Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Malgré de grands noms du cinéma d’horreur (Tobe Hopper, John Carpenter, Dario Argento, Joe Dante, une anthologie très décevante. Seul la Maison des Sévices tient son rang, les autres segments alternent le sympa sans plus ou le sans-intérêt. Pas du tout indispensable…
Avis sur les épisodes
Le parti pris de l'anti-spectaculaire est une énorme prise de risque, car cela peut donner envie de baisser les bras devant une œuvre dont on ne sait pas où elle nous emmène, si même elle a une chute et un point d'arrivée en tête.
Sinon le rythme relâché rend pénible certaines intrigues. Personnellement, j'ai eu du mal à ne pas décrocher à l'histoire de la famille de squatteurs, qui comme de gros par hasard est la même qui avait jeté le sort sur Asher (même si j'aime bien le twist de la portée de cette "terrible" malédiction). Par contre, je trouve plus fascinant la lente dérive du couple principal qui nous offre deux beaux blocs : le visionnage des retours des spectateurs très méta, notamment sur le personnage d'Asher, effectivement austère et peu sympathique, mais surtout la reconstitution Tiktok d'un moment partagé entre le mari et la femme qui tourne à la gêne et se termine en dispute.
Alors je n’ai rien compris au début avec Dougie et les clés de voitures enterrées sous l’arbre. Un vrai mystère.
Sinon, il continue de … ne se passer pas grand-chose, mais je reste fasciné par le couple principal dont la bienveillance cache beaucoup d’opportunisme. Top est la scène finale, ce groupe de travail pour apprendre à être drôle, lorsque la caméra s’attarde sur Asher tandis que chaque participant doit faire une grimace, où l’on sent la pression monter chez le personnage, qui, lorsque son tour arrive, laisse échapper sa gêne par une performance très embarrassante.
Un épisode centré sur Whitney qui nous montre toute la complexité du personnage. Fille née avec une cuillère dorée dans la bouche, on la sent à la fois idéaliste (la communauté aimante et soudée qu'elle rêve de créer avec ses maisons passives) et militante éco-gauchiste convaincue, mais aussi capricieuse, pleine de préjugées et surtout filoute, n'hésitant pas à tricher pour que son projet marche (les faux acheteurs castés ou lorsqu'elle tente de corrompre les magasins victimes de vols afin que ceux-ci n'appellent plus la police, car cela donne une mauvaise image à SON quartier). Enfin, elle fait, à la fin, preuve d'une totale absence de gratitude envers son mari, qui s'est décarcassé pour trouver un vrai acheteur pour la maison.
Bref, le personnage pourrait être détestable, mais non, il est fascinant. L'interprétation aux petits oignons d'Emma Stone (actrice qui jusque-là ne m'avait jamais vraiment intéressé et véritable révélation de la série à mes yeux) aidant beaucoup cela.
De manière méta, Whitney et Dougie s’associent pour se payer la tronche d’Asher dans son dos et c’est nous spectateur qui jubilons, de manière sadique, à l’idée d’en faire voir de toutes les couleurs à cette tête de Droopy constipé.
Sinon, le fantastique refait doucement surface avec une histoire de poulets cuits retrouvés dans des toilettes et un nombre de clous à compter.