Comedies Week #5 - Halloween avant l'heure

Le 30 octobre 2012 à 15:15  |  ~ 13 minutes de lecture
Cette semaine dans le Comedies Week c'est Halloween un peu en avance avec en bonus les reprises de Don't Trust The Bitch et Suburgatory.

Comedies Week #5 - Halloween avant l'heure

~ 13 minutes de lecture
Cette semaine dans le Comedies Week c'est Halloween un peu en avance avec en bonus les reprises de Don't Trust The Bitch et Suburgatory.
Par alanparish

Modern Family 4.05

 

Comme la plupart des sitcoms de cette semaine, Modern Family fait de son épisode hebdomadaire un spécial Halloween. Jusque-là elle les réussissait plutôt bien, et je dois dire que sans être exceptionnel cet épisode ne déroge pas à la règle. Cam et Mitchell font donc une petite soirée déguisée chez eux et invitent leurs amis dont Jay et Gloria, tandis que Phil profite de Halloween pour faire visiter une maison.

 

Tes boobs ou un sort ?

Quelque chose me dit que le jeune garçon à gauche ne veut pas que des bonbons...

 

Contrairement à l'épisode précédent, la dynamique entre Cam et Mitchell n'est pas très drôle, même si niveau émotion elle permet un ou deux passages gentillets avec Lily qui s'interroge sur sa mère. En revanche, Cam tout seul est assez amusant, notamment lorsqu'il «flashe» ses invités à la manière d'un exhibitionniste pour montrer qu'il a perdu du poids. Du côté de la famille Delgado, Jay est assez inutile et Manny à peine présent, mais Gloria est moins pénible que d'habitude et ses réactions sont même plutôt amusantes.

Mais, encore une fois, le duo le plus drôle de l'épisode reste celui formé par Phil et Claire. En effet, découpée en trois temps, la dynamique est très efficace. De plus, que ce soit lorsque Claire essaye tant bien que mal de faire peur à Phil, lorsque celui-ci fait tout pour devancer les visiteurs afin que Claire ne leur fasse pas peur, ou encore lorsque Claire effectue son ultime farce qui marche à merveille, les réactions de Phil sont à chaque fois tordantes.

En fait, le principal défaut de cet épisode est qu'il reste centré sur quelques personnages seulement, et qu'aucune scène ne vient tous les réunir comme pour les épisodes des autres années. Si Phil, Claire, Gloria et Cam sont plutôt bien fournis, Jay, Manny, Luke, Alex et à moindre mesure Mitchell sont sans grand intérêt ou apparaissent au final assez peu. Il y avait pourtant moyen de faire au moins un passage délirant avec toute la famille réunie.

 

 

The Big Bang Theory 6.04

 

Comme chaque année au moment d'Halloween, Big Bang nous sort l'épisode avec son quota de déguisements. Si on pouvait croire qu'au bout de six années cela allait sérieusement commencer à lasser, cet épisode nous prouve le contraire et nous avons le droit, pour une deuxième semaine consécutive, à vint minutes très plaisantes malgré quelques points noirs.

Le principal défaut de cet épisode réside en un seul personnage : Howard. Alors qu'on imaginait que le personnage allait retrouver de sa superbe sur Terre, on réalise qu'il est aussi lourd qu'il l'était dans l'espace. Chacune de ses interventions agace ses amis et le spectateur par la même occasion. Le personnage ne semble plus dans le coup et ne retrouve pas ses repères. Heureusement une scène sauve un peu notre Juif préféré : le moment où on découvre son déguisement et celui de Bernadette. Il faut bien avouer que c'était assez drôle, en particulier les quelques répliques cinglantes de Wolowitz femme. Puis la scène de fin m'a fait rire aussi, bien qu'Howard n'en soit pas responsable.

 

Tout le corps est il véritablement bleu ?

Quelle est la différence entre le Paris Saint Germain et les Schtroumpfs ?
 Les Schtroumpfs n'ont qu'un seul maladroit !

 

Carpe Diem. C'est assurément la nouvelle devise du couple Penny/Leonard. Exit les questionnements sur leur futur et les sentiments de la belle blonde, les deux tourtereaux profitent de chaque second sans se poser des questions. Et il faut bien avouer que c'est assez efficace. Bien entendu ce n'est pas très drôle mais au moins les scénaristes ne nous gavent pas avec leurs disputes à la con ou la remise en question à deux balles de leur couple par Penny. Puis franchement, faire du sexe dans le Tardis ça colle vraiment bien à l'esprit geek de la série, tout comme le défilé des expériences de Leonard. Prions pour que leurs prochaines histoires soient du même acabit !

