Grandfathered vs The Grinder : la suite

Le 10 décembre 2015 à 06:18  |  ~ 9 minutes de lecture
Dans le monde impitoyable des séries télévisées, deux hommes à la mâchoire magnifiquement sculptée ont pour mission de sauver la soirée du mardi sur la FOX. Qui sera le plus armé pour réussir cette tâche ? La réponse tout de suite, avec le versus, version mid-season finale !
Par RasAlGhul

Grandfathered vs The Grinder : la suite

~ 9 minutes de lecture
Dans le monde impitoyable des séries télévisées, deux hommes à la mâchoire magnifiquement sculptée ont pour mission de sauver la soirée du mardi sur la FOX. Qui sera le plus armé pour réussir cette tâche ? La réponse tout de suite, avec le versus, version mid-season finale !
Par RasAlGhul

Article spécial Série-All Versus

 

En début d'année, j'avais fait un Versus avec The Grinder et Grandfathered. Les deux séries avaient pour objectif de redonner ses lettres de noblesses à la soirée du mardi soir de la FOX. Force est de constater que les audiences ne sont pas au rendez-vous. Cela ne veut pas pour autant dire que les deux séries sont mauvaises, loin de là. Chacune dans leur genre, ces deux sitcoms se révèlent plus que sympathiques. Puisqu'il fallait les départager - dura lex, durex comme on dit sur Série-All - c'était Grandfathered qui l'avait emporté, plus solide sur le pilote. Maintenant que l'on est à la mi-saison, est-ce que les choses ont changé ou est-ce que John Stamos domine toujours Rob Lowe ? 

Je rappelle brièvement les règles : la partie se joue en cinq manches et le gagnant reçoit un paquet de Pépito. Grandfathered remet donc son titre en jeu. Ça va saigner !

 

 

Les têtes d’affiche 

 

Dean, sur la plage, abandonné

 

Au début de l'année les deux quinquagénaires à la mâchoire ciselée par Michel Ange s'étaient quittés dos à dos. Les deux dans une auto dérision particulière, les deux charmeurs, ils étaient impossibles de les départager. Dans la suite de la saison de Grandfathered, Stamos continue de jouer le même registre, charmant et charmeur, toujours entièrement déconnecté des réalités. Quelques fois son cabotinage se révèle superflu, mais l'acteur réussit généralement à divertir sans problème, servi par une écriture plus fine qu'on pourrait le penser au premier abord. 

Lowe joue de son côté une partition plus complexe. Il porte la série sur ses épaules, tout du moins au début, et tout reposait sur lui. Il s'en tire plutôt bien, et son personnage bénéficie de l'amélioration de son entourage pour lui permettre d'adoucir les angles et de devenir un personnage encore plus pertinent et intéressant. 

 

Verdict : Après un match nul lors du pilote, Rob Lowe a progressivement pris le pas sur un John Stamos charmeur, mais bien moins complexe.

 

The Grinder 1

Grandfathered 0

 

 

Le supporting cast 

 

Sara et Vanessa, dans leur entreprise de sextage

 

Qu'on se le dise, Paget Brewster continue d'écraser de sa classe Grandfathered, où elle opère dans des eaux encore inatteignables pour le reste de ses collègues. C'est encore le cas dans Jimmy & Son, où elle collabore avec Vanessa pour envoyer une photo sexy à son nouveau copain. D'une storyline classique à en mourir, l'équipe créative utilise parfaitement ses personnages pour la rendre divertissante. Cela aide que les acteurs ont progressé dans leur rôle respectif, surtout du côté de Gérald. Clairement le point faible du pilote, il a bien progressé depuis et ne se révèle plus aussi creepy. Un bon point.

The Grinder bénéficie grandement de l'arrivée de Natalie Morales. Elle incarne Claire, une avocate qui est complètement insensible aux manières de Dean. Son alliance avec Stu est l'un des bons points de la série, puisque le côté "deux frères qui s'opposent" peut se révéler fatigant à la longue. Le personnage de Stu possède une vraie personnalité, ce qui n'est pas vraiment le cas de sa femme - même s'il y a des améliorations - et surtout pas le cas de son père. 

 

Verdict : Avoir Paget Brewster dans ton équipe, c’est une victoire assurée. Grandfathered possède un supporting cast mieux défini que sa comparse, qui se voit néanmoins bénéficiaire de l’arrivée de Natalie Morales. Le combat risque d’être rude à la reprise.

 

The Grinder 1

Grandfathered 1

 

 

L’humour

 

Côté humour les deux sitcoms s'opposent comme dans le pilote : humour classique contre humour méta. Cela fonctionne dans les deux cas, même si Grandfathered paraissait prendre un avantage grâce à une certaine constance. Depuis l'épisode 8 cependant, The Grinder semble trouver la recette pour réussir à la fois à balancer ses dialogues, son concept et ses personnages. Il en résulte un humour efficace, plus fouillé que celui de Grandfathered et ainsi plus intéressant. C'est le cas dans ce mid-season finale, où chaque blague fonctionne et où le méta tourne efficacement à plein régime. C'est absurde, quelques fois stupide, mais surtout très drôle. 

