Bon évidemment, comme d’hab, les dénouements sont rushés à mort, mais ça fait partie de la manière de faire de la série.
Elaine : But you’re supposed to be a compassionate person that cares about poor people. You look like you’re gonna swing in a on a chandelier.