L’amitié dans les séries, volume 2 : l’amitié féminine

Le 10 août 2015 à 23:39  |  ~ 20 minutes de lecture
Deuxième volet portant sur l'amitié dans les séries. Ici l'on s'intéresse à l'amitié entre deux femmes. Parce que même si je n'y comprends rien, cela existe bel et bien.
Par RasAlGhul

L’amitié dans les séries, volume 2 : l’amitié féminine

~ 20 minutes de lecture
Deuxième volet portant sur l'amitié dans les séries. Ici l'on s'intéresse à l'amitié entre deux femmes. Parce que même si je n'y comprends rien, cela existe bel et bien.
Par RasAlGhul

 

 

Je vous le dis derechef : l’amitié féminine décortiquée par un fier représentant de la nation – mondialement sous-représentée – des couilles va envoyer du pâté ouzbek.

Maintenant que les présentations sont faites, commençons. L’amitié entre femmes représente un beau bordel aux yeux des hommes (qui, il faut bien le dire, n’incarnent pas franchement l’allégorie de la finesse). Principalement parce qu’on n’arrive pas à comprendre le pourquoi du comment de ces créatures venues tout droit d’une autre planète.

Pour ma part, je n’y connais pas grand chose. À mes yeux, l’amitié féminine fonctionne selon différents codes que la masculine (c’est parce qu’un homme et une femme c’est pas la même chose, duuuuuuuuuh). De ce que je connais – c’est-à-dire amitiés au lycée et dans le supérieur – les filles sont plus proches entre elles que le sont les mecs. Il y a un côté BFF que les garçons ne possèdent pas vraiment. De l’autre côté de la barrière, il y a aussi davantage de conflits larvés : souvent les fights peuvent durer des semaines avant de se résorber. Parce que – et je ne vais pas me faire que des amies sur ce coup-là – t’as plus tendance à laisser les choses passer lorsque tu viens de Mars que lorsque t’arrives de Vénus. La seule chose qui est sûre, c’est qu’hommes et femmes agissent différemment en amitié, même s’ils suivent exactement les mêmes codes.

Les amitiés féminines se retrouvent sujettes à de nombreux clichés, en grande partie parce que le personnage même de la femme y est sujette. Ce que l’on voit, écoute, lit, mange – oui oui, on mange des clichés... – forme notre esprit à classer en différentes caractéristiques. Celle de la gossip girl, cette fille qui ne jure que par les potins. Celle de la prom queen, cette fille en apparence parfaite mais qui n’a pas peur de se salir les mains pour en arriver là. Celle de la geekette, cette fille qui… ben euh… c’est-à-dire que… qui porte des lunettes (ah bah je vous avais pas promis du Dostoïevski hein). Celle de la lesbienne, parce que vous comprenez, une fille qui a les cheveux courts et qui porte des habits masculins, elle aime forcément les filles. Hein ? Hein ? HEIN ?

ON DIT "COMMENT", CONNARD !

Enfin vous l’aurez compris, l’amitié féminine se révèle compliquée à comprendre. Pas uniquement parce que je suis quelque chose s’apparentant à un homme, mais plutôt parce que les femmes semblent posséder une vision de l’amitié bien à elles.

 

Attention ce court passage porte sur la vie de l’auteur, je vous préviens c’est chiant.


Lors de plusieurs discussions avec mes amies (je vous avais dit que ça existait), j’ai remarqué que la majorité d’entre elles n’avait pas vraiment d’idée de pourquoi telle fille était leur meilleure amie. D’autres n’en avaient même pas. Il n’y en a qu’une qui savait me dire qui était sa meilleure amie et pourquoi. Certes, l’échantillon n’est pas vraiment représentatif. Sauf qu’en faisant ça (parce que je fais mes recherches avant d’écrire de la merde) j’ai obtenu plus de questions que de réponses. Ce qui m’amène à dire que décidément, aujourd’hui n’est certainement pas le jour où je percerai les secrets de l’amitié féminine.

 

Voilà c’est fini (comme Capri). Vous pouvez vous remettre à lire.

 

Comme tout dans la vie, les séries ont leur mot à dire. Souvent les scénaristes dépeignent les femmes avec peu de finesse. Quelques fois ils utilisent les clichés pour mieux expliciter des traits de caractère. Dans tout ce méli-mélo, des personnages féminins arrivent à devenir amies, et – que c’est surprenant ! – ces amitiés deviennent extrêmement agréables à suivre.

