Bilan personnel 2015/2016 - RasAlGhul

Le 06 septembre 2016 à 20:22  |  ~ 29 minutes de lecture
Est-ce que l'on peut résumer une année sérielle en un texte court ? Bien sûr que non ! Du coup j'ai fait durer le plaisir.
Par RasAlGhul

Bilan personnel 2015/2016 - RasAlGhul

~ 29 minutes de lecture
Est-ce que l'on peut résumer une année sérielle en un texte court ? Bien sûr que non ! Du coup j'ai fait durer le plaisir.
Par RasAlGhul

« Bon, bon, bon. Va bien falloir que je m’y mette un jour à ce bilan de saison. J’arrive pas à trouver une idée originale pour bien organiser mon article. Ce qui veut dire que… oh non.

– Coucou ! Me revoilou !

– Plus personne n’utilise cette expression depuis la mort de Cheminade, mec.

– Mais il est pas mort Cheminade, il hiberne juste.

– Ah oui c’est vrai, on est bientôt en 2017. Bon, bah puisque je suppose que je ne peux pas faire sans toi, qu’est-ce que tu as à me proposer ?

– Tu déconnes ? Pour ton grand retour après moult mois d’absence sur le site, t’as besoin d’idées ?

– Tout ce que j’ai pour l’instant c’est une parodie de « Mes séries du moment <3 », ce tag à la con que je vois pulluler sur YouTube. Mais j’ai peur que cela fasse trop private joke.

– C’est vraiment débile ce tag ?

– Attends, de ce que j’ai vu, t’as une nana qui parle de son balayage californien, une autre qui écrit The 100 : "The Hundred" et, là c'est le pire to pire, une qui parle de son pull violet confortable pour dormir et qui cite comme première série préférée Shadowhunters. Shadowhunters, bordel !

– Sois pas si virulent.

– Mais j’ai le droit d’être énervé, non ?

– Garde ce feu pour un autre article entièrement dédié à cela. Pour le moment, essayons de trouver une autre idée… Hum… t’as pas fait un tableau Excel recensant toutes les séries que tu as regardées cette année, avec le jour de leur diffusion ?

– Euh ouais, tu me connais, j’aime bien organiser certains trucs.

– Pas comme ta pensée ha ha. Hum. Pardon.

– Je ne vais pas être virulent là-dessus. En plus, c’est plutôt une bonne idée que tu as là. Bon allez je me lance. Tu sais, t’es pas si chiant que ça.

– Oh arrête, tu vas me faire rougir.

(Les premières notes de la chanson de Gunther commencent à s’égrener.)

– Bon, euh, on va s’arrêter là. À la revoyure moussaillon ! (à lui-même) Mais pourquoi je dis ça, moi ? »

 

Bonjour à tous ! Je ne sais pas si je vous ai manqué, mais probablement pas. Première année où j’ai l’honneur de faire mon bilan de saison sur Série-All, un site qui m’a accepté, bien avant de savoir que j’allais, semaine après semaine, faire des critiques de Supergirl. Cette année a clairement été mise sous le signe des super-héros, et elle le sera encore l’an prochain. Néanmoins, ayant fait le choix de me séparer de toute forme de vie sociale durant l’année écoulée, j’ai eu le temps de me faire un avis sur beaucoup de choses. Et puisque je suis un organisateur compulsif aux yeux de tout le monde (sauf de mes parents… et de tout le monde en fait), je vais vous écrire ce bilan en mode jour de la semaine.

 

PETITE PRÉCISION CEPENDANT : Les séries sortent à l’heure américaine, ce qui signifie qu’une série diffusée le lundi soir aux States a été regardée par moi-même le mardi.

DEUXIÈME PETITE PRÉCISION CEPENDANT : Tout ce que je dis dans ce bilan est mon avis. Je n’utilise pas toujours la première personne parce que je n’ai pas l’habitude d’écrire comme ça, mais tout ce que je dis est personnel. Je veux pas faire une Marion Séclin.

 

Bilan RasAlGhul

 

C’est donc parti pour le sommaire, qui va être original comme une comptine sur les jours de la semaine.

