Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Malgré de grands noms du cinéma d’horreur (Tobe Hopper, John Carpenter, Dario Argento, Joe Dante, une anthologie très décevante. Seul la Maison des Sévices tient son rang, les autres segments alternent le sympa sans plus ou le sans-intérêt. Pas du tout indispensable…
Avis sur les épisodes
Comme pour le premier épisode, j’ai eu l’impression d’être un peu passer à côté, j’ai décidé de me concentrer un peu plus pour le deuxième.
Grand bien m’a pris, car s’il reste toujours très lent et contemplatif et qu’il est donc tentant de décrocher, ce fut vraiment une histoire forte, touchante, mélancolique, surprenante (j’étais persuadé que ce serait Jakob qui jalouserait Danny) qui exploite idéalement son idée de base avec une fin très belle, car très triste.
Tales From the Loop n’est pas la Casa De la Papel, une série qu’on claque en fond sonore, elle est exigeante, ne s’offre pas au premier ou à la première venu-e et demande à ces spectateurs de l’investissement et de la concentration. Mais je pense que cela peut valoir la peine, si tout le reste est de cette qualité.
Tales From le Loop est en fait une sorte de Black Mirror, mais en moins moralisateur, en moins « tu as péché, tu paieras », un Black Mirror cotonneux, ayant des allures de contes de fées (l’idée de base des histoires est à chaque fois très simpliste, mais tellement efficace), mais un conte de fées en mode spleen et blues.
J’aime aussi que les personnages principaux d’une histoire deviennent secondaires voir figurants dans la suivante, car les revoir change notre façon de les appréhender (tel Jakob ici).
Sinon, ce troisième épisode est une nouvelle réussite avec des moments de grâce (toute la parenthèse sur le monde désactivé avec le très beau moment du sexe au milieu de la rue, beau comme un tableau à accrocher sur un mur) et toujours cette belle tristesse.
On ne peut pas contrer la mort, c’est répéter plusieurs fois dans l’épisode. Mais, tout comme Cole, nous refusons d’y croire d’autant que nous, spectateur, savons que TFTL est une série fantastique où les choses incroyables s’y passent.
Mais non, le miracle n’aura pas lieu et Russ mourra. C’est tout de même une idée de concept de génie, celui de faire espérer durant une heure à son spectateur quelque chose qui n’arrivera jamais, qui est inéluctable et annoncé depuis le début.
Après, malgré cette idée folle, de beaux moments entre le petit-fils et le grand-père (passages qui toucheront beaucoup certains d’entre nous) et toujours ce monde poétique remplis de machines qui rouillent un peu partout, il est possible de trouver le temps un peu long durant cet épisode.
Encore une très belle histoire que celle de ce père de famille qui prend "les armes" pour le bien de sa famille, au point de tomber dans l'ultra-surveillance et la parano. Une nouvelle fois, on peut constater que c’est dans les relations entre les personnages que la série est la plus juste et la plus touchante, tout en ne jamais versant dans le patho.
Et s’il semblait évident que c'était Jakob/Danny qui était l’intru dans le jardin (ce qui nous offert une magnifique scène, celle où le frère et la sœur échange en langage de sourds), j'ai cru que la série allait déraper dans la facilité lorsque le père prend comme robot de défense l'exact modèle que celui qui abrite la personnalité de Jakob, je me suis dit alors "comme de par hasard". Mais non, je m'étais leurré, jamais l'épisode ne fera jonction avec l'épisode 2. Et c'est très bien!