L'été se profile à l'horizon et avec lui son lot de nouveautés. Quelles séries vont ensoleiller nos prochaines semaines ? Série-All décortique pour vous les séries à venir et distribue les bons et les mauvais points.
L'été se profile à l'horizon et avec lui son lot de nouveautés. Quelles séries vont ensoleiller nos prochaines semaines ? Série-All décortique pour vous les séries à venir et distribue les bons et les mauvais points.
Par Cail1
Ah, l’été !
Pour certains, cette période de l’année signifie soleil, plage, cocotiers, cocktails, voyages, apéros improvisés, barbecues et détente. On sort, on traîne, on prend des couleurs et on profite des beaux jours.
Ah, l’été ! Cette période de l’année plus qu’idéalisée…
Pour les fans de séries, ce fut longtemps une période morose. Il faut dire que durant ces quelques semaines, la plupart de nos séries chouchoutes sont en vacances en attendant la rentrée. Quant aux chaînes de télévision américaines, bien conscientes que moins de personnes seront présentes devant leur télévision en cette période, elles ne proposent que peu de séries et encore moins des nouveautés.
Oh, oui ! L’été fut longtemps une période à éviter pour les sériephiles avisés. Durant de nombreuses années, cette période fut un déversoir de séries bas de gamme, sans aucune prétention artistique. C’était un moment où les chaînes se débarrassaient des programmes auxquels elles ne croyaient pas trop et qu’elles souhaitaient soumettre au jugement d’un public considéré comme moins exigeant.
Pourtant, la donne a changé et aujourd’hui, la période estivale est scrutée de près par n’importe quel sériephile. S’il y a toujours autant de navets, les chaînes américaines osent désormais y dégainer des nouveautés ambitieuses et prometteuses. Ainsi, certaines des plus belles surprises télévisuelles de ces dernières années ont fait leur apparition durant les beaux jours. The Leftovers, The Knick, Halt and Catch Fire, You’re the Worst, Sense8, Mr. Robot, ou encore Show Me a Hero… Rien que sur les deux dernières années, les exemples sont de plus en plus nombreux et justifient à eux seuls l’intérêt que nous pouvons porter à la période estivale.
L’été 2016 risque bien d’être un bon cru. Séries horrifiques, comédies, séries musicales, dramas ou autres, il y en aura pour tous les genres, pour tous les goûts et pour tous les styles. Entre l’adaptation du comic culte, Preacher, la nouvelle série de Robert Kirkman, Outcast, le show déjanté des créateurs de The Good Wife, BrainDead, le retour de Clyde Phillips (Dexter) avec Feed the Beast, les nouveautés HBO, Vice Principals et The Night Of, ou encore The Get Down, la série musicale Netflix signée Baz Luhrmann (Roméo + Juliette, Moulin Rouge, Australia, Gatsby le Magnifique...). Cette année, nombreuses sont les séries au fort potentiel qu’il faudra surveiller du coin de l’œil. Car, plus que jamais, le programme est alléchant.
Autant être honnête tout de suite : si les attentes sont nombreuses, les déceptions risquent de l’être tout autant. Cette année encore, Série-All a donc décidé de dégainer son thermomètre des séries afin de vous filer les dernières températures concernant les nouveautés US de l’été 2016. Quelles séries feront les beaux jours ? Quelles sont celles qu’il faudra éviter pour échapper à la grisaille ? Cet été sera-t-il aussi ensoleillé que celui de l’année dernière ? Réponses dans quelques mois. D’ici là, nous espérons vous permettre d’y voir un peu plus clair afin de préparer plus sereinement votre été sériel.
Dans cette première partie, petit tour d'horizon des séries qui débarquent sur nos écrans entre fin mai et mi-juin. N'hésitez pas à donner votre avis sur ces nouveautés des commentaires ou en participant à notre sondage.
SOMMAIRE
(Pour accéder directement à une série qui vous intéresse, vous avez juste à cliquer sur son titre ci-dessous)
Résumé : Au premier coup d'oeil, le révérend Jesse Cluster n'a rien de spécial. Après tout, il n'est qu'un homme d'église d'une petite ville, perdant peu à peu ses fidèles et laissant s'éteindre sa foi. Mais il va bientôt avoir la preuve que Dieu existe bel et bien. Et qu'"Il" est un sacré fils de p***.
