La prestation des acteurs ne fait pas tout... Même si c'est vrai que Lithgow, Hall et Carpenter ont été excellents. Malgré ça, le milieu de la saison a été trop répétitif. On est loin du niveau des deux premières saisons.
C'est correct, voire bon. Mais pas très bon.
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Better Call Saul / 1.04 Hero
La série a trouvé son rythme de croisière.
Voilà un épisode charnière finalement puisque Saul commence à tremper son Pollos Hermanos dans la salsa homemade Salamanca et la machine infernale semble se lancer doucement. Tout en étant clairement le zode le plus drôle jusqu’ici, j’ai trouvé cette histoire d’affiche à mourir de rire, la défense de Saul puis le coup monté… Y a quand même pas grand chose de plus marrant que la mauvaise foi dans ce monde.
La série arrive à optimiser les séquences drôles tout en servant complètement le scénario, c’est un registre assez rare en série TV pour être signalé, et c’est encore dans ce genre de situations que je trouve la série le plus efficace niveau humour.
Les persos secondaires sont lancés pour ma part, plus aucun personnage ne m’indiffère depuis l’épisode précédent - à part les flics presque aussi cons que l’enfant fruit de consanguineté qu’aurait eu le président de House of Cards avec un de ceux de 24 (en gros ils m’indiffèrent mais me font quand même un peu marrer).
Mention spéciale à la scène nocturne avec Kim à la manucure, superbement dialoguée, et cet aquarium magnifiquement contrasté qui devient lentement mais sûrement la madeleine de Proust visuelle de cet endroit.
J’aime le fait qu’on n’en sache pas tant que ça sur les personnages et leurs relations et que les infos tombent au compte-goutte, même sur Saul. Assembler les pièces du puzzle est pour le moment assez jouissif et j’avoue comme taoby que le morceau « Saul se tire quelques douilles dans les années 90 avec une chemise entre celles de Charlie Sheen et les vêtements de 2015 de Retour vers le futur » valait son pesant de cacahuètes.
Quoi de plus logique d’ailleurs que quelqu'un d’aussi référencé sur le cinéma que Saul s’inspire de L’Arnaque avec Newman et Redford pour monter ses propres entourloupes (le coup monté est à quelques détails près le même que celui de la première scène du film). C’est complètement dans l’esprit de la série et surtout complètement plausible, je pense que les réserves ici et là sont dues à un manque d’attention.
Saul connait les ruelles comme sa poche, le cri du loup sert à prévenir le complice, le portefeuille doit être vu d’abord par la victime, qui ne se doute du coup de rien et a évidemment été ciblée par Saul en amont et est plutôt éméchée ça fait partie du plan. Saul voit quant à lui la montre, fausse Rolex qui est censée valoir bien plus que les 1000 balles. L’ayant vue en premier il se débrouille ensuite pour l’échanger contre le max d’argent à tirer (tout truand digne de ce nom choisit la Rolex dans ce cas là), que le type ait déjà l’argent sur lui (ce que Saul sait déjà ça ne fait aucun doute) ou même qu’il doive aller le chercher.
Vraiment c’est limpide. Attention, personne n’a dit que c’était le coup du siècle, ce n’est ni du Jesse James ni du Heisenberg qui braque un train, c’est un petit coup par des ptits truands de l’acabit de Sleepin Jimmy ou Redford dans l’Arnaque justement. Un coup qui ne rapporte que 500 dollars et a ses petites failles, mais en aucun cas cette séquence est incohérente ou bâclée au niveau de l’écriture. Aucune intervention divine ici et ce n’est pas tant le plan de Saul et le Professeur Foldingue, mais plus la narration qui est perturbante et donc intéressante. Pour une fois qu’une série ne prend pas le spectateur pour un imbécile en le prenant par la main. C’était pas le genre de Breaking Bad, heureusement que BCS nous fait déjà un peu réfléchir. Et puis bon, il a pas non plus braqué Fort Knox, juste piégé un vagabond alcoolisé grâce à un coup déjà bien rodé, de quoi payer sa weed et ses bières pour quelques semaines, comme raconté aux jumeaux dans le pilot.