 

Verdict : Si Grandfathered possède une équipe créative talentueuse, le classicisme des situations fait que l’on sait un peu trop ce qui va se passer. The Grinder possède davantage de surprises, et bénéficie de deux derniers épisodes un niveau au-dessus de ce que la série nous avait habitué jusqu’à présent.

 

The Grinder 2

Grandfathered 1

 

 

Le mid-season finale en lui-même 

 

Jimmy & Son ne donne pas l’impression d’être un mid-season finale. Il faut dire qu’un des défauts de Grandfathered se trouve être l’absence véritable d’enjeux. Cela ne veut pas dire que la série ne se révèle pas agréable à suivre pour autant, bien au contraire. Néanmoins Jimmy & Son est donc un épisode comme un autre. Gerald a besoin d’un travail et va demander de l’aide à son père, qui va bien évidemment l’embaucher dans son restaurant. À partir de là, Jimmy va tenter de transformer son fils en une copie de lui-même, ce qui va bien évidemment échouer, mais pas de la manière attendue. La deuxième histoire de la semaine comporte Vanessa aidant Sara à prendre une photo sexy pour l’envoyer à Bruce, son nouveau petit-ami introduit dans l’épisode précédent.  L’épisode est plus que sympathique, et se révèle drôle de bout en bout, mentions spéciales à Josh Peck – qui l’eut cru ? – et Paget Brewster – qui l’eut cru… nan je déconne.

 

Dean, observé par ses collègues

 

Grinder Rests in Peace est un autre épisode de qualité pour la série, après le déjà très bon Giving Thanks, Getting Justice. Le méta est parfaitement calibré et tous les personnages ont leur petit moment. Mais comme souvent dans The Grinder, la qualité est élevée par la relation Stuart-Dean et la belle performance de Timothy Olyphant. Alors que le créateur du show veut faire mourir son personnage, Dean a du mal à accepter que ce pourrait être la fin pour sa vie d’acteur. L’épisode fonctionne bien et l’humour toujours présent. Le seul véritable défaut se trouve dans le schéma répétitif semblant animer les conflits entre les deux frères, mais la résolution est tellement absurde que cela en vaut le coup.

 

Verdict : Dans ma meilleure interprétation de l’attitude suisse : match nul !

 

The Grinder 3

Grandfathered : 2

 

 

La saison en général

 

Gerald, prenant un selfie pour son premier soir de travail

 

La première partie de saison des deux séries est réussie, même si à des niveaux différents. Grandfathered parvient à surprendre quant à sa gestion de situations vues et revues dans toutes les sitcoms du monde. La série se révèle bien plus fine qu'elle n'y paraît au premier abord et possède une certaine régularité au niveau de la qualité tout au long de la première partie de saison. 

The Grinder possède de son côté encore quelques problèmes quant au calibrage de son degré de méta, mais lorsque l'équipe créative réussit à équilibrer tous les éléments de sa série, cela fonctionne d'une façon plus que réjouissante. Cependant la série est plus irrégulière que sa comparse, dans le sens où certains épisodes n'ont pas été agréables à suivre lorsque d'autres fonctionnaient réellement, et de façon plus conséquente, que ceux de Grandfathered. 

 

Verdict : Ici on se fie au long terme et on récompense la constance de Grandfathered tout au long de cette première partie de saison. Néanmoins, The Grinder semble définitivement lancée et il est probable qu’il dépasse sa comparse en termes de qualité.

 

The Grinder 3

Grandfathered 3  

 

Et c’est donc un match nul entre les deux séries ! Personne ne gagne le paquet de Pépito remis en jeu par Grandfathered, ce qui tombe bien puisque j’ai sacrément la dalle ! Plus sérieusement, les deux séries opèrent sur des tons et univers différents. Ce qui les relie, c’est leur qualité. Donc regardez Grandfathered et The Grinder, ça prend pas beaucoup de temps, et vous êtes sûr de passer un bon moment !

 

J’ai aimé dans Grandfathered :

 

  • Josh Peck, charmant et charmeur en imitation de Stamos.
  • Paget Brewster. Pour faire dans l’originalité.
  • L’épisode passe très vite.
  • L’humour, plus fin qu’il n’y paraît.

 

Je n’ai pas aimé dans Grandfathered :

 

  • Les deux personnages secondaires du restaurant peinent à intéresser.

 

Ma note pour l’épisode de Grandfathered : 15/20.

Moyenne de mes notes pour la mi-saison de Grandfathered : 13,44/20.

 

J’ai aimé dans The Grinder :

 

  • Tout le méta.
  • Rob Lowe et Timothy Olyphant.
  • La scène parodique d’un interrogatoire de police.
  • La plus grande implication de tous les personnages.

 

Je n’ai pas aimé dans The Grinder :

 

  • Pas grand-chose. C’était un bon épisode.

 

Ma note pour l’épisode de The Grinder : 15/20.

Moyenne de mes notes de la mi-saison de The Grinder : 13/20.

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