Elle est enfin là ! Après des années d’attente (le premier projet d’adaptation du comic remonte à seize ans), Preacher débarque sur nos écrans.
Une série avec beaucoup de potentiel grâce au support d’origine. “Preacher” est une série de comics avec un ton et un style bien particuliers. Ses personnages sont complexes et passionnants, et si la série s’inspire de son modèle, cela peut donner quelque chose de vraiment bon.
Garth Ennis et Steve Dillon (scénariste et dessinateur des comics) sont co-producteurs exécutifs. Les deux se montrent optimistes et sont convaincus par cette adaptation. Une raison de plus d’y croire.
Le visuel et l’esthétique ont l’air pas mal du tout.
Dominic Cooper (Captain America, Dracula Untold, Agent Carter...) dans le rôle de Jesse Custer. Même si certains auront des doutes, ce mec a énormément de charisme et peut porter la série.
Ruth Negga dans le rôle de Tulip est également un très bon choix, représentant une des seules qualités du début d’Agents of S.H.I.E.L.D.
Le trailer est efficace mais manque d’originalité.
Beaucoup de dangers à cause du support d’origine. Preacher, c’est une série de comics qui a longtemps été considérée comme inadaptable à cause de son caractère irrévérencieux et de son ton si particulier. Espérons que ce passage sur le petit écran ne se fasse pas au détriment de cette impertinence qui faisait tout le sel des comics d’origine.
AMC. Cette chaîne s’est avérée beaucoup trop sage pour ce qui était d’adapter des œuvres violentes ou “vulgaires”, allant même jusqu’à censurer certains passages jugés inadéquats. Il ne faudrait pas que Preacher souffre du syndrome The Walking Dead. Reste qu’une partie du public n’aura jamais lu ou entendu parler du comic et n’en aura rien à faire de l’aspect adaptation.
Une énième adaptation d’une œuvre existante. Sans nul doute que certains seront lassés et n’y verront aucun intérêt.
Découvrez un autre trailer de la série en cliquant ici.
Date de diffusion prévue : 1er juin 2016 sur SUNDANCE TV
Résumé : Dans un futur proche, des mutants tentent de survivre dans une Australie qui les ostracise. Traqués, exploités, voire tués par les humains, ils n’ont d’autre option que de vivre cachés. Deux frères ennemis vont lutter ensemble contre l’oppression.
SundanceTV. La chaîne de Hap & Leonard, mais surtout de Rectify peut être considérée comme un gage de qualité.
Les premiers retours sur cette série australienne, co-produite avec les States, lors du dernier festival Séries Mania, sont plutôt positifs.
Toujours selon les premiers retours, il semblerait que la série aborde son sujet de manière intelligente en mettant l’accent sur son discours politique.
Les thématiques soulevées (racisme, ségrégation…) peuvent vraiment donner une série intéressante si elles sont bien traitées.
Beaucoup de personnages et peu d’épisodes (six, seulement). Est-ce que cela signifie que les protagonistes seront sous-exploités ?
Un groupe de super-héros évoluant dans un monde qui ne veut pas d’eux, cela semble déjà vu. (X-Men & Cie)
Les intrigues peuvent donner l’impression d’être assez clichées et la série ne semble pas être là pour renouveler totalement le genre.
Chaque été, toutes les chaînes lancent des séries qui se ressemblent pas mal, et on en a quinze dans le même genre. Celle-ci ne semble pas forcément révolutionnaire.
Retrouvez toutes les vidéos de la série en cliquant ici.
Date de diffusion prévue : 3 juin 2016 sur CINEMAX
Résumé : L'histoire d'un jeune homme possédé par un démon depuis son enfance.
À part American Horror Story, les séries horrifiques sont, de nos jours, assez peu représentées. Un peu de nouveauté ne fera pas de mal.
Les petits teasers qui ont accompagné la campagne promotionnelle de la série annoncent un programme assez dérangeant.
Cinemax. La petite chaîne affiliée à HBO est à l’origine de Banshee, ou encore The Knick, deux séries aux qualités indéniables. La promesse d’une série horrifique de qualité est donc bien présente.
Esthétiquement et techniquement, cela semble être assez réussi et intense.
Patrick Fugit qui prête ses traits au personnage principal a l’air carrément cool.
Dans les comics, le personnage principal est complexe et son histoire, intéressante. La série semble emprunter le même chemin et cela ne peut que jouer en sa faveur.