Enfin le troisième couple que forment Sheldon et Amy est pas mal non plus. Déjà on ne les voit pas trop et donc chacune de leur scène ne plombe pas l'ensemble de l'épisode. La réplique d'Amy sur le prépuce d'Howard est tordante, c'est totalement sans gêne et décalé comme le doit être son personnage. Le passage du choix de déguisement en couple est un peu trop long à mon goût mais la finalité vaut le coup. Sheldon est toujours excellent quand il sombre dans le ridicule et malgré le nombre de déguisements que l'on a pu voir dans cette série c'est toujours une réussite ! Vivement la prochaine fête costumée !

 

Bozo le clown et son robot travelo

C3P0 en travesti, on aura tout vu dans cette série !

 

Mais le point qui me fait réellement plaisir, et ce depuis deux épisodes maintenant, c'est Raj. Je ne vous cacherai pas que j'adore ce personnage depuis le début de la série et qu'à une certaine époque je regardais la série rien que pour lui (je ne suis pas gay hein !). Là on retrouve tout ce qui fait le charme de l'Indien : des brèves apparitions avec des répliques énormes et un second degré assumé (le coup de sa bouffe d'Halloween était très sympa).

Malgré un début de saison poussif et limite inquiétant, Big Bang continue de sortir la tête de l'eau et nous repropose des épisodes drôles et divertissants. Pourvu que ça dure !

 

 

Les bonus de la semaine

 

Cette semaine, deux de nos rédacteurs ont été motivés pour mettre en avant deux sitcoms dont on ne parle pas très souvent et qui ont repris dernièrement : Don't Trust The Bitch et Suburgatory.

 

Don't Trust The Bitch 2.01

 

Depuis un ou deux ans, la sitcom américaine va mal. Les sitcoms jadis phares baissent de qualité (How I Met Your Mother, Modern Family), les valeurs refuges sont sans cesse menacées (Community) et les nouveautés n’arrivent pas à percer (New Girl, 2 Broke Girl). Le temps de « la must see TV » où NBC proposait à la suite Friends, Fraisier ou Seinfeld est bien loin. Désormais, pour rire devant la télévision américaine, il faut du temps, de la patience et un appartement 23.

 

June, un café et son copain

Oui, c'est la tête que June tire pendant 90 % des épisodes.

 

Elle a été lancée l’an dernier dans la dernière vague des nouveautés de la saison, et on n’était pas beaucoup à l'époque à parier sur Don’t Trust the Bitch in App. 23. Menée par une showrunneuse inconnue (Nahnatchka Khan), portée par deux têtes d’affiche au faible potentiel et présentée comme une sous New Girl par la chaine, la sitcom avait tout du show destiné à remplir les trous dans la grille des programmes d’ABC. Et pourtant, dès la vision du pilot, j’ai été directement emballé. Après une première saison de sept épisodes, le network américain décida de renouveler le bail pour vingt-quatre épisodes supplémentaires.

Don’t Trust possède une caractéristique particulière  qui sert et dessert à la fois la série. Classique parmi les classiques de l’Entertainment US, la sitcom sert souvent de prétexte à lancer le maximum de blagues en vingt minutes. Don’t Trust ne fait pas autre chose et tente des blagues dans tous les sens. Certaines marchent, d'autres non. Mais là où 2 Broke Girls se plante en lâchant son fil narratif, Don’t Trust ne perd jamais son sens du récit et son (minimum) de cohérence. La série est un bordel permanent où chaque gag vient appuyer une cohérence narrative.

 

James Vand Der Beck et Busy Philipps

On a même le droit à une réunion Dawson en prime (oui, c'était le titre de l'épisode aussi)

 

La principale force de la série est surtout de posséder dans sa manche un atout de taille : James Van Der Beek. L’ancien acteur de Dawson paye de sa personne en jouant son propre rôle. Comme dans la première saison, chacune de ses apparitions fait mouche. Et cela tombe plutôt bien, vu que l’épisode est entièrement basé sur lui. En accumulant les guets-stars, les scénaristes ont parfaitement compris ce qui faisait la qualité de la série et jouent à fond la carte de la Dawson’s nostalgie. L’idée est pourtant périlleuse. Si elle veut tenir sur la longueur, la série devra se trouver d’autres ressorts comiques et étoffer ses personnages (une grosse pensée pour toi, June). En attendant, ce season premier tient les promesses de la saison 1 et se révèle être le meilleur épisode de ce Comedy Week.