Sans plus attendre, voici donc un petit florilège des meilleures amitiés que j’ai pu voir dans mon expérience de sériephile. Parce que le changement c’est effectivement pour maintenant (je n’ai jamais compris ce slogan), j’ai légèrement changé ma manière de faire. Au lieu d’un classement, j’ai décidé de faire des catégories d’amitiés.

Bon, de toute façon gardez bien à l’esprit que dans une trilogie, le deuxième volet est toujours plus nul que les autres. Alors soyez indulgents !

 

 

L'amitié qui résiste à tout : Peyton Sawyer/Brooke Davis (One Tree Hill)

 

 

Peyton et Brooke au lycée

 

Je ne sais pas vraiment si ce genre d’amitié est fréquent dans la vie de tous les jours mais ce qui est sûr, c’est que chacun traverse des épreuves compliquées dans son existence. Le fait d’avoir quelqu’un avec qui endurer ce que la vie nous lance à la tronche n’a pas de prix. Notamment au lycée. Parce que franchement ces années-là, c’est de la merde.

Alors oui je sais cette catégorie aurait dû être représentée fièrement par Meredith et Cristina de Grey’s Anatomy. N’empêche ça fait longtemps que je voulais parler de One Tree Hill (Les Frères Scott en VF). Et puis une amitié féminine au lycée qui par la suite se poursuit dans la vie adulte, dans le monde des séries, on ne voit pas ça tous les jours.

Bref Peyton et Brooke, c’est l’amitié lycéenne dans toute sa splendeur. Proches comme jamais, protagonistes de l’un des triangles amoureux les plus connus de tous les temps, victimes d’un psychopathe, les deux jeunes femmes sont passées par toutes les épreuves. Elles se sont détestées, administré plus de coups bas qu’il est possible d’imaginer, mais elles sont restées pour l’autre à chaque moment difficile. Evidemment les scénaristes ne les ont pas épargnées de clichés durant leurs six saisons d‘amitié, mais cela doit être dû au fait qu’elles étaient au lycée. Les deux filles les plus jolies et populaires, cheerleaders, qui se battent pour les garçons mais qui cachent chacune des faiblesses. On a vu évidemment plus original, mais il était agréable de voir que les deux ne discutaient pas seulement garçons. Et pour tous les défauts que possédait One Tree Hill, on ne pourra pas lui reprocher celui-ci.

 

La petite anecdote : en plus de partager tout ce qu’elles vivent, Brooke et Peyton se sont partagé les mecs. Nathan, Lucas mais aussi Julian, aucun des trois n’a su résister à l’hydre à deux têtes. Personnellement, ça aurait été Brooke à 3 000%. Je me disais bien que Lucas était stupide…

 

L’amitié qui aurait pu être à la place : Meredith Grey/Cristina Yang (Grey’s Anatomy)

 

 

L'amitié déséquilibrée : Gretchen Cutler/Lindsay Jillian (You're the Worst)

 

 

Gretchen et Lindsay sur un canapé après une grosse discussion

 

Les relations amicales – tout comme leur cousine, les relations amoureuses – marchent selon une logique de pouvoir. Qu’importe à quel point vous êtes ami avec une personne, il y aura toujours l’un de vous deux qui « dominera » davantage l’autre. Cela peut être dans des proportions infimes, ou alors de façon complètement visible. Dans le deuxième cas, ça ne rend pas votre amitié moins forte que les autres, c’est juste une manière différente de voir les choses.

Gretchen et Lindsay possèdent une amitié déséquilibrée. La première est égoïste, narcissique et complètement déconnectée des réalités et de ce qu’implique la vie d’adulte. Lindsay est de la même trempe, sauf qu’elle essaie de lutter contre ses tendances aussi nymphomaniaques que destructrices. Le problème c’est qu’elle se retouve écrasée par Gretchen. Durant Equally Dead Inside (1.07), Edgar (le meilleur ami de Jimmy, amitié également en mode gros déséquilibre) a une épiphanie et dit à Lindsay : we’re sidekicks. Et effectivement ce mot ne pourrait pas mieux définir la relation unissant Gretchen et Lindsay. Trop autocentrée et absorbée sur ses propres soucis, Gretchen oublie souvent son amie, qui se retrouve à aller chercher de la reconnaissance ailleurs, et notamment chez les riches amies de son mari. Parce qu’avec elles au moins, elle est la plus cool. Elle tente de continuellement se rapprocher d’elle, faisant erreur sur erreur. Gretchen de son côté se sent abandonnée par sa meilleure amie, ce qui lui donne encore une excuse pour mal se comporter envers elle. Parce qu’elle ne sait pas faire autrement.