Je trouve même cette séquence au delà de ça très juste et qu’elle en dit déjà long sur Saul, un type qui même quand il te plante dans le dos, te donne l’impression jusqu’au bout qu’il agit pour l’intérêt commun, quitte à se rabaisser autant qu’il le faudra ; très loin de la fierté d’un Walter White.
Saul est intelligent, c’est et ça restera une donnée de scénario à toujours prendre en compte, d’autant que la série semble s’éloigner de plus en plus régulièrement de son point de vue, ou nous cacher des éléments, pour mieux nous surprendre (on a la situation de l’affiche qui fait écho à celle de la ruelle).
Cela nous permet aussi d’avoir le point de vue d’autres personnages par séquences (1ère découverte de l’affiche par Kim et le Ted Beneke du pauvre) et montre que la série est capable de respirer à travers ses persos secondaires. J’ai tellement hâte de voir le background de Mike…
L’astuce de nous faire croire que Jimmy va acheter sa tenue de Goodman avec chemise orange et cravate à froufrous ça m’a également plu, une nouvelle fois la série est maligne et joue avec nos attentes.
Seul regret la séquence de fin qui n’était peut-être pas la meilleure pour terminer l’épisode, bien que pas mal du tout, foutrement bien réalisée et qui m’a elle-aussi fait marrer.
Le code couleur n’est pas le même que dans Breaking Bad et je commence à apprécier de plus en plus le contraste souvent élevé pour certains éléments qui font sens.
On commence aussi à clairement distinguer que c’est tourné en 5K natif, avec une profondeur de champ supérieure à celle des premiers épisodes. Ces deux données font que les plans fourmillent de détails, et vu que dans cet univers chaque post-it posé sur un mur en arrière plan peut avoir un sens, c’est plutôt cohérent.
Bref c’est top, vivement la suite.
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Better Call Saul / 1.05 Alpine Shepherd Boy
Putain.
Un quart d’heure après que ça ait commencé j’ai envoyé un message à taoby pour lui dire que j’étais en train de taper par terre de rire. J’ai reçu à peu près la même chose au bout du même laps de temps quand il l’a regardé.
Je crois que ça résume tout, et que tout tourne atour de ces chiottes. Vraiment on atteint des sommets là. La gueule du type quand Saul lui dit que seuls les crazy basterds du Pacifique pourraient être intéressés, mon dieu…
C’est un fou rire rare qui m’a mis de bonne humeur pour la suite de l’épisode, déjà que la scène du séparatiste m’avait beaucoup plu. La tête de Saul quoi. On a vraiment été gâté par ce que j’appelle les personnages tertiaires. La scène de la vieille aussi. La gestion comique des silences et leurs durées, la réplique sur les avocats moitié idiots moitié escrocs puis le rire gras derrière c’était fort. Vince Hazanavicius.
La scène de l’hôpital était bonne, bien écrite et éclaircissant une des parts d’ombre qui régnait sur la série. La médecin met Saul face à une réalité intéressante le concernant, au delà de cette simple situation : essaie-t-il d’aider ou est-il complice ? Mike dirait que si tu ne l’aides pas tu seras complice de ton suicide (vince si un de tes dialoguistes a solfège tu m’as vu), mais cette problématique est plus complexe qu’il n’y parait.
Et puis vu que je suis désormais complètement impliqué pour chacun des personnages, ça m’a fait plaisir d’en savoir plus sur Chuck. Ce qui a le plus piqué ma curiosité, c’est que Saul dise à la médecin que son frère est plus intelligent qu’eux deux réunis. Cette donnée liée à sa condition peu banale peut accoucher d’un beau bébé. De même, j’apprécie beaucoup Kim et son alchimie avec Jimmy vaut son pesant d’or. On la croirait réelle. Comme quoi, des bons dialogues et de bons comédiens, ça donne parfois des trucs très beaux.
On cerne également de mieux en mieux le dingo Hamlin et sa veste Hamlindigo. J’aime bien, quand ça va péter ça va être bon.
Bon concernant la fin je suis assez d’accord avec taoby. Le problème, c’est que le climax intervient au bout d’un tiers de l’épisode grosso modo. Puis la séquence Chuck. Après y a plus de montée. Des scènes cools, mais pas de montée en pression comme systématiquement dans Breaking Bad par exemple. Du coup petite frustration car le meilleur était passé et on s’en rend compte à mesure que le temps passe.