 

  •  Rédacteur : Koss
  •  Note : 13/20

 

Suburgatory 2.02 : la victoire de la forme sur le fond

 

Après une première saison assez moyenne, Suburgatory a repris sa seconde saison la semaine dernière en proposant peu d’évolution marquante, peinant toujours à exploiter son potentiel de départ. Les défauts de l’année dernière sont toujours présents, avec une intrigue principale passable qui ne mène pas à grand chose et un discours sur les apparences qui peine à évoluer. L’intrigue autour de la mère de Tessa apporte un peu d’originalité, mais donne au final un récit totalement écartelé, obligeant les scénaristes à effectuer un grand écart durant tout l’épisode.

Pourtant, malgré quelques mauvaises inspirations, Suburgatory nous offre pour Halloween un épisode assez plaisant, en particulier grâce à Jeremy Sisto, particulièrement convaincant dans ce début de saison deux.


 

Gangnam style !!!

Un déluge de costumes pour ce spécial Halloween 


Pour les fêtes d’Halloween, l’équipe créative avait pourtant l’occasion de réunir le père et la fille Altman, surtout que Georges a, comme Tessa, une vraie affection pour cette fête. Hélas, la fille Altman va se retrouver prise dans une intrigue totalement à l’écart, une histoire assez pauvre reposant sur une mystérieuse sorcière qui terrifie Chatswin. Les ficelles sont grosses, le démarrage est terriblement poussif et seul l’affrontement entre Rachel Dracht et Anna Gasteyer s’avère un petit peu amusant.

Comme souvent dans Suburgatory, si le scénario est faible, le travail sur les costumes est très impressionnant et Chatswin nous offre un déluge de déguisements improbables et de couleurs très séduisantes. On se prend alors dans le dernier acte au jeu d’un épisode visuellement surprenant, surtout concernant la storyline entre Noah et Georges, particulièrement réussie. 

 

 

On est gay et alors ?

Franchement, vous le reconnaissez, Jeremy Sisto, sans sa barbe ?   

 

Pour célébrer Halloween, Werner a décidé de devenir son meilleur ami, offrant l’occasion à Alan Tudyk de se moquer du jeu de Jeremy Sisto et de ses intonations en s’efforçant de copier ses moindres faits et gestes. Le duo fonctionne très bien et la transformation de Georges en Noah est particulièrement amusante, obligeant l’acteur à couper son habituelle barbe lors d’un numéro d’épilation surprenant. Les deux comédiens s’amusent beaucoup et donnent tout son intérêt à un épisode qui repose comme toujours sur un duo qui fonctionne plutôt bien. 

Si la série déçoit par ses intrigues pauvres et son héroïne trop déconnectée du reste de l’histoire, l’univers visuel de Chatswin s’avère séduisant, laissant apparaître ce petit grain de folie qui manquait au season premiere. En étant le seul à évoluer, Georges apparaît comme le personnage le plus réussi du show et hérite des meilleurs répliques, pendant que Tessa traîne en vain dans les mêmes intrigues superficielles. Ce changement dans la relation entre les Altman est le principal et seul point positif d’une saison qui démarre sans éclat, incapable de corriger ses défauts habituels... 

Un bon spécial Halloween pour Suburgatory, grâce à un travail impressionnant des décorateurs, costumiers et maquilleurs qui se sont beaucoup amusés à transformer Jeremy Sisto en Ken. Malheureusement, l’intrigue principale ne tient pas la route, en particulier cette histoire de sorcière sur fond de féminisme qui ne prend pas.

Dommage, car le gag du Scooby-Gang aurait pû être mieux exploité...

 

  •  Rédacteur : sephja
  •  Note : 12/20

 

A vous de voter

 

Vous commencez à connaître le principe, chaque semaine vous pouvez élire la meilleure comédie de la semaine. Avant de vous laisser face aux moult épisodes spécial Halloween, un petit retour en arrière s'impose avec les résultats de la semaine dernière :

  1. The Big Bang Theory qui éclate tout le monde avec presque 50% des voix
  2. Parks and Recreation qui marque encore des points
  3. Une égalité à trois : Raising Hope, Modern Family et The Neighbors

 

 

Ce qui nous donne un seul vrai leader dans notre classement général :

  1. Modern Family                                                           7 points
  2. How I Met Your Mother                                               6 points
  3. The Big Bang Theory                                                  5 points
  4. Raising Hope, Parks and Recreation et The Neighbors   3 points

 

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