 

 

Lundi :

 

Il n’y a jamais eu beaucoup de séries le dimanche, ce qui fait que mon programme série de la journée n’était pas très rempli. De plus, toutes les séries regardées ce jour-ci m’ont procuré un sentiment de déception comparable seulement à ce que devient le Joueur du Grenier (spoiler : un vieux con).

Il y a d’abord House of Lies, qui s’est terminée cette année sans grand éclat. Il faut dire que la série était moyenne dès le départ, mais avait su se remobiliser pour offrir une superbe troisième saison. La cinquième et dernière n’est qu’une caricature : on sourit à des moments et puis c’est fini. Pas franchement une série qui me manquera, puisque Kristen Bell a obtenu sa série à la rentrée.

Ensuite, Preacher m’a beaucoup, mais alors beaucoup déçu. Sans doute parce que j’en attendais monts et merveilles, je n’ai jamais réussi à rentrer dans l’histoire. L’interprétation erratique de Dominic Cooper n’a pas aidé, tout comme le traitement de Tulip, badass au début, femme dépendante de son amour pour Jesse sur la fin. Reste Cassidy et une ambiance bien barrée. C’est peu, et malheureusement c'est du AMC nouvelle période tout craché. Pour cette série, on peut difficilement parler de déception puisque je ne l’aimais pas de base, mais j’ai décidé d’arrêter les frais et coupé Game of Thrones de mon programme de visionnage. Apparemment cela s’est amélioré par la suite, mais au vu du premier épisode de la saison, qui aurait très bien pu être un « previously on Game of Thrones », je ne pouvais pas continuer.

 

Vice Principals

 

Enfin, Vice Principals ne m’a pas déçu, mais ne m’a pas enthousiasmé pour autant. Regardée exclusivement pour Walton Goggins – mon Dieu de cette année sérielle –, la série termine bientôt sa première saison, et je ne peux pas dire que je sois totalement embarqué dans l’aventure. Néanmoins, cette dernière a des choses à dire et le fait plutôt bien, en plus d’être sympathique à regarder. Donc bon, ça passe.

 

Last Week Tonight

 

En réalité, le seul truc bien dans mes journées du lundi reste Last Week Tonight. Alors oui, ce n’est pas une série. N’empêche que ce diable de John Oliver a délivré de superbes émissions tout au long de l’année et mérite que plus de monde le regarde.

 

 

Mardi :

 

Là on rentre dans le vif du sujet. Commençons tout de suite par les grosses déceptions : j’ai nommé Castle et Gotham. La première a délivré une huitième saison absolument foireuse sur tous les points, ratant absolument tout ce qu’elle a entrepris. Le series finale est de fait absolument nul et gâche le souvenir d’une série qui a donné lieu à de superbes moments de télévision. Vient ensuite une série sans identité, incohérente, stupide et gérée par un mec qui n’a visiblement pas saisi le concept de super-héros : ding ding ding ! Bravo à vous si vous aviez deviné que je parlais de Gotham. J’en ai tellement ma claque de cette série que j’ai décidé d’arrêter les frais. Alors cela ne changera pas la vie de la série, mais cela améliorera grandement la mienne. The Fosters est également à ranger dans la case déceptions : les scénaristes ont fait n’importe quoi en deuxième partie de troisième saison, et s’enferment dans des intrigues qui ne fonctionnent pas vraiment en quatrième. Freeform, ce n’est vraiment pas ça.

 

Jane the Virgin et Supergirl

 

Ensuite, je vous parle de ce qui a rythmé mon année sérielle : le trio girl powa Supergirl, Jane the Virgin et Crazy Ex-Girlfriend. Toutes trois sont des réussites à mes yeux, sous des degrés divers. Je vous ai assez parlé de ces trois séries sur Série-All, donc je me contenterai d’énoncer mon impatience quant à leur retour. Des trois, c’est tout de même Supergirl que j’attends le plus, son passage à la CW ayant en partie rebooté l’univers de la série. Pour les deux autres, il y a toujours le risque de lassitude mais je fais confiance aux scénaristes pour maîtriser leur sujet encore une fois.

Enfin, au milieu de tout cela est arrivée Lucifer : après un pilote très plaisant, la série a eu du mal à trouver son rythme, entre intrigues mécaniques et prestations d’acteurs pas tout le temps convaincantes. Heureusement, Tom Ellis et un coup de rein dans la dernière ligne droite a permis à notre bon diable de redresser la barre.