Cependant, ne nous méprenons pas. Les scènes ne sont pas ratées, que ce soit celle à la maison de retraite où il manquait juste ce cher Tio, ou bien Jimmy qui dessine son costume de Saulman, c’était sympa.
Même Mike j’ai trouvé ça malin. J’attendais fortement la première rencontre avec le background de Mike comme je l’avais exprimé, je dois admettre que c’était inattendu et pas con. On suit Saul qui le croise, puis on reste sur lui et on récupère le point de vue de Mike pour la première fois de la série au cinquième zode. J’aime le parti pris de nous montrer une séquence de deux trois scènes à l’image de cette période de sa vie : quasi inertes, silencieuse et donc ennuyeuse. Jusqu’à ce que quelque chose se passe. C’est une façon de nous dire, finalement : « Bon, on ne vous a rien montré jusqu’ici donc regardez ce que vous avez manqué : bah rien », puisqu’il ne se passe rien. Puis il se passe quelque chose, « et ça vous allez le voir. ».
Ce que j’aime aussi, à l’image de ce qu’on a pu voir dans BB, et je pense d’un amour immortel, c’est lorsque Gilligan et son crew nous parlent avec des regards.
Est-ce une bonne façon de ressituer où en est Mike en peu de temps ? Je trouve, amenée de façon surprenante.
Est-ce une bonne fin d’épisode ? Je ne pense pas. Le rythme baissait déjà depuis un moment donc une séquence casse-vitesse de six-sept minutes comme cell-ci n’était pas la plus adaptée. Un dernier coup de pression ou quelque chose de plus transcendant niveau réal aurait été plus adéquat à mon goût. Celle-ci je l’aurais mise un peu plus tôt voire pourquoi pas en pré-générique. J’ai eu un peu de mal là, mais pas à cause de la séquence en elle-même.
Mais bon, la série joue constamment avec les codes, je pense qu’il y a un vrai parti pris sur le rythme et le format des épisodes qui est de se distancer de Breaking Bad. C’est plus rythmé, plus rapide et plus drôle (ça influe aussi sur le rythme ça ne s’écrit pas de la même façon), mais il n’y a pas de vrai changement de rythme ou d’accélération sur la fin. Ca explique peut-être les remarques de certains sur l’aspect docu de la série ; je ne vois pas le rapport avec un docu mais je suis d’accord sur le rythme et le format parfois un peu déroutants. Ou surprenants, c’est selon.
Pour ma part, c’est la deuxième fois de suite que l’épisode se termine par une séquence loin d’être ma préférée de l’épisode et surtout que je n’aurais pas mise en dernière. Ni l’une ni l’autre ne sont pour autant mauvaise. Tout cela ne me dérange donc pas plus que ça mais à voir si ça perdurera.
Bref, cet Alpine Shepherd Boy, seul titre ne se finissant pas par un o visiblement, sera d’autant plus facile à retenir qu’il restera pour moi comme l’épisode des sex-chiottes parlantes pour enfants. Et c’est déjà beaucoup.
Better Call Saul, m’impressionnant déjà par sa constance, m’a offert le petit truc en plus cette semaine. Je n’aurais jamais cru que ce serait par le comique qu’elle ferait la dif, mais tant mieux, j’aime être surpris.
A la semaine prochaine.
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Better Call Saul / 1.06 Five-O
Eh be…
J’aime Mike par dessus tout. Sa mort dans BB est celle qui m’avait le plus retourné, indiscutablement. Pas parce qu’elle était la plus choquante ou la plus inattendue, mais car le vide qui s’ouvrait alors à moi me paraissait alors impossible à combler. Le cas de Hank est différent car plus proche de la fin de série.
Le voir revivre dans Better Call Saul après plus de deux ans et demi de carême, c’est un peu ma Pâques breakingbadienne à moi.
