Critique : Crazy Ex-Girlfriend 1.12

Le 25 février 2016 à 19:27  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode historique dans l'histoire des séries télévisées. Et, évidemment, cela vient de la plus que talentueuse Crazy Ex-Girlfriend.
Par RasAlGhul

Critique : Crazy Ex-Girlfriend 1.12

~ 7 minutes de lecture
Un épisode historique dans l'histoire des séries télévisées. Et, évidemment, cela vient de la plus que talentueuse Crazy Ex-Girlfriend.
Par RasAlGhul

Je suis toujours heureux lorsque je vois de la diversité sur mon écran d’ordinateur. Que ce soit dans le cast de Grandfathered ou de Jane the Virgin, dans les relations amoureuses interraciales entre Brad et Jane dans Happy Endings (sniff), entre Luke et Jessica dans Jessica Jones, ou tout simplement dans la meilleure représentation des femmes dans des rôles titres – exemples de plus en plus nombreux, mais citons iZombie et Supergirl –, j’aime voir les choses changer, surtout si c’est bien fait.

La sexualité représente une partie intégrante de notre société, et c’est normal que les séries s’y intéressent. De plus en plus, l’homosexualité se retrouve représentée sur le petit écran, dans Faking It, Orange Is the New Black ou Looking. La bisexualité en revanche, c’est déjà plus compliqué. Déjà, de toutes les séries que je regarde, seulement quelques-unes présentent un personnage bisexuel. Bon, ce n’est pas la mort en soi, c’est juste que la bisexualité est une composante bien plus importante de notre société qu’il y a quelques années.

Et de ces rares séries, il n'y en a presque aucune présentant un personnage bisexuel masculin. Ce qui est pourtant une réalité bien présente aujourd’hui. La seule que je connaisse est Mr. Robot, et encore, ce n’est pas développé. Après tout, ce n’est pas le but de la série. Mais le fait que la bisexualité soit représentée de manière aussi inégale dans l’univers sériel me dérange.

Du coup, je suis vraiment refait après le visionnage du dernier épisode de Crazy Ex-Girfriend. Parce que oui, mesdames et messieurs, on va avoir le droit à un homme qui se découvre bisexuel ! Si ce n’est pas l’histoire principale, c’est néanmoins l’histoire des séries qui s’écrit ! Et je suis tellement content que cela arrive de Crazy Ex-Girlfriend !

 

 

Rebecca tente de réparer les pots cassés avec Josh

 

Après le désastre qu’a été l’épisode précédent, Rebecca essaie désormais de réparer sa relation avec Josh. Bien aidée par Paula – dont l’obsession pour Ed Harris et Apollo 13 se révèle bien plus drôle qu’elle ne le devrait –, notre chère avocate invente encore des mensonges pour se rapprocher de son ancien petit-ami. Le procédé pourrait se révéler pénible depuis le temps ; sauf qu’encore une fois, les scénaristes trouvent un moyen de faire partir en fumée les espoirs de Rebecca. Ici, ce sont les amis de Josh qui viennent gâcher le « rendez-vous ». Cela donne à « Group Hang » la possibilité d’exister, et c’est vraiment, mais vraiment très drôle. Regardez par vous-mêmes !

 

 

La première partie de l’épisode est réellement exceptionnelle. C’est drôle – non mais sérieux, la firme d’avocats autorise Paula à la transformer en imitation de la NASA ? –, poignant, et encore une fois très, très drôle. J’aime cette série.

Les scénaristes n’oublient pas que Rebecca est une excellente avocate, ce qui va lancer la storyline de la deuxième moitié de l’épisode. Dans celui-ci, on observe Rebecca concilier ses qualités d’avocate et son envie de passer du temps avec Josh. Il en résulte alors une affaire qui pourrait potentiellement faire gagner beaucoup d’argent à ce dernier et à Valencia.

 

Rebecca, en plein effort musical

 

Sauf que cette dernière n’est pas dupe. Tout comme Greg, elle sait que Rebecca est plus qu’intelligente, et qu’elle ne fait rien sans un motif caché, surtout lorsqu’il s’agit de Josh. Il est d’ailleurs intéressant de voir que Valencia et Greg sont des personnes horribles... mais ils sont tout de même dans le vrai. Ces personnages en trois dimensions – oui, même Valencia – donnent encore plus de consistance à Crazy Ex-Girlfriend. Et le meilleur exemple est Rebecca elle-même : le personnage, bien qu’énervant par période, est à la fois brillant et fondamentalement malade. C’est l’archétype de l’anti-héroïne, mais on ne peut s’empêcher de vouloir le meilleur pour elle. Contrairement à Greg et à Valencia.

Après un numéro musical où l’on apprend que la douche froide mène au crack – oui – et une scène dans les égouts de West Covina – oui, oui –, où l’on apprend qu’il existe une conspiration des puissants pour contrôler l’eau de la région – oui, oui, oui –, l’épisode se finit sur une promesse d’intrigue plus feuilletonnante. Je suis plus qu’intrigué, puisque je ne voyais pas vraiment la série s’aventurer sur ce terrain-là. Mais bon, je fais une confiance absolue aux scénaristes. Après tout, ils ont magnifiquement géré l’arc narratif de Darryl. Partant de là…

 

 

Darryl et sa découverte

 

Honnêtement, je ne m’en suis pas encore remis. Cet épisode représente une marque importante dans ma vie de sérievore. Depuis le temps que j’attendais un personnage masculin bi. Le truc le plus important dans l’affaire, c’est à quel point l’arc narratif – représentant pourtant une partie bien secondaire de l’épisode – se retrouve parfaitement géré. On a un homme d’âge mûr, qui découvre tranquillement qu’il aime à la fois les femmes et les hommes. Cela se déroule tranquillement, sans que personne ne se moque de lui. Il n’y a aucune trace d’autocongratulation de la part des scénaristes à ce sujet. C’est quelque chose de normal, et en cela, c’est vraiment magnifique.

 

Darryl et White Josh

 

Il est intéressant de remarquer que Darryl et Rebecca prennent des chemins radicalement opposés. Le premier découvre quelque chose à propos de lui-même et, au-lieu de s’enfermer dans une spirale négative de mensonges et de tromperies, il en parle avec l’objet de son affection, et récolte un baiser au passage. You go Darryl ! Communication honnête, introspection, séance de thérapie dans les égouts – faut le voir pour le croire –, Darryl gère la fougère, cette semaine.

 

Josh and I Work on a Case ! continue la bonne fournée d’épisodes que nous offre Crazy-Ex Girlfriend depuis la reprise. Moins chargé émotionnellement et plus porté sur l’humour, il se révèle divertissant de bout en bout. En outre, toute la storyline sur Darryl montre à quel point les scénaristes de cette série sont au-dessus de la moyenne. Cette série est une perle, regardez la !

 

J’ai aimé :

 

  • L’histoire de Darryl. Oui, oui, oui. Il est bothsexual, les gars !
  • Les numéros musicaux au point. C’est tellement vrai pour le Group Hang.
  • Paula et son obsession pour Apollo 13.
  • Valencia est horrible, mais j’aime la détester.
  • En fait, tous les personnages sont géniaux.
  • Une première partie d’épisode démente.
  • Le gag de Paula qui tombe de sa chaise.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • J’ai encore parfois du mal avec Rebecca. Rachel Bloom est exceptionnelle, mais le personnage est sacrément irritant quand il le souhaite.
  • Elle est où, la voisine ?

 

Ma note : 17/20.

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