Bilan séries 2011 : Episode 3 par MoolFreet

Le 17 janvier 2012 à 08:55  |  ~ 17 minutes de lecture
A quelques exceptions près, 2011 fut une année « sans » pour les séries. Pour la NBA également ce fut le cas. Sans plus attendre voici mon bilan, rédigé avec l’aide précieuse de George Eddy.
Par MoolFreet

Bilan séries 2011 : Episode 3 par MoolFreet

~ 17 minutes de lecture
A quelques exceptions près, 2011 fut une année « sans » pour les séries. Pour la NBA également ce fut le cas. Sans plus attendre voici mon bilan, rédigé avec l’aide précieuse de George Eddy.
Par MoolFreet

OTH

 

Le cinq majeur

 

Ce Top 5 des séries de l’année 2011 a été pour moi très facile à dégager, il a même résonné comme une évidence. Mais je ne vous donnerai pas de classement : chaque série possédant ses caractéristiques, il est trop difficile de les comparer.

 

Je ne reviendrai pas longtemps sur Fringe, elle a déjà été justement citée par Alanparish et Aureylien. Mais la deuxième partie de la saison 3 fut brillante, et la saison 4, malgré une légère déception due au retour à zéro, nous offre des épisodes de très bonne facture.

Game Of Thrones constitue l’évidence même de ce cinq majeur : elle conviendra à beaucoup d’entre nous sériephiles, que l’on soit adeptes d'heroic fantasy ou pas (comme moi). Visuellement somptueuse, portée par un casting excellent. Certes, il faut quelques épisodes pour réellement entrer dans l’histoire, mais une fois embarqué, on en ressort changé.

Vient maintenant la série reine du bordel, maîtresse de la tension, j’ai nommé Sons Of Anarchy. J’ai été profondément déçu du final de la saison, mais il n’empêche que j’ai énormément apprécié cette saison 4. Personnellement j’ai commencé la série il y a moins d’un mois au début du hiatus hivernal, et je ne le regrette absolument pas. Cette saison 4 a constitué le comble des emmerdes pour beaucoup, et malgré une résolution facile, le club en finit changé sur une superbe dernière image, et on est impatients de découvrir la saison 5.

Je finirai ce cinq majeur par deux rookies, mais qui m’ont beaucoup trop époustouflé pour que je ne les fasse pas figurer ici : The Killing, la fantastique enquête policière, série AMC (qui devient gage de qualité) portée par un casting exceptionnel et une intrigue géniale. Ce n’est pas du tout un cop-show, et si vous avez 13 fois 45 minutes à consacrer, n’hésitez pas une seconde. La deuxième est nettement plus connue, il s’agit de Homeland : là aussi, de très bons acteurs, une excellente intrigue, et un rythme quasi-constant durant 12 épisodes. Les deux nouveautés à voir de 2011.

 

The Killing

 

Les déceptions de l’année

 

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ici, les prétendants se sont bousculés ! Un florilège de déceptions pour 2011. Il a fallu faire un choix, j’ai donc choisi de parler d’une nouveauté ratée, de la pire série que j’aie regardée cette année, et de mon plus grand ascenseur émotionnel.

 

Terra Nova

 

Comme je l’ai attendue avec impatience ! Elle avait tout pour plaire, un cadre fort sympathique, un budget colossal, un matraquage médiatique, un pitch intrigant… mais voilà, tout ça pour ça ! Je parle bien évidemment de Terra Nova, la nouvelle série de Spielberg (qui lui va finir par devenir un gage de non-qualité !), qui nous parle de dinosaures mais qu’on ne voit que 2 minutes par épisode, nous abreuve de bons sentiments et autres mièvreries, nous jette un ou deux os concernant une éventuelle mythologie à la Lost pour pas grand-chose… Trois épisodes m’ont suffi, mais j’ai regardé le quatrième car je ne voulais pas lâcher une série tant attendue… en vain.

 

 

Même pour désigner la pire série vue en 2011, j’ai dû réfléchir longuement ! C’est finalement The Walking Dead qui l’emporte, il faut dire qu’elle avait mis le paquet pour remporter la mise : les acteurs sont mauvais et peu crédibles, on voit autant de zombies que de dinosaures dans Terra Nova, et surtout, surtout, on passe sept épisodes à chercher une gamine dont on n’a rien à foutre, pour finalement rencontrer des personnages encore moins intéressants que les premiers. La fin relève un poil le niveau, mais on aurait pu en arriver là en un épisode et demi sans aucun souci. On s’est frappés cinq bons épisodes de vent.