Et cet épisode, en toute logique, la Genèse. Pardonnez-le mon père, car il a péché…
On est donc transporté dans cet épisode plus singulier que n’importe lequel de Breaking Bad, série organique dont chacun des protagonistes évoluent parallèlement. Je n’ai jamais considéré autrement que par le nom et une vague sorte de statut des personnages tels que Jesse, Skyler, Hank ou Saul comme secondaires. Pour moi, ils existent tout autant que Walter et je m’identifiais aussi facilement à eux qu’à lui, selon les situations. Certains ne nous étaient présentés qu’à travers un prisme, par les yeux d’un des autres par exemple, mais de la même manière que lorsque l’on rencontre quelqu’un, dans la rue ou ailleurs, qu’il y ait interaction ou pas, ceux-ci ont aussi leur histoire, leur façon de penser, leur personnalité, leurs failles. Et ce n’est pas parce qu’on ne nous les présente pas toutes d’emblée qu’elles n’existent pas, et de la même manière que les scénaristes n’y ont pas porté la moindre réflexion. Quand bien même certains soient caricaturaux, Better Call Saul, comme BB, respecte ses personnages. Et ça fait un bien fou. Ca nous donne des Kettleman, des Kim et des Chuck, ou bien encore les trois clients de l’épisode précédent, fous en apparence mais pourtant tellement humains.
On le voit d’ailleurs avec Saul que l’on redécouvre depuis six épisodes et qui retrouve d’ailleurs ici, dans une apparition géniale et parfaitement liée à l’intrigue, la place qu’il occupait dans BB : l’avocat qui débarque quand on a besoin de lui, servant de filon comique à mourir de rire, sans pourtant jamais forcer ni même réellement essayer d’être drôle.
Better Call Saul n’est pas BB, et elle peut se permettre des choses qui ne correspondaient pas à la promesse et à la nature même de BB, tel que cet épisode centré sur Mikey.
BCS est la série des plaisirs coupables.
Mike n’est donc pas qu’un secondaire. Mike est un génial personnage de fiction, mais aussi et avant tout, comme les autres personnages, un homme. Un homme que j’avais l’impression de connaitre par coeur depuis un moment déjà, même en ne connaissant que les grandes lignes de son passé.
C’était du coup un exercice très périlleux que d’y apporter des éléments précis sans décrédibiliser le personnage et tout ce que je savais et appréciait de sa personnalité.
Et putain… Quel tour de force. L’histoire de Mike est bouleversante et cet épisode remarquable de bout en bout. Désormais, j’ai l’impression de mieux comprendre tout ce que cet homme m’a montré depuis la saison 2 de BB. De son flegme et son point de vue diamétralement opposé à Walt concernant la sécurité que pouvait apporter Fring, en passant par son discours de half measures, jusqu’à son final « Shut the fuck up Walter. And let me die in peace. »
Tout cela me donne presque l’impression qu’inconsciemment, tout ceux qui ont vécu comme moi la fin de Mike étions déjà au courant de ce qu’il s’est passé ici, et que Better Call Saul a en réalité toujours existé et était présente lorsque nous regardions chaque semaine Breaking Bad. Nous ne le savions juste pas encore.
Ce n’est pas moins qu’un tour de force, et je pèse mes mots.
En fait ce n’est ni la saison 6 de Breaking Bad ni vraiment la saison 1 de Better Call Saul, c’est la saison Y de BB et son univers.
Le visionnage de Breaking Bad post-BCS, ça va être quelque chose je pense.
Au delà de ça on a un épisode ultra rythmé, super bien ficelé, un scénario très dense où on jongle entre les époques comme les ambiances, on passe du western au film noir à la série judiciaire au drame familial, le tout en un clin d’oeil plus une punchline. La violence des transitions (procédé très souvent utilisé en douceur) m’a paru complètement à propos. J’ai eu l’impression de voir quelque chose de très différent de tout ce que les deux séries m’avaient montré jusqu’alors.
J’ai trouvé le parti pris d’avoir une image complètement surexposée brillant. (Sauras-tu retrouver le jeu de mots camouflé dans cette phrase ?) C’est, à mon sens, l’un des parti pris artistiques les plus prononcés des deux séries confondues, car à la manière du choix de se concentrer sur Mike, il dure tout l’épisode. Opposant le ciel complètement cramé d’Albuquerque à la noirceur des ruelles de Philly, il représente l’aveuglement persistant que peut ressentir un Mike venant de débarquer au Nouveau Mexique, et cherchant avec difficulté la rédemption, après avoir quitté le coeur lourd une Philadelphia rongée par le crime et la corruption, ayant plus l’air de Gotham City que d’autre chose. Nul doute qu’avec le temps et le deuil se faisant, cette lumière et cette obscurité se mélangeront à nouveau, redonnant la large palette de couleurs si chère à la série. Celles des ballons de sa petite fille.