Les vidéos promotionnelles ne nous en montrent pas assez pour que l’on puisse se faire une idée un peu plus développée de ce que sera la série.
Le genre horrifique à la télévision est quand même assez casse-gueule. Nombreux s’y sont collés sans jamais vraiment y arriver. À voir, donc.
Le genre horrifique correspond-il vraiment à une diffusion estivale ?
Encore une adaptation de comics !
Robert Kirkman est un bon auteur de comics… Est-ce que cela fait de lui un bon créateur de séries TV ?
Avec ce genre de séries, le risque d’être déçu est d’autant plus grand que les attentes sont nombreuses.
Retrouvez toutes les vidéos de la série en cliquant ici.
Résumé : Face à leur ruine financière et personnelle, Tommy et Dion, amis de longue date, tentent une dernière fois de réaliser leur rêve : ouvrir un restaurant haut de gamme dans le ghetto du Bronx. Pour Tommy, c’est l’occasion d’offrir à son fils la vie qu’il n’a jamais eue. Pour Dion, l’unique opportunité de rembourser sa dette. Malgré la pression au quotidien, leur amitié tient bon. Ils s’encouragent mutuellement à rencontrer l’amour et profitent de leur vie excitante de restaurateurs new-yorkais.
Le retour de Clyde Phillips, cinq ans et demi après son départ de Dexter où il avait assuré le poste de showrunner jusqu’à la fin de la saison 4, qui correspond aussi au moment où la série a commencé à diviser son public.
Un pitch fort intrigant.
Dans le premier teaser de quinze secondes, on retrouve tout ce qui faisait le sel (no pun intended) du générique de Dexter : les bruitages du gaz, de la cuisson et de la scie circulaire en ASMR, ainsi que les gros plans sur ces éléments. Un générique qui mettait l’accent sur la nourriture, elle-même sujet principal de cette nouveauté... Pas de doute, la réalisation sera au rendez-vous.
Après American Crime Story, David "Ross" Schwimmer a vraiment décidé de faire son come-back !
Le sujet est original et n’est pas forcément ultra traité en tant que série. À surveiller, donc…
Un sujet original, mais casse-gueule. Avec une telle idée, ça passe ou ça casse. Très peu d’informations ont circulé autour de cette série. Cela a tendance à renforcer notre méfiance.
Le pitch est intrigant mais n’est pas vraiment emballant… et ne devrait pas emballer grand monde.
Résumé : Une jeune femme arrive à Washington pour son premier boulot au sein de l'administration. Elle découvre alors deux choses stupéfiantes : le gouvernement a cessé de travailler et les extraterrestres sont aux commandes !
La série est créée par les showrunners de The Good Wife, l’une des séries de network les (pour ne pas dire “la”) mieux reçues de ces dernières années, ce qui devrait être un gage de qualité.
The Good Wife est considérée comme un drama mais on y trouve beaucoup de situations très drôles, grâce, notamment, à des personnages hauts en couleur (Eli Gold en tête). Si BrainDead est pleinement considérée comme une dramédie, on peut supposer que l’on va bien rigoler devant ce programme !
Le postulat de base de la série est intrigant.
Si la série fait plus dans l’humour et ne se prend pas trop au sérieux, cela pourrait éventuellement donner quelque chose de différent.
La bande-annonce donne l’impression que nous avons affaire à une série complètement déjantée. Parfait pour la période estivale !
Cet été, ça manque clairement de légèreté et de comédies. Celle-ci sera forcément à surveiller.
Alerte ! Les satires politiques, ça fait souvent plouf (exemple, l’été dernier, avec The Brink).
Tout le monde n’a pas accroché avec The Good Wife et tout le monde n’est pas fan des King (si si !). Donc droit de réserve.
Pitch intrigant, certes, mais qui risque bien d’en rebuter plus d’un. La faute à son manque de crédibilité.
Transformer les hommes politiques en extraterrestres, c’est une idée loin d’être originale. Cela risque de donner quelque chose de finalement très prévisible.
Résumé : Joshua, jeune garçon de 17 ans, part s’installer chez des membres éloignés de sa famille après la mort de sa mère. Il va alors découvrir qu’il est très dangereux de vivre aux côtés des Codys, ses oncles étant des criminels menés par la matriarche Janine, surnommée “Smurf”.
Conflits familiaux, magouilles en tout genre, manipulation, fusillade, crimes et mensonges… Tous les ingrédients sont réunis pour une série au moins divertissante, si on n’est pas trop regardant.
