Critique : NCIS 9.17

Le 02 mars 2012 à 05:16  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode assez plaisant, mais à l'intrigue moyennement convaincante, la faute à une mise en place assez moyenne.
Par sephja

Critique : NCIS 9.17

~ 7 minutes de lecture
Un épisode assez plaisant, mais à l'intrigue moyennement convaincante, la faute à une mise en place assez moyenne.
Par sephja

Secret militaire 

L'agent Gibbs est contacté par l'avocat Alan Katzenbach qui lui propose de rencontrer l'officier Wiley, un soldat en possession de preuves mettant directement en cause le marchand d'armes Agah Bayar. Seulement, il meurt brutalement sous les yeux de Jethro, victime d'un arrêt cardiaque déclenché à distance par un hacker mystérieux. Pendant ce temps, l'agent Dorneget tente de se faire remarquer par le patron du NCIS pour obtenir sa première affectation sur le terrain. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode correct que l'on peut détailler ainsi : 

  •  un épisode plaisant grâce à des bonnes idées 
  •  un démarrage poussif pour une intrigue peu convaincante  
  •  une seule preuve qui fait la différence 
  •  un exemple intéressant de remplissage 

 

 

 

Le parfum de l'imprévu 

Si cet épisode est loin d'être le plus marquant de la saison, c'est avant tout à cause d'un scénario assez pauvre reposant sur un démarrage confus et beaucoup moins dynamique qu'à l'accoutumé. Heureusement, là où l'histoire manque clairement d'originalité, les scénaristes vont proposer des associations inattendues, profitant de cet épisode mineur pour tenter des choses nouvelles. De bonnes intentions qui font le charme de ce divertissement plaisant qui casse, par instant, la routine de la série sans oser le grand chambardement.

L'originalité de cet épisode repose sur le duo Mc Gee - Dorneget, l'agent cherchant à entrer dans les bonnes grâces de Jethro pour travailler lui aussi sur le terrain. L'occasion de faire de Timothy l'officier senior pour une opération en apparence banale, offrant un duo original pour une scène assez amusante, même si la mécanique comique n'a rien de vraiment nouveau. L'intention reste louable, apportant un peu de légèreté dans un final particulièrement peu inspiré à la conclusion frustrante et maladroite.

L'autre originalité concerne la scène d'interrogatoire dans le laboratoire de Ducky où Dinozzo et Gibbs s'amusant à effrayer un suspect très impressionnable en le menaçant des pires tortures. Un instant de folie qui doit beaucoup au talent des comédiens, le trio s'amusant de manière flagrante à maltraiter le jeu homme de la manière la plus théâtrale possible. Une scène étonnante où la série sort du cadre habituel pour s'aventurer en terrain inconnu, avec un trio Jethro – Tony – Mallard particulièrement sympathique.

 

Une intrigue du jour médiocre

Si l'histoire possède quelques idées originales, elles ne suffisent pas à masquer les lacunes d'un scénario qui démarre sur une fausse note importante. Confrontant Gibbs et la victime, cette introduction est loin de posséder l'efficacité habituelle des épisodes de NCIS pour fournir des ouvertures dynamiques, donnant la sensation d'une certaine latence étrange. Et la première scène entre le docteur Mallard et Jethro ne va rien arranger à ce malaise, à savoir qu'hormis le chef du NCIS et le directeur Vance, personne ne se soucie vraiment de cette affaire.

Dinozzo s'extasie devant le physique de la maîtresse de Agah Bayar, Ziva pense à son discours qu'elle doit faire devant des jeunes élèves officiers pendant qu'Abby multiplie les digressions. L'ajout du trafiquant d'armes va s'avérer être un élégant écran de fumée pour masquer la pauvreté d'une intrigue qui manque réellement de conviction. Sur fond d'espionnage et de lutte entre les agences gouvernementales, NCIS fait clairement du remplissage, les premières scènes et leur traitement léger confirmant que l'intrigue du jour n'a pas la moindre ambition mythologique.