You’re the Worst réussit à élégamment manœuvrer dans des eaux troubles, celles où l’on est censé encourager une relation entre deux personnes absolument imbuvables envers tout le monde. Cela n’aurait pas été possible sans les deux sidekicks apportant une certaine nuance à leurs meilleurs amis. Lors du dernier épisode de la première saison, Lindsay réussit tout de même à atteindre Gretchen qui semble prendre conscience qu’être adulte, c’est tout simplement essayer, quitte à se planter. Les deux amies partagent ainsi un moment d’égal à égal. Il était temps.

 

La petite anecdote : les deux amies ont un code pour parler de leurs expériences sexuelles passées. Elles nomment cela PTSD : Previously Taken or Sucked Dick. Romantique n’est-il pas ?

 

L’amitié qui aurait pu être à la place : Effy Stonem/Panda (Skins)

 

 

L'amitié au sein d'un groupe d'amis : Lily Aldrin/Robin Scherbatsky (à vos souhaits) (How I Met Your Mother)

 

 

Lily et Robin dans un bar

 

Le phénomène de groupe est fascinant. Une bande de potes fonctionne comme une société à part entière, où chaque membre se retrouve en constante interaction avec les autres ; cela ne signifie pas qu’ils sont amis pour autant. Il est tellement facile de fréquenter des gens à l’intérieur d’un cercle (je redouble d’ingéniosité pour éviter les répétitions tavu), que l’on oublie souvent que, prises seules à seules, deux personnes de la communauté ne possèdent pas forcément d’atomes crochus.

Dans How I Met Your Mother (HIMYM pour les intimes) tout le monde est ami avec tout le monde, à l’exception de Barney et Ted qui veulent tremper leur pancake dans le sirop d’érable de Robin. Marshall et Robin également ne possèdent pas vraiment d’alchimie. Du coup, doit-on dire que Robin est un personnage pourri ? Je n’irais pas... quoique si en fait je vais aller jusque là. Non mais désolé je digresse à chaque fois que je tombe sur le personnage de Robin.

Bref, Lily et Robin sont amies au sein du groupe et en dehors. Très vite, Lily développe un crush pour sa canadienne préférée – qui sera d’ailleurs une source inépuisable de running gag. Néanmoins leur amitié va bien au-delà de ça. Robin est l’indépendante de la bande, celle qui refuse de rentrer dans les conventions sociales. Lily rencontre Marshall à l’université et vit une relation archi classique avec lui. Elles n’ont pas du tout la même conception des choses et de la vie mais cela ne les empêche pas de former une amitié rafraîchissante au milieu des hommes.

Durant les neuf saisons d’existence d’HIMYM, les deux femmes vont prendre conscience des difficultés d’entretenir une amitié avec les changements et demandes de la vie d’adulte. Lorsque Lily aura un bébé, Robin en pâtira, ne voyant que très rarement son amie. Lorsque Robin verra sa carrière journalistique décoller, Lily en pâtira à son tour. Elles se soutiendront durant tous les will they/won’t they de chacune – bon bien plus du côté de Robin que de Lily, on se comprend.

Cette amitié n’a pas grand-chose d’exceptionnel, de dramatique ou encore de génial. C’est une amitié normale, entre deux femmes qui s’apprécient et qui seront toujours là pour l’autre. Qui plus est, une relation féminine dans un groupe d’amis est quelque chose d’assez rare pour être souligné.

 

La petite anecdote : si Lily fantasmait sur Robin, les choses auront tourné après leur baiser. Lily doit vraiment bien embrasser. Sacré Marshall.

 

L’amitié qui aurait pu être à la place : Penny/Bernadette/Amy (The Big Bang Theory)

 

 

L'amitié dans un monde d'hommes : Donna Gordon/Cameron Howe (Halt and Catch Fire)

 

 

Cameron et Donna au stand de tir

 

Souvent, les plus grandes amitiés sont formées dans un contexte hostile. Pour les femmes c'est principalement lorsqu'elles se retrouvent dans un environnement spécifiquement masculin. À force de devoir faire face à un machisme ambiant, on se rapproche, on crée un lien que l'on n'aurait pas pu construire autrement. L'amitié n'est pas toujours obligatoire derrière, mais posséder une alliée ne fait jamais de mal.