La série est développée par Jonathan Lisco qui a travaillé sur des séries comme SouthLAnd, Damages ou Halt and Catch Fire. Un gage de qualité.
Les séries sur les familles dysfonctionnelles donnent généralement de bonnes séries (Les Soprano, Sons of Anarchy, Kingdom, ou encore Bloodline). Pourquoi pas celle-ci ?
Une série autour d’une famille de criminels, de voyous et de drogués… Aussi divertissant que cela puisse être, ça sent quand même le réchauffé.
Une réalisation et un esthétisme très tendance qui promet de mal vieillir.
Le trailer est un peu trop too much.
Adaptation du film australien éponyme sorti en 2010, Animal Kingdom n’est qu’un exemple de plus du manque d’originalité dont fait preuve la télévision américaine, en ce moment.
Retrouvez d'autres vidéos de la série en cliquant ici.
Résumé : Buck, un incorrigible célibataire, doit s'occuper des enfants de son frère...
La première bande-annonce pouvait faite rire (oui, oui). C’est la preuve que la série peut être drôle…
L’été est pauvre en comédies. Ceux qui aiment ce genre se contenteront peut-être du minimum…
1983 a appelé, elle veut récupérer Uncle Buck ! Ça devrait être interdit de proposer des séries comme ça en 2016.
Cette série est l’adaptation d’un film datant de 1989. C’était il y a 27 ans et c’est peut-être ce qui explique cet humour complètement dépassé. Uncle Buck, ou comment faire du neuf avec du vieux.
Mais… Mais… C’est ringard ! Du vu, du revu, du déjà vu et du re-revu. La série semble accumuler tous les clichés possibles.
Même le pitch est ennuyeux et fait déjà bâiller.
ABC, c’est pas cette chaîne qui a pris pour habitude de reléguer ses projets foireux pour la période estivale ? (The Whispers, The Astronaut Wives Club)
Résumé : Des survivants sur une île tentent de se défendre contre les dangers de celle-ci.
Quand Angie Tribeca rencontre Lost, cela donne Wrecked. Ceux qui ont aimé l’humour de cette parodie policière devrait apprécier cette nouveauté.
L’été, c’est aussi fait pour se détendre et rigoler. Rien de telle que cette série parodique et décalée pour nous offrir ce genre de plaisir coupable.
TBS a produit Angie Tribeca, l’une des meilleures comédies de la saison. Wrecked pourrait bien confirmer l’essai en renouvelant cet exploit.
Un Lost qui ne se prend pas au sérieux. On dit mille fois oui.
De sérieux doutes sur la durée. Typiquement le genre de séries qui peuvent être drôles le temps d’un ou deux épisodes, avant de lasser.
Un humour très référencé qui ne parlera peut-être pas à tout le monde.
La série risque de proposer du gag juste pour faire du gag, et ça qu’importe la qualité de ces derniers. L’important, ce sera d’en sortir un toutes les dix secondes. Le grand n’importe quoi n’est jamais loin avec une telle série.
Alerte ! La parodie est un exercice extrêmement risqué. Certains s’y sont essayés et se sont brûlé les ailes. Mieux vaut donc rester méfiant.
Retrouvez d'autres vidéos de la série en cliquant ici.
Rendez-vous d'ici quelques semaines pour la seconde partie de notre dossier spécial sur les nouveautés US !
@Aurel : Pour Preacher, j'ai accroché aussi. Côté scénario, c'est encore un peu laborieux malgré tout. Ça se met en place progressivement mais ça traîne un peu. Mais bon, je suis complètement sous le charme de ces personnages, de cet univers et de son côté imprévisible. Quand tu regardes un épisode de Preacher, tu ne sais jamais à quoi t'attendre. Et c'est quand même super chouette je trouve :)
Après, je comprends tout à fait que cela ne parle pas à tout le monde.
D'ailleurs, je crois savoir qu'au niveau des audiences, la série ne décolle pas vraiment. C'est bien dommage...
La mode est à la nostalgie, aux revivals, aux reboots, aux sequels… bref, c’était mieux avant, mais on est aujourd’hui et on doit évoluer avec son temps.
C'est la saison des œufs de Pâques. Et c'est aussi la fin de la première saison de Better Call Saul. Ça tombe bien puisqu'on a fait un article avec les deux.
Cail1