Malgré tout, la qualité des interprètes et l'attachement du spectateur aux différents personnages suffit à donner un ensemble agréable, avec en premier lieu Michael Weatherly qui s'en donne à coeur joie. Ces mimiques d'enfant triste et vexé lorsque Gibbs le met sur la touche sont assez impayables, offrant quelques séquences amusantes qui comblent le vide d'un final particulièrement tiré par les cheveux.

 

 

Un épisode qui pêche dans la construction

Habituellement, un scénario de NCIS se construit autour de trois révélations qui donne les circonstances du crime, puis le mobile avant de fournir le coupable. Souvent espacées de dix minutes, ces retournements forment l'ossature de l'intrigue et sont les éléments premiers qui donnent du rythme à un épisode. Très efficace, cette construction simpliste est la base du système NCIS, avec en plus une routine forte s'appuyant sur des personnages charismatiques. Ici, les circonstances du crime sont bien mises en évidence par Mallard avec un simple pacemaker qui se transforme brutalement en arme mortelle.

Le second acte doit porter sur la découverte du mobile du coupable, étape la plus difficile qui nécessite d'étudier le contexte par le biais de témoins, séquence beaucoup moins satisfaisante avec un tueur aux motivations aussi confuses. Très vite, le scénario va jouer la carte du secret défense, servant à venir voiler les motivations du coupable et à créer une confusion qui ne va jamais se dissiper. Ainsi, les auteurs cherchent à gagner du temps en multipliant les diversions, inversant le schéma habituel en révélant en premier l'identité du coupable sans donner le moindre sens à son geste.

Cela ne serait pas gênant si l'épisode proposait un vrai climax digne de ce nom, mais la conclusion paraît pour le moins décevante, avec des héros totalement impuissant dans une affaire qui les dépassent totalement. Une intrigue sans grande saveur, confirmant les difficultés de la série à sortir de sa mécanique habituelle, offrant un divertissement minimum reposant essentiellement sur la qualité de ses personnages vedettes.

 

Une opinion personnelle

Bien que ce ne soit pas dans mes habitudes, je vais me permettre une petite originalité moi aussi en donnant un avis un peu moins objectif sur cet épisode. En effet, malgré ces défauts concernant l'histoire et surtout le second acte, cette intrigue m'a impressionné par la "qualité" du script  de NCIS dans les scènes de remplissage. Ainsi, malgré l'absence d'enjeux et le manque d'implication de l'équipe de Gibbs, les scènes avec Abby, Dinozzo, Mc Gee restent très plaisantes, joli tour de force de la part de scénaristes qui, sur ce point, prouve qu'ils possèdent un certain talent pour compléter une intrigue ratée. 

En conclusion, un épisode correct malgré une storyline principale étrange et mal construite au final particulièrement décevant. Pour trouver un certain plaisir, il faudra se concentrer sur les intrigues secondaires, assez amusantes, grâce à un Tony en roue libre et Mc Gee qui joue les agents expérimentés devant un nouveau bleu incarné par Matt L. Jones. Au final, l'ensemble reste assez agréable, pour un épisode pas vraiment sérieux où seul Gibbs semble s'intéresser à ce meurtre au pacemaker qui n'aboutit à rien.

 

J'aime :

  •  la scène de l'interrogatoire dans le labo de Ducky 
  •  Mc Gee qui joue les vétérans 
  •  Michael Weatherly en roue libre particulièrement drôle 

 

Je n'aime pas : 

  •  l'intrigue principale 
  •  l'impression que seul Gibbs s'intéresse à cette histoire 
  •  le final décevant 

 

Note : 11 / 20 

Un épisode qui propose une intrigue principale décevante et particulièrement raté, surtout dans sa construction et sa résolution grotesque. Pourtant, le divertissement reste plaisant grâce au quatuor Dinozzo - Mc Gee - Abby - Ziva au centre d'intrigues personnelles plutôt bien pensées. 

L'auteur

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