Halt and Catch Fire a élégamment renversé la situation entre sa première et sa deuxième saison. Au début, Cameron et Donna étaient en retrait, tandis que le visionnaire Joe et le loser Gordon tentaient de construire leur ordinateur. Progressivement néanmoins, elles prennent le devant de la scène. Elles aussi sont compétentes et refusent d'être assimilées aux hommes avec qui elles travaillaient. Désormais libre, Cameron part fonder sa propre entreprise – Mutiny – et elle va demander de l'aide à Donna. Leur objectif : créer une communauté d’utilisateurs. Ce sont elles les héroïnes et les hommes sont derrière, luttant pour ne pas être dépassés.

Cameron va apprendre à faire confiance à Donna ; traumatisée par le passage du train Joe McMillan, elle doit se reconstruire tout en devant prendre la place de leader. Pour elle, cela équivaut à accepter des responsabilités, ce qu’elle a toujours fui. Rome ne s’est pas faite en un jour – ni deux d’ailleurs – et Cameron ne deviendra pas chef en un claquement de doigt. Pour cela elle aura besoin de Donna, que tout le monde prend de haut alors qu’elle est l’une des plus compétentes de Mutiny dans le domaine informatique. Au commencement, elle sera ainsi considérée comme la maman de l’entreprise, celle qui est là pour passer derrière les autres. Profondément frustrée par la conception que l’on a d’elle, Donna va souvent aller au clash avec Cameron.

Ces conflits ne sont jamais forcés ou donnant l’impression d’être là juste pour faire avancer l’intrigue. Ce sont deux partenaires de travail tenant, chacune à sa manière, à faire avancer l’entreprise. Elles vont progressivement arriver à des compromis ou même carrément lâcher prise lorsque l'une se rendra compte que l’autre à raison. Toujours en se respectant. Une amitié au milieu des hommes, qui se poursuit bien au-delà du simple travail accompli.

 

La petite anecdote : lorsqu’elles ont besoin de discuter finance, Donna et Cameron décident de la jouer badass. Cela se règle au stand de tir. Badass la guerre de l’Internet.

 

L’amitié qui aurait pu être à la place : Peggy Carter/Angie (Marvel's Agent Carter)

 


L'amitié improbable : Kahlan Amnell/Cara Mason (Legend of the Seeker)

 

 

Kahlan et Cara dans les bois

 

Des fois tu sais pas pourquoi, mais la tête de la gigue qui se tient devant toi ne te revient pas. Sa façon de parler, sa tronche ou le fait qu’elle se soit tapé ta grand-mère, cette personne-là te fait pousser de l’urticaire vitesse grand huit. T’aimes lui cracher dans le dos, un peu moins à la gueule puisque t’es qu’un lâche, mais en fait tu ne connais pas cette personne. La vie pouvant être une sacrée coquine, au fur et à mesure, tu commences vaguement à éprouver quelque chose. D’aimer la détester tu commences à l’apprécier tout court. Damnation ! Et en moins de temps qu’il faut pour un black pour mourir dans un film d’horreur, vous devenez amis.

Cara et Kahlan c’est un peu la même chose. Elles sont ennemies mortelles, un peu à cause de Richard. Pas parce qu’il est un peu con sur les bords. Voyez, une Inquisitrice (Confessor envoie davantage à mon humble avis… mais vous vous en foutez de mon avis hein ?) protège le Sourcier (rah cette VF moisie) – donc Richard – contre les Mord-Siths, ces créatures en cuir rouge moulant pliant les gens à leur volonté à l’aide de leur bâton. Ça c’est du BDSM comme je l’aime. Je digresse encore.

Anyway au départ elles n’étaient pas faites pour s’entendre. À cela s’ajoute un petit – riquiqui – détail : Cara a tué la sœur de Kahlan. Vous imaginez bien qu’à ce moment-là, c’était pas le grand amour. Puisque c’est Bridget Regan, Kahlan a la classe dans le sang et lorsqu’elle apprend la nouvelle elle pourrait la condamner à mort. Mais elle ne le fait pas. Plutôt sympa la Confessor.