Ma plus grosse déception pourra quant à elle surprendre, mais je tâcherai de la détailler au possible pour ne pas passer pour un troll : il s’agit de la saison 4 de Breaking Bad. Après plus d’un an d’absence, voir la série redémarrer en juillet était un formidable plaisir que j’attendais plus qu’un enfant de six ans attend le père Noël le 24 décembre. Quelle ne fut pas ma déception de voir cinq épisodes assez plats pour inaugurer la saison. Cinq épisodes sur une saison de 22, passe encore, pour planter le décor et tout ça. Mais cinq épisodes sur une saison de 13, ce n’est pas acceptable. Alors oui, par la suite, c’est fortement monté en puissance, livrant quelques scènes très fortes. Mais même la fin, je l’avais comprise bien avant, et je n’arrive pas à comprendre d’où la série pourra repartir la saison prochaine.

Bien évidemment, à l’échelle des séries, Breaking Bad reste nettement au-dessus du lot. Néanmoins, je reste sur ma faim pour cette saison 4, que j’estime inférieure à sa prédécesseur (oui ça se dit !).

 

Le concours de dunks

 

Vous l’aurez compris j’espère, ici ce sont les scènes les plus marquantes de l’année qui sont mises à l’honneur. Un délire, un fou rire et un pétage de plombs, trois scènes fortes célébrant leurs auteurs ou leurs interprètes.

On commence par la scène qui m’a fait le plus rire cette année : j’aurais pu citer l’ensemble de l’épisode, mais dans le magistral « Remedial Chaos Theory », 4ème épisode de la saison 3 de Community, on explore les différentes réalités qui arrivent lorsque Jeff lance un dé pour savoir qui va aller chercher la pizza qu'ils ont commandée. Lorsque vient le tour de Troy, un véritable enfer se déchaîne dans l’appartement de Troy et Abed, du pur délire et du pur bonheur !

 

 

J’ai beau avoir classé la série parmi mes deceptions, Breaking Bad nous a offert quelques scènes énormes, et même probablement la scène la plus forte de la série : lorsque Walt a besoin d’argent pour mettre sa famille à l’abri de Gus, il décide d’aller taper dans sa réserve secrète. Sauf que l’argent n’y est plus…

 

 

Bryan Cranston est effrayant, et la réalisation est magique, avec le battement en fond sonore, le message de Marie, et le plan final sur l’étau qui se resserre, et Walt qui se dirige vers son cercueil. Du grand art.

Enfin, une scène beaucoup plus poignante, lors de l’épisode 10 de Sons Of Anarchy, « Hands », Tara se retrouve hospitalisée avec sa main fracturée après un coup organisé par Clay pour la tuer. Alitée à l’hôpital, Tara délivre alors un discours déchirant à Jax sur son avenir, son destin, avant de craquer complètement. Une scène qui met en valeur Maggie Siff, époustouflante dans cette saison 4. Je n’ai malheureusement pas trouvé trace d’une vidéo illustrant mes propos.

 

Hors-concours : Juste pour le délire, juste pour rendre un nouvel hommage à Community et Chang.

 

Les air-ball mémorables

 

Ces scènes qui n’ont pas marché ou n’ont pas fait effet chez moi. La première qui m’est venue à l’esprit est (spoiler : surlignez pour voir) celle de la mort de Gus dans le final de Breaking Bad. J’en ai déjà parlé dans mon avis sur l’épisode, mais pour moi, c’était vraiment too much, absolument irréaliste, et pas du tout en accord avec la personnalité de Gus. Cette scène m’a révolté et véritablement mis en rogne. Surtout que le coup du fauteuil roulant, on avait compris bien avant !

Coup de gueule pour Unforgettable, un cop show avec Poppy Montgomery que j’ai eu l’occasion de critiquer pour le pilot. Je parle des scènes où le personnage principal se remémore en détail ses souvenirs, sous un filtre jaune pisse façon Persons Unknown, des changements d’angle de vue façon palette 3D de Canal+, bref beaucoup de vent pour rien.