 

 

Mercredi :

 

Ah le mercredi ! Un jour où je n’avais strictement rien à faire, et qui s’est donc très vite retrouvé engorgé de séries. Commençons par les comédies, entre déceptions, annulations rapides et renaissances. Awkward a été pour moi l’étron comique de cette année : sa saison 5 n’a rimé à rien du tout, recyclant des histoires déjà utilisées depuis des lustres. Jenna devient encore plus insupportable (plus que Jess docteur ! Plus que Jess !). Et je ne vais rien dire de plus sous peine de m’énerver. Angie Tribeca a continué de son côté sa chute qualitative enclenchée depuis le pilote, alors que Casual a cessé de m’intéresser après pourtant une superbe première saison. La saison 3 de Brooklyn Nine-Nine n’a pas franchement été terrible non plus, répétant les mêmes codes encore et encore. À l’exception d’un arc narratif audacieux en fin de saison, on a toujours l’impression de regarder la même chose. Néanmoins, je reste fidèle à cette série, notamment grâce à l’annonce d’un crossover entre elle et New Girl.

 

Winston et Cece de New Girl

 

Parlons justement de cette dernière : après une saison 4 assez mauvaise et répétitive, le départ de Jess pour plusieurs épisodes a permis à la série de se relancer complètement. Chose assez incroyable, Megan Fox sait jouer ! On rajoute à cela des guests talentueuses et un Winston Bishop de gala, et l’on obtient une véritable renaissance pour la série.

Pour finir, Grandfathered et The Grinder ont été annulées après seulement une saison. Ma préférence va à John Stamos, même si les deux séries ont su apporter quelque chose de sympathique. Dans le genre série comique annulée, Faking It a malheureusement sa place : toujours sympathique à suivre, elle avait enclenché certaines histoires plutôt intéressantes vers la fin, même si les scénaristes n’ont jamais su quoi faire du personnage d’Amy.

Passons maintenant aux séries longues : UnReal m’a beaucoup déçu cette saison après un départ canon, j’ai arrêté Agents of Shield parce que je n’arrivais plus à m’intéresser aux personnages (mais je reprendrai peut-être en saison 4), The Flash a connu une saison 2 des plus contrastées (mais bon, jurisprudence super-héros), The Shannara Chronicles est bof au mieux, complètement stupide au pire, je ne parlerai pas de cette infection télévisuelle que représente Shadowhunters, parce que je n’ai pas envie que ce bilan se transforme en attaque personnelle. Mais dites vous bien que cette chose a bel et bien obtenu une saison 2 ! Bordel, des acteurs réussissant seulement à délivrer des resting bitch faces ! Des scénarios incohérents ! Des dialogues pourris ! Et le public est toujours au rendez-vous ? Comme dirait l’une de mes idoles récentes, expliquez-moi cette merde !

(Petit interlude jazz fusion pour se remettre de cette colère subite.)

 

Peggy et Jarvis d'Agent Carter

 

Je suis énervé parce que du même côté, t’as une super série comme Agent Carter qui est annulée faute d’audiences suffisantes ! Alors certes, la saison 2 a faibli vers la fin, mais les aventures de Peggy et Jarvis représentaient un divertissement solide chaque semaine, en plus de mettre une femme aux commandes d’une série estampillée super-héros. Côté satisfaction, il y a également American Crime Story, qui réussit à être solide de bout en bout, malgré un verdict connu d’avance. Enfin, iZombie ne faiblit pas dans sa deuxième saison, offrant même un cliffhanger prometteur pour la suite, qui n’arrivera malheureusement que début 2017.

 

 

Jeudi :

 

Le jeudi est un peu plus calme pour moi, après la déferlante du mardi et du mercredi. Côté CW, cela a été la douche froide, cette saison : malgré toute ma défense et mon abnégation sur Série-All, Arrow a concédé sa deuxième mauvaise saison d’affilée. Alors la saison 4 est moins nulle que la 3, mais deux à la suite, à raison de vingt-trois épisodes chacune, cela fait un peu trop. Espérons que la 5 appuie sur le bouton « Reset ».