Débute alors non pas une amitié. Au début c’est davantage une façon de se supporter. Cara n’aime personne et Kahlan se méfie d’elle, bien que son bel étalon coupeur de bois (Richard pour ceux n’ayant pas vu le pilote) lui ait demandé de lui faire confiance. Petit à petit cependant, les deux femmes vont s’adoucir. Kahlan comprend l’utilité de Cara, tandis que cette dernière commence à apprécier ses compagnons de voyage. Le légendaire humour noir de la Mord-Sith combiné à la bonté de la Confessor donnera lieu à une paire aussi improbable qu’efficace (parce que oui, les deux bottent des culs à la pelle). L’amitié se développe ainsi organiquement, à force de massacrer des hommes. Il en résultera plusieurs belles scènes entre les deux femmes, qui en peu de mots arriveront à nous faire comprendre qu’elles sont désormais devenues amies, malgré toute l’énergie déployée par Cara pour prouver le contraire. C’est certes du classique mais les deux personnages possèdent des personnalités complexes (par rapport à l’autre Sourcier de bluff), rendant l’amitié plus qu’agréable à suivre.

 

La petite anecdote : Cara a été beaucoup détesté par les fans de Legend of the Seeker (sisi ça existe) parce qu’ils pensaient qu’elle allait concurrencer Kahlan dans le cœur de Richard. Il n’en fut rien, les scénaristes ayant eu l’intelligence de nous priver d’un énième triangle amoureux. Ce qui est drôle c’est que la même chose est arrivée à Bridget Regan lorsqu’elle a joué dans Beauty and the Beast. Quelquefois c’est con un shipper.

La deuxième petite anecdote : vous pouvez pas savoir ô combien je voulais faire des blagues sur une romance interdite entre Cara et Kahlan. Dans le genre décrédibiliser mon propos je n'aurais pas fait mieux donc je me suis retenu. Si toutefois cela vous intéresse – et si vous voulez rire un bon coup – allez jeter un coup d’œil sur les fan fictions existant sur Internet. Je vous le dis, y a du niveau. Et de l’imagination. Quelquefois c’est bon un shipper.

 

L’amitié qui aurait pu être à la place : Rene Carpenter/Annie Glenn (The Astronaut Wives Club)

 

Et vous, quelles sont vos amitiés féminines préférées ?

L'auteur

Commentaires

Avatar nicknackpadiwak
nicknackpadiwak
Encore une fois très bon article 1-perso, j'aurai parler de l'amitié Julie et Tyra dans Friday Night lights dans le genre amitié-opposé 2- t'es dur avec Robin. Ce fut un beau personnage original dans l'univers des sitcoms (la fille qui a peur de l'engagement) jusqu'à la 5ème saison (où HIMYM fait son saut au dessus du requin).

Avatar Altaïr
Altaïr
Pour moi l'amitié féminine dans les fictions souffre à la puissance 10 des mêmes soucis rencontrés sur l'écriture des personnages féminins : le fait que 95% du staff des séries, notamment les scénaristes, soient composés de mecs. Or, si certains mecs écrivent magnifiquement les femmes (comme Alan Ball), beaucoup ont plutôt recourt à des clichés et des fantasmes qui nuisent à la profondeur des personnages, et de leurs relations. J'ai toujours un peu de mal avec le discours "les amitiés entre hommes c'est différent des amitiés entre femmes" - même si on pourra effectivement trouver des éléments dans nos sociétés qui peuvent expliquer quelques différences globales. Comme par exemple une certaine homophobie sociétale lattente qui pousse à mon avis la plupart des hommes à être moins démonstratifs en terme de gestes affectueux et d'intimité entre eux, que les femmes entre elles.

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RasAlGhul
Tu vois Altair sur ce point là je suis pas totalement d'accord. Enfin je m'explique : les femmes sont moins bien écrites que les hommes dans l'univers des séries on est d'accord. Sauf que les amitiés féminines sont je trouve plus complexes que les amitiés masculines dans les séries. Une Bromance ça passe partout. Et souvent on s'arrête à là. Les deux mecs continuent de badiner dans tous les sens, ça fait rire mais on va rarement plus loin. Pour le coup malgré qu'il existe beaucoup plus d'amitiés masculines, ici c'est la qualité qui prime que la quantité. Et à ce jeu ce sont les femmes qui gagnent

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Altaïr
On ne compte plus les séries qui reposent sur un duo d'hommes... toutes ne sont pas complexes, certes, mais dans le lot il y en a quand même énormément qui sont même devenues légendaires. Kirk/Spock ou Sherlock/Watson, par exemple, n'ont pas d'équivalent en matière d'amitiés féminines. Et personnellemement, je regarde des séries et des films depuis mettons 30 ans, et j'ai vraiment l'impression que les amitiés féminines sont quasiment inexistantes, et il y en a vraiment très peu qui m'ont touchées. On ont souvent l'air factices ou superficielles, et n'ont que peu de poids sur le scénario. Pour reprendre tes exemples, Lily et Robin, ne m'ont jamais donné l'impression d'être des amies intimes. Tes nanas de legend of the seeker ressemblent plus à des fantasmes pour mec qu'à une relation vraie et profonde (après, j'avoue avoir arreté LoTS après le pilot).