Cet épisode, c’était un peu la vie, finalement.
Sans parler de Jonathan Banks qui, comme chacun des comédiens depuis plusieurs années maintenant, s’est mis encore au-dessus de la hauteur de l’événement.
Cet épisode, qui devait dans un premier temps être le cinquième de la saison, aura finalement été le sixième. Qu’importe, il est intemporel. Et le restera. Après tout Mike est mort il y a presque trois ans, et le revoilà.
Dans trente ans quand je me remémorerai mon bon vieux petit Mike de Breaking Bad, je penserai à Five-O. Avant tout.
Longue vie à Mike.
L'avis de OSS sur
Better Call Saul / 1.07 Bingo
Bon épisode qui confirme ce que je commençais déjà à sentir : toutes les lignes esquissées depuis un moment se sont croisées, on n’a désormais plus qu’un gros trait qui n’attend plus que de former de quelques coups de pinceau une oeuvre indélébile.
Bingo, titre génial pour cet épisode où la plupart de ses démarches positives sont très difficiles à accepter pour Jimmy. Et montre une nouvelle fois la générosité de cette homme et sa difficulté à la garder. Ainsi que la frustration que requiert le statut de Jimmy McGill, honnête avocat du troisième âge. La couleur blanche de son costume label Matlock ne trompe d’ailleurs personne, rester clean implique une vie plate.
Tu peux racheter le club de foot moyen + que tu veux, si tu ne la joues pas à la Jean-Michel Aulas tu n’iras jamais bien loin.
J’admire tout en compatissant le cheminement de Jimmy jusqu'ici. Et le comprendre, c’est le pardonner plus tard.
Mme Kettleman est géniale et son mari parfaitement complémentaire. J’aime beaucoup cette actrice, elle a quelque chose d’hypnotique. Les Flanders auront largement tenu leurs promesses.
Le code couleur de la série est logiquement appliqué pour les tenues rouges ou orangées de Betsy K., couleurs du crime et de la culpabilité dans BCS.
Les scènes Saul-Kim n’étaient sans doute pas leurs plus intéressantes de la saison, mais super efficaces pour nous ressituer une réalité de leur relation : Jimmy ne fait pas ce qu’il veut de Kim, il fait ce qu’elle veut. Alors qu’on sent pourtant qu’il ne manque pas grand chose pour que le rapport de confiance se renverse complètement dans le bon sens.
La scène avec Chuck, de la même façon, montre que la série va dans le bon sens en ce qui concerne ce personnage.
La séquence Cleaner Mike m’a plu, relativement longue, certes, mais si elle n’avait pas duré je n’aurais pas perçu le job de Mike tel qu’il est. Ce n’était que du positif car constamment jouissif. J’ai aussi adhéré à la musique et je pense que ça fait une grosse différence. Better Call Saul n’a absolument pas peur de tenter des choses sur la forme ou le format, c’est à la fois ce qui me plait dans cette série mais également ce que j’attends d’elle.
Et la très belle dernière scène qui, contrairement à certains épisodes précédents où j’avais perçu le contraire, était si ce n’est la meilleure tout simplement, la scène idéale pour synthétiser et terminer l’épisode. Par un superbe plan où Jimmy se retrouve crucifié par les fenêtres de son nouveau bureau grand ouvert sur ABQ. J’ai réellement senti un point de rupture.
Et j’en profite pour tirer un grand coup de chapeau à Bob Odenkirk, moi qui ne commente plus beaucoup les prestations des acteurs « historiques » de BB depuis un moment, ayant fini par n’être même plus étonné par leur performances à partir d’un certain stade de la série.
Alors qu’il me bluffent constamment. Odenkirk extraordinaire dans cette dernière scène, bien qu’il n’ait jamais été ne serait-ce que proche de l’ordinaire depuis le début de la saison.
Son jeu de corps et sa gestuelle ne sont pas loin de ce qu’il se fait de plus beau, quelque part entre Bergkamp, Chaplin et le sac plastique d’American Beauty. Je ne compte déjà plus le nombre de fois où il m’a ému dans cette série pourtant fraîchement née.
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