Suits a connu une trajectoire bizarre. La série a délivré une superbe première partie de saison 5, avant de s’enfermer dans une intrigue casse gueule, dont elle a encore du mal à sortir aujourd’hui, alors qu’on est en fin de première partie de saison 6. Après, le casting reste impeccable et le visionnage sympathique. Du côté de Mr. Robot, sa compagne de l’été, je ne peux rien dire sur le sujet, vu que j’ai prévu de tout me binger une fois la saison terminée.

 

Jimmy et Gretchen de You're the Worst

 

Enfin, You’re the Worst revient au moment où j’écris ces lignes pour sa saison 3, et sort d’une saison 2 inégale, mais qui a su délivrer des épisodes absolument dingues. Il m’est toujours impossible de regarder une seconde fois LCD Soundsystem, tellement il m’a mis une claque dans la tronche au premier visionnage. J’adore vraiment cette série, et je ne la quitterai pour rien au monde.

 

 

Vendredi :

 

Alors là, on rentre dans le gros morceau, vu que bah, en plus des séries diffusées le jeudi soir à la télé américaine, il y a également les séries Netflix. Accrochez-vous, j’ai le vendredi chargé !

How to Get Away with Murder a délivré une saison plus que contrastée : le dernier épisode est fabuleux, le début de saison est bien cool. Entre les deux néanmoins, c’est le vide intersidéral : on n’arrive pas à accrocher aux personnages, puisqu’on ne sait rien d’eux. Alors c’est bien beau les twists à tout va, mais lorsque les scénaristes décident de s’intéresser aux êtres vivants peuplant leur série, bizarrement tout va tout de suite mieux.

 

White Canary

 

Côté CW, Legends of Tomorrow a délivré la saison 1 la plus faible de tout le Berlantiverse. Une alchimie bancale, un esprit d’équipe absent et un vilain anti-charismatique, cela n’a pas toujours été une partie de plaisir de suivre les aventures de Rip et son équipe. Cependant, la fin de saison est très réussie et les scénaristes ont décidé de supprimer ce qui n’allait pas, faisant par la même occasion preuve d’énormément d’ambition pour la saison prochaine. Ça sent plutôt bon pour la suite ! Pour l’autre série diffusée ce jour-ci, le sentiment est également contrasté. N’étant pas franchement fan de l’univers SF, je ne vais pas dire que The 100 m’ait donné envie de faire des danses de la joie cette année, mais là encore, mon ressenti est clairement visible sur les différents articles co-écrits avec Galax. Assez paradoxalement, cela n’a rien à voir avec ce qui s’est passé avec Lexa, où je suis assez d’accord avec l’analyse prodiguée par mon cher collègue. Je rajouterai juste que les producteurs ne doivent pas s’étonner d’un tel backlash de la part de la communauté LGBTQ qui suivait la série, puisqu’ils ont passé leur temps à la rassurer qu’une telle mort n’arriverait pas. La prochaine fois, messieurs les producteurs, ne dites rien.

Passons au gros morceau, les saisons que j’ai bingées. On va rester concis parce que sinon, je sais que je vous aurai définitivement perdus, les amis. Trois mots – et une phrase – pour définir chaque série Netflix, Amazon (et Starz) dévorées cette année :

  • Love : moyenne, malsaine, à éviter. Série qui te laisse un sentiment lancinant de malaise et de sexisme, répétant des tropes trop souvent utilisés dans les productions Appatow.
  • Orange is the New Black : courageuse, intéressante, maladroite dans la dernière ligne droite. En appuyant les différences raciales entre les différents clans de prisonnières, les scénaristes réussissent à délivrer une saison de très grande qualité qui rate un peu sa fin.
  • Daredevil : ninjas, ninjas, ninjas. Une saison qui réussit sa partie Punisher (avec Karen et Foggy), et qui rate tout ce qui touche les ninjas, réussissant même à transformer Matt en sombre couillon.

 

Jessica Jones et Kilgrave

 

  • Jessica Jones : sombre, pionnière, Kilgrave. Une série pas évidente à regarder et qui s’essouffle au milieu de sa saison, mais qui propose tellement de niveaux de lecture différents que je lui pardonne.
  • Master of None : douce, amère, intelligente. Véritable coup de cœur, Aziz Ansari est un génie (allez lire le bilan de Nicknackpadiwak, il résume tout mieux que moi).
  • The Man in the High Castle : lente, peu engageante, se réveille (et suit le bouquin) sur la fin. Personnages principaux peu charismatiques, intrigue qui avance au rythme d’une limace cramée par la soleil, The Man in the High Castle n’arrive pas à emporter jusqu’à sa toute fin.