Avatar RasAlGhul
RasAlGhul
Déjà c'est de l'héroïc fantasy LoTS à la base. Et j'ai un pote qui a lu les bouquins et ce qu'il m'en a dit est bien pire niveau fantasmes de nanas. Ensuite non je suis désolé l'amitié entre Cara et Kahlan est une amitié. Pas juste un fantasme de mecs. Là dessus je ne suis pas d'accord du tout. Faut pas se baser sur les costumes ou les décolletés, faut se baser sur la série. En plus tu n'as jamais vu Cara qui est un très bon personnage de série. Après pour Robin et Lily oui je suis d'accord. Sauf que je l'annonce dans ce que j'écris. Le but ici était d'étudier un peu les mécanismes de l'amitié dans un groupe d'amis (ou tu peux ne pas vraiment être ami avec toutes les personnes du groupe). Après t'as beaucoup plus d'expérience que moi sur la question, regardant sérieusement des séries depuis 3/4 ans. Et moi aussi peu d'entre elles m'ont touchées. Mais à vrai dire pas beaucoup d'amitiés masculines non plus.

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Altaïr
oui pour LoTS comme je te disais je n'ai vu que le pilot, donc je ne pouvais me baser que sur lui et sur les images que j'en ai vues. tant mieux si ça s'améliore ensuite (en même temps, y'avait de la marge ;) ). Pour HIMYM, je ne critiquais pas ton article hein - je t'expliquais juste que personnellement cette relaton ne m'avais jamais touchée. en fait la question des amitiés féminines dans les fictions me touchent beaucoup, parce qu'effectivement si la camaraderie masculine est le moteur de 90% des oeuvres de fiction pour la jeunesse, ce n'est pas le cas des amitiés féminines... les femmes y sont plus souvent représentées en tant que rivales qu'en tant qu'amies, à vrai dire. Mais j'ai l'impression que depuis qu'on parle plus du test de Bechdel, qui met particulièrement bien en valeur le fait que les femmes discutent rarement entre elles, et encore plus rarement d'autres choses que de mecs, il y a quelques efforts qui ont été fait dans ce sens. Pour moi Agent Carter s'est beaucoup nourrie de cette réflexion par exemple, et même si c'est parfois maladroit, l'intention est louable. reste à voir si ce sera durable. Après les années spice girls et Buffy on est malheureusement repartis en arrière... croisons les doigts.

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Altaïr
Quant aux amitiés masculines... je ne sais pas quelles séries tu regardes, elles sont quand même souvent très présente. Déjà, dès que tu as des flics tu as cette relation entre partenaires dans les séries américaines - dans True Detective ou dans The Wire par exemple (voire 21 jump street pour les vieux comme moi ^^). Dès qu'il est question de guerre tu as la camaraderie entre soldats qui est abordée, comme dans Band of Brothers. Dès que tu as de l'aventure ou des superhéros, tu as invariablement des relations d'amitiés viriles qui se nouent, ou des relations entre héros solitaire et sidekick... dès que tu as des séries basées sur des duos la bromance va être centrale dans l'histoire - Sherlock/Watson, Merlin/Arthur, dans White collar aussi. Par contre, tu as l'air d'aimer les sitcoms et là c'est un domaine que je connais moins bien. Donc je ne saurais dire.

Avatar RasAlGhul
RasAlGhul
Normalement la semaine prochaine je devrais avoir fini mon troisième et dernier volet sur les amitiés masculines. Pour être honnête j'ai un peu de mal à faire des catégories (en tous les cas bien plus qu'avec les amitiés féminines). Après je sais qu'il y a énormément d'amitiés masculines mais ce que je voulais dire c'est que peu d'entre elles m'ont touché. En comparaison de tout ce qu'il y a à la télé en relatif ca ne fait pas beaucoup. D'ailleurs une amitié complexe chez les femmes serait à trouver dans UnReal qui est plutôt bonne comme série. Après je suis d'accord avec toi, les amitiés féminines ne sont pas assez exploitées et lorsqu'elles le sont c'est souvent à peine effleuré. Suits par exemple est une véritable caricature de série ne respectant pas le Bechdel test. Enfin y a de l'espoir que ça change. Mine de rien je trouve que depuis quelques années y a beaucoup plus de femmes dans les rôles titre.

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