Il y a beaucoup de positif dans P-Valley, cette fresque aux allures de stétérotypes en tout genre. Il y a de très bons acteurs, de très bonnes actrices, de très bons personnages, une production solide, des épisodes clairs et bien écrits et une réelle intrigue qui va du début à la fin de la saison, tout en ouvrant l'univers à de possibles futures aventures. Ces huit épisodes représentent la première pierre de l'édifice que pourra être cette série tant elle a à couvrir : le Pynk et ses employé(e)s, les projets du Maire, les conditions de vie des habitants mais aussi des thèmes comme les violences domestiques, l'identité, l'homosexualité, la morale, la religion, bref : tout ce qui fait que les humains se déchirent entre eux. L'écriture parvient à capter la complexité des personnages et ne les juge jamais, et la réalisation évite d'être aguicheuse autant qu'elle évite la glorification du strip-tease. À la fin, on se retrouve avec quelque chose de juste, sans tabou, assez profond et divertissant. Quand une équipe sait de quoi elle parle et ce qu'elle veut raconter, en général ça se passe bien. Bien joué, Starz !