 

Le maestro de Mozart in the Jungle

 

  • Mozart in the Jungle : poétique, envoûtante, parfaite. Je pourrais prononcer tout mon amour pour cette série, mais je n’ai qu’une phrase donc autant la faire compter (angliciiiiiiiiiisme) : je t’aime Mozart in the Jungle !
  • Flesh and Bone : sensuelle, grotesque, pas concentrée sur son sujet principal. Une série ultra sensuelle, avec des numéros de danse à couper le souffle, mais une propension à se concentrer sur des combines de mafia russe sans intérêt aucun.
  • The Girlfriend Experience : puritaine, froide, chiante. Nicknackpadiwak résume bien la série dans son bilan, rien d’autre à ajouter.

 

 

Samedi :

 

Une découverte, une déception et une fin de série. Wynonna Earp n’est clairement pas parfaite, mais elle représente un agréable divertissement pour un samedi après-midi. Son côté girl powa décomplexé et l’alchimie qui existe entre les acteurs permettent d’oublier une intrigue pas toujours inspirée. J’ai écrit un focus sur la série, si jamais ça vous intéresse de poser votre cerveau de côté pendant quarante minutes.

Côté déception, je ne serai pas original pour un kopeck et je vais vous parler de Banshee. Je n’ai pas trop compris le kiff des scénaristes de repartir de zéro en début de saison 4, un procédé utile si ta série possède des saisons par la suite, mais totalement crétin si tu ne possèdes plus que huit épisodes pour conclure ton intrigue. Tout est installé à la va-vite, l’arc narratif sur le serial-killer est d’une banalité sans nom (enfin si, on appelle ça l’Esprit Criminelite) et certaines décisions scénaristiques font grincer des dents. Grosse déception de voir une bombe interplanétaire se ramasser si lamentablement dans la dernière ligne droite.

 

Kiera dans Continuum

 

Pour le coup, Banshee aurait pu prendre exemple sur Continuum. Très bonne série de SF, elle boucle son intrigue avec quelques raccourcis inévitables (six épisodes au lieu des dix habituels). Néanmoins, elle n’oublie jamais ce qui a représenté son cœur pendant quatre années, et délivre une dernière saison pleine d’émotions et de moments entre les personnages qui font aisément monter les larmes. Sa conclusion est parfaite, donnant envie de tout revoir, les bons comme les moins bons épisodes.

 

 

Dimanche (manche) : les séries rattrapées

 

Puisqu’il ne se passe rien le dimanche, c’était mon jour favori pour rattraper des séries. Et vu que ce n’était pas le jour où j’allais rattraper mon manque de vie sociale, eh bien je l’ai consacré aux séries que je voulais tenter de rattraper, avec des résultats mitigés.

 

Raylan et Boyd dans Justified

 

Commençons par la meilleure de toute : Justified. Après avoir redécouvert Olyphant dans The Grinder, j’ai décidé de regarder Justified en entier. Grand bien m’en a fait : elle est vite devenue l’une de mes séries favorites all time, grâce à des seconds rôles savoureux, des méchants hors normes, un univers entraînant et surtout, mais alors surtout, un Boyd Crowder exceptionnel et envoûtant. Walton Goggins brille de mille feux dans cette série que je vous conseille ardemment. En même temps, j’ai commencé à rattraper l’excellente The Americans. Je ne suis pas au bout des aventures des deux espions russes les plus américains qu’il soit, mais c’est une série que je conseille à tout Série-All, même si elle a l’air d’avoir déjà la côte. Beaucoup plus discrète que ces deux séries-là existe Togetherness, une dramédie made in HBO. Un peu à la Married, elle nous raconte l’histoire de quatre amis quasi quarantenaires, comportant un couple marié. C’est amer, doux et triste à la fois ; cela ne vous fera pas tordre de rire mais cela vous émouvra. Et puis je suis secrètement amoureux d’Amanda Peet, mais chut, ça reste entre nous…