Les scènes de rêve n’apportent souvent rien de bon dans un épisode de série. Quand en plus, la série n’est déjà pas géniale à la base, ça rend vraiment le tout indigeste. La saison 4 de True Blood fut ignoble de bout en bout, et le rêve de Sookie d’une partie à trois avec Bill et Eric n’avait absolument aucun intérêt si ce n’est celui d’assouvir le fantasme de jeunes adolescentes prépubères (et je parle bien de filles, parce que côté mec, avec une Anna Paquin anorexique on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent…). Une scène inutile, inintéressante, et franchement malsaine pour rien.

Je termine avec le final de la saison 7 de House. Même lorsque je m’ennuyais un peu à certains moments, les épisodes finaux ont souvent été très bons dans la série. Celui-ci non. Et le moment où House fonce dans la maison de Cuddy avec sa bagnole, c'est pour moi celui où la série a touché le fond. Il y a eu amélioration depuis, mais je n’ai vraiment pas digéré cette fin ridicule…

 

Les Harlem Globe-Trotters

 

Et le reste du monde alors ? Il n’y a pas que les Etats-Unis en matière de série ! Petit tour du monde des séries, première escale en Australie avec la très bonne fable sociale The Slap (merci sephja), qui dépeint très bien une grande famille et lance un véritable débat déchirant sur une claque donnée à un enfant.

Direction le Royaume-Uni, j’aurais pu parler de l’excellent Sherlock si un épisode avait été diffusé en 2011, ce n’est pas le cas à 24h près. Je parlerai donc de Misfits, moins excellent, mais qui a quand même été efficace cette année. Rudy, remplaçant de Nathan, fait très bien son job, mais on regrette l’absence de trame principale à la saison, et surtout le départ annoncé d’Alisha et Simon, qui risque une fois de plus de dénaturer et d’affaiblir la série, et c’est fort dommage.

Un petit cocorico aussi, avec Braquo, très bonne série française, une deuxième saison inférieure à la première mais ça reste du bon niveau.

 

Les Most Valuable Actors

 

J’ai déjà suffisamment parlé de Bryan Cranston, talentueux au possible, et par moments seule éclaircie de cette saison 4 de Breaking Bad. Alanparish a également parlé de Kate Winslet, bouleversante dans Mildred Pierce.

Le coup de projecteur que je mettrais est celui sur le casting de Homeland. Damian Lewis, Claire Danes et Mandy Patinkin tout particulièrement. Trois acteurs époustouflants, intrigants, déconcertants, c’est en grande partie à cause d’eux qu’on n’a jamais su sur quel pied danser en visionnant la série. Un boulot fantastique, des scènes renversantes, je n’entrerai pas dans les détails pour ne pas spoiler ceux qui n’ont pas eu la chance de regarder la série, mais certaines valent vraiment le détour. Coup de chapeau à eux trois.

 

Les Less Valuable Actors

 

Elle a beau incarner un personnage de second plan, elle m’irrite à chaque scène où elle prend part. Rutina Wesley, l’interprète de Tara dans True Blood, vient couronner quatre ans de dur travail pour en arriver à ce niveau, par des prestations ridicules, pas aidée évidemment par les auteurs de la série. Je ne pense pas qu’elle puisse faire pire.

Par contre, dans le genre pire, on peut citer la totalité du casting de The Walking Dead. Plus personne n’est crédible, on enferme les personnages dans leurs stéréotypes, et on alterne entre deux expressions faciales, voire trois pour les plus talentueux d’entre eux.

 

Coups de cœur

 

Les séries dont personne (ou peu de personnes) ne parle, et qui pourtant méritent beaucoup. Je souhaitais faire figurer Once Upon A Time, mais j’ai été devancé, je ne m’étalerai donc pas dessus.

Un hommage tout d’abord à feu Friday Night Lights, qui n’a jamais réellement eu l’estime qu’elle méritait. C’est pourtant un fantastique drama, qui a su faire face à un renouvellement de son casting avec brio, et nous a toujours offert d’intenses moments d’émotion.

On n'en parle déjà plus, mais le délit de faciès qu’on fait aux cop-shows lui porte préjudice : il s’agit de l’excellent Castle, qui se démarque nettement des autres cop-shows par des enquêtes originales, de l’humour décapant (je me marre bien plus devant un épisode que la saison 6 de How I Met Your Mother complète !), un duo de choc qui fonctionne à plein régime. Non vraiment, Castle est le must en matière de cop-show, et même si le genre peut rebuter, je vous conseille de lui laisser une chance, c’est un excellent divertissement.

