Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Malgré de grands noms du cinéma d’horreur (Tobe Hopper, John Carpenter, Dario Argento, Joe Dante, une anthologie très décevante. Seul la Maison des Sévices tient son rang, les autres segments alternent le sympa sans plus ou le sans-intérêt. Pas du tout indispensable…
Avis sur les épisodes
La durée de 45 minutes est moins bien géré dans ce deuxième épisode et celui-ci patine un peu parfois. Néanmoins, il reste très divertissant, Troy Parker se moque de la politique de vaccination et la hiérarchisation des catégories de personnes à traiter en premier (très bon, en passant, l’idée du centre de vaccination présenté comme une discothèque VIP). Si le parallèle des enfants & Kenny avec les couples qui se sont séparés après le confinement est une bonne idée, c’est de subplot qui est responsable des baisses de rythme. Plus convaincant est le délire autour des complotistes de QAnon, d’autant que le scénario s’amuse à se moquer d’eux férocement en donnant raison à l’une de leurs idées majeures.
Du très bon South Park qui exploite très bien ce saut dans le temps, avec les personnages devenus adultes et prolongement astucieusement les deux spécials sur la pandémie. Si le running-gag du "dans le futur, on fait comme ça, dorénavant" est un poil lassant, les références à Blade Runner sont réussies, tout comme le stand-up "politiquement correct" de Jimmy. Mais c'est, évidemment, le Cartman adulte, devenu rabbin et chef de famille qui est savoureux.
Je le redis, un vraiment chouette épisode durant lequel on ne voit pas le temps passé, happé par les deux suspenses "qui a tué Kenny ?", mais surtout les "que sont-ils devenus" vraiment bien gérés (Butter...)
Les premières quarante minutes se traînent un peu trop, l’effet de surprise est passée, Butter en VRP du NFT est finalement un gag qui ne fonctionne pas trop et les moments avec Alexa sont gênants et misogynes (ah ces femmes, quelle bande de casse-couilles hystériques). Heureusement, les vingt dernières minutes à la Terminator relancent l’épisode et offre un final délicieusement immoral avec fumer de l’herbe comme solution de pacification des humains entre eux (et aussi un sympa paradoxe temporel avec Clyde).
Mais c’est la trajectoire de Cartman qui fait le bonus plus + plus de ce double épisode/film. On nous a fait bien croire dans le 25.03 à une nouvelle blague tordue de Cartman envers Kyle et penser qu’il s’est converti au judaïsme, marié et fondé une famille juive depuis presque 15 ans, uniquement dans le but de se moquer de Kyle était totalement imaginable. Mais très vite, on comprend dans cet épisode 4 qu’il n’en est rien : Cartman a vraiment trouvé la paix dans la religion et la famille. Son nouveau destin à la fin dans l'univers parallèle que les protagonistes ont créée est ainsi d'une noirceur sans pareil. Et réussir à faire ressentir de la pitié pour un personnage aussi pourri que Cartman est une sacrée gageure, gageure qui sauve vraiment ce dernier épisode du serial sur le Covid, serial qui est d'un très bon niveau par ailleurs.
Peut-être qu'un jour South Park ne pourra plus se moquer des gros et des juifs et se retrouvera au cœur d'une polémique pour des choses qu'elle fait depuis plus de 20 ans. En tout cas, pour le moment, la bête n'est pas morte et continue de mordre à sang et à pleines dents. Avec cette excellente idée d'un univers parallèle dans lequel les personnages de la série sont tous incarnés des femmes issues des minorités, ce special s'attaque violement à la politique de Disney qui a transformé la conscience woke en cahier des charges opportuniste et l'impose à toutes ses productions. L'épisode charge aussi la nullité abyssale des dernières productions du groupe (le vrai scandale de La Petite Sirène n'est pas la couleur de peau de l'actrice, mais que les spectateurs continuent de se ruer vers ces merdes sans âmes), ainsi que le MCU et ses multivers ou Kathleen Kennedy, la présidente de Lucasfilm. Le résultat est franchement jubilatoire et souvent bien drôles (les protagonistes de la séries métamorphosés sont excellents, Butter notamment).
L'autre histoire (Randy Vs les Nouveaux Riches aka les "hommes de mains" qui profitent de la léthargies des populations actuels vivant par procuration avec leurs smartphones mais incapable de changer une vis pour s'enrichir) est plus classique, mais réserve quelques bons moment (les tacles envers la compétition ridicule entre Musk et Zuckerberg) et montre encore que les gens préfèrent souvent trouver une victime à leur frustration et se vautrer dans la colère, plutôt qu'essayer de se remettre en question. Enfin, le passage de Randy à travers les différents lui des univers parallèles est un bon gag, prenant à rebrousse-poil nos attentes. .
Bref, un très bon special qui prouve que South Park, malgré son âge, reste pertinent et bien méchant. Que cela dure.