Le reste est un peu moins positif : j’ai rattrapé Thirteen, une série anglaise qui ne vaut pas franchement le coup. Excepté un fort sentiment de malaise et une tension plutôt bien distillée, l’enquête s’affaisse sur la fin, et reste finalement très classique. Je ne réussis toujours pas à finir Breaking Bad, malgré toute ma bonne volonté. Je ne sais pas franchement pourquoi c’est comme ça, et je me demande si je vais un jour réussir à la terminer. Pour le moment, je suis bloqué au milieu de saison 3. J’ai apprécié la courte Rush, sur USA Network avec Tom Ellis. Ce n’était pas génial, mais cela tenait la route côté divertissement, et la fin de la saison m’a fichu un grand coup de poing dans le bide niveau émotion. Je vous la conseille si vous souhaitez prolonger le sentiment vacancier qui vous a récemment (ou pas) quitté.

 

 

Bonus pour que cet article rivalise avec Guerre et Paix : séries abandonnées après le pilote

 

Ayant bénéficié d’énormément de temps libre en début d’année scolaire, j’ai décidé de regarder beaucoup de pilotes, de façon à me faire une idée sur la qualité des séries proposées cette année. Certains m’ont bien plu – Crazy Ex-Girlfriend ou Lucifer pour ne citer qu’eux –, d’autres m’ont davantage donné envie de m’arracher les yeux avec une fourchette, et enfin certains ne m’ont juste pas donné envie de revenir la semaine d’après. Au vu de la quantité de séries que j’ai ingurgitées, il fallait bien faire un tri. Petit détour dans mes goûts et couleurs, avec des tirets, parce que énumérer, c’est le bien.

 

  • Billions : un pilote qui remplit le cahier des charges de Showtime. Du sexe absolument pas nécessaire, des interprétations solides mais un fond qui semble avoir été acheté chez l’épicier du coin.
  • Blindspot : le charme de Jamie Alexander ne fait pas assez pour contrecarrer l’absence totale de charisme du perso principal masculin, en plus d’une intrigue qui a du mal à se définir d’entrée.

 

BrainDead

 

  • BrainDead : nouvelle création des King (The Good Wife), Braindead est sympathique, mais il y a un je-ne-sais-quoi dans cette série qui n’arrive pas à me passionner. Peut-être sont-ce les décors génériques, l’interprétation bizarre ou encore les dialogues quelquefois bien nazes, assez t’il tout étant que cette série ne m’a pas convaincu. Au vu des avis plutôt positifs sur le site, je m’y remettrai peut-être.
  • Flaked : cette série est à l’image de son personnage principal : belle à regarder mais complètement dénuée de fond. On s’emmerde pendant vingt-cinq minutes, et quelques passages musicaux sympas ne peuvent décemment pas relever le niveau.
  • Hap and Leonard : décor sympa, acteurs plus que compétents mais un rythme à endormir un crocodile mort.
  • Heroes Reborn : RAS. Heroes c’était déjà moisi après la saison 1, mais là je n’ai rien de positif à dire. Excepté le fait que revoir Zac Levi dans une série me procure toujours autant de plaisir.
  • Mercy Street : je regarde beaucoup de pilotes par rapport aux acteurs qui jouent dedans. Ici, Ted Mosby et Mary Eizabeth Winstead (voir BrainDead). Cette reconstitution historique ne m’a absolument pas passionné, le rythme de sénateur au mois d’août n’aidant pas l’intrigue à se mettre en place. Qui plus est, le drama en costume n’est pas ma tasse de thé.
  • Outcast : je ne m’attendais pas forcément à un truc du niveau de son homonyme, mais j’ai été très déçu par la première de la nouveauté de Cinemax. L’horreur est bien présente mais l’histoire est beaucoup trop mécanique pour réussir à m’emporter.
  • Quantico : pilote accrocheur mais manque de temps pour tout suivre.

 

Red Oaks

 

  • Red Oaks : y avait du tennis bordel ! Pour une fois qu’il y avait du sport dans une série, il a fallu que celle-ci soit difficile à trouver. Au vu des acteurs et de la thématique nostalgique, je vais m’y remettre, en espérant qu’elle soit plus aisément atteignable.
  • Truth Be Told : je n’ai rien à dire sur ce pilote. Ce serait lui faire une pub qu’il ne mérite pas. Article ici si ça vous intéresse tout de même.
  • Underground : bien meilleure que Mercy Street par exemple, Underground a juste été victime d’un manque de temps de ma part. Le pilote était plutôt bon, avec du rythme et des interprétations très solides de la part d’acteurs que j’apprécie. Du coup je pense m’y remettre, parce que c’est un sujet qui me passionne.
  • Vinyl : une très belle fresque sur la musique, qui commence comme un film, mais qui s’essouffle au bout de trente minutes chrono. Le charme de Cannavale et la présence (réduite) d’Olivia Wilde ne sont clairement pas suffisants pour rendre le visionnage intéressant.
  • You, Me and the Apocalypse : j’avais adoré, mais alors adoré le pilote. Mais au milieu du deuxième épisode je me suis dit que c’était n’importe quoi et qu’il fallait arrêter de prendre les gens pour des torchons. Du coup j’ai arrêté, avec le regret de passer aussi vite de l’amour à la déception totale. Une leçon de vie, quoi.

 

Et voilà pour mon bilan de l’année. Comme vous avez pu le constater, cela fait beaucoup, mais alors beaucoup de séries regardées cette année. Je n’ai pas compté le nombre exact mais ce qui est sûr, c’est que l’année prochaine sera forcément moins remplie de ce côté (en fait si, bien entendu que j’ai compté). Pour les courageuses et courageux qui auront décidé de tout lire (et les autres aussi, mais vous je vous aime moins), je vous fais de gros bisous et vous dis à très vite pour de tout nouveaux articles sur ce superbe site qu’est Série-All !

Très prochainement, pour vos ouailles émerveillées, le bilan de ce bon PuckyPotts !

L'auteur

Commentaires

Avatar Aurel
Aurel
Très bon bilan, très sympa à lire ! En plus, pour une fois que je trouve quelqu'un qui comme moi a regardé et apprécié certaines productions méconnues comme Rush ou Red oaks tout en ne parvenant pas à finir Breaking Bad, je ne peux qu'apprécier. :p

Avatar 4evaheroesf
4evaheroesf
Un bilan sympa. Mais sinon pourquoi s'énervers sur Shadowhunters quand des séries comme Zoo, Shannara, Legends Of Tomorrow, ou même Wynonna Earp ont été renouvelées ? Pète un coup et ça ira mieux

Avatar RasAlGhul
RasAlGhul
Quoi ? Pas de listing des qualités et défauts ? tu m'en vois déçu. Qui plus est, je ne sais pas si tu lis mes articles en général, mais l'exagération fait partie de ma façon d'écrire, pour faire de l'humour (pas toujours inspiré je l'avoue). Et excepté Wynonna Earp que j'ai franchement apprécié pour des thématiques extérieures au simple scénario inexistant, j'ai dit ce que je pensais des deux autres (sauf Zoo que je n'ai pas vu), et ce n'était pas vraiment très positif. donc je te rassure je vais bien, mais je vais tout de même faire gaffe à prendre ma tisane pomme-cannelle avant d'écrire mon prochain article.

Avatar RasAlGhul
RasAlGhul
@Aurel : merci ! C'est vrai que BB et moi on a du mal.

Avatar nicknackpadiwak
nicknackpadiwak
Clap, clap, clap....Du grand bilan.

Avatar MembreSupprime2
MembreSupprime2
Et moi qui pensais regarder beaucoup de séries...

Avatar ClaraOswald
ClaraOswald
C'est dommage pour You, Me and the Apocalypse ! Ça devient tellement bien sur la fin, surpassant même le pilot ! Effectivement ça fait beaucoup de série. J'approuve pour supergirl ! ^^ ...

Avatar RasAlGhul
RasAlGhul
@nick : merci ! @ClaraOswald : Je me laisserai peut-être retenter si j'ai un peu de temps :) Et c'était un plaisir de voir tes avis sur Supergirl chaque semaine ;). Tu seras là pour le retour ou ton pari n'est pas extensible ?

Avatar ClaraOswald
ClaraOswald
Ah (mal)heureusement mon pari c'était "tout les épisodes disponible" donc que la première saison ^^ Mais on sait jamais, si je reperds une partie d’échec avec gage à la clé... peut être!

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