 

 

Pour terminer, gros plan sur la mini-série Mildred Pierce. Evoquée plus haut, la série est à voir ne serait-ce que pour la performance de Kate Winslet. Rachel Evan Wood est aussi très intéressante, et la réalisation, l’immersion dans l’époque des années 30 est parfaite.

 

La BO de l’année

 

En bon mélomane que je suis, j’accorde à la musique dans les séries une importance particulière. Une scène comme on en voit souvent, portée par une musique magnifique, peut me bouleverser. Ma scène référence en la matière étant bien évidemment le final de Six Feet Under.

Cette année, c’est Sons Of Anarchy qui remporte la palme à mes yeux oreilles ! Des musiques originales, qui apportent beaucoup à l’action ou à l’émotion ; on en avait moins l’habitude dans les saisons précédentes, c’est chose faite cette saison. Bravo.

 

Le spectateur du grenier

 

Durant les périodes de vache maigre, vacances, hiatus… j’ai souvent l’occasion de rattraper quelques séries dont beaucoup parlent mais que je n’avais pas eu l’occasion de visionner. Cette année fut enrichissante en la matière, avec les brillants X-Files, Firefly ou Profit ; si la première s’est étalée sur la durée en maintenant un niveau quasi-constant, les autres ont dû faire sur une période plus courte, mais non moins réjouissante. Le film Serenity qui vient conclure Firefly est excellent, et Profit est une série qui ne peut laisser indifférent. Toutes deux ont été annulées bien trop tôt, l’une n’accrochant pas le public moyen, l’autre choquant le puritanisme américain.

J’ai pu aussi regarder Alias, qui reste un bon divertissement, un peu moins sur la fin, Battlestar Galactica, une bonne série mais pas le truc énorme qu’on m’avait annoncé, et la très bonne Off Centre (Sexe et dépendances en Français), si on apprécie ce genre d’humour évidemment.

 

Les séries qu’il faut que je regarde

 

Lorsque j’ai rédigé la trame de ce bilan, ma liste de séries à voir était beaucoup plus longue que ça. Mais la trêve de Noël est passée par là… et The Slap, Awkward et Sherlock ont disparu de ma liste ! Il me reste néanmoins du lourd, avec Boss, Luther, Downton Abbey, et Suits. Peut-être un jour Boardwalk Empire, et Oz aussi, dernier monstre de HBO que je n’ai pas vu. Ah non, il faut aussi que je finisse The Wire.

 

Et 2012 ?

 

Un petit mot pour conclure sur cette nouvelle année à venir qui s’annonce intéressante j’espère. Je souhaite ardemment que les séries se terminant finissent sur une bonne note, que les séries qui s’essoufflent se terminent avant de s’effondrer, et que les nouveautés intéressantes poursuivent sur leur lancée. Je continuerai à guetter de nouvelles séries à regarder, et à rédiger les critiques pour notre belle communauté Série-Allienne.

 

Bonne année à tous, bonne santé et bonnes séries !

L'auteur

Commentaires

Avatar Gbeurre
Gbeurre
A chacun ses gouts. Tout le monde a le droit de ne pas etre d'accord. Par exemple sur la fin du grand Gus, le public est partagé. Quand on connait la fin d'un film ou série, il est tout de meme utile de le revoir a nouveau, pour mieux l'analyser dans son ensemble. Connaitre la fin, ne veut pas dire que la serie ou le film est sans interet, il y a differente facon de voir un programme. Pour moi, lors de la premiere diffusion, je reste concentré sur certaine partie au detriment des autres. Les stand alone ne me plaise pas toujours et pourtant, lorsque la serie se termine, se sont se genre d'episode qui reste les plus sympa a suivre, lorsque l'on en connait deja la fin. Je ne sais meme plus pourquoi je parle de ça. J'ai adoré cet article, et j'attend le suivant avec impatience. +1 Taoby

Avatar dewey
dewey
Je ne sais pas si cette nouvelle est sérieuse, pour le moment aucun site français ne l'as retransmise, et il faut quand même pas mal chercher pour l'obtenir ... ... mais il semblerai en fin de compte que la saison 5 de Breaking Bad sera diffusée comme la saison 6 des Sopranos à l'époque : en deux parties (fait chier ...), de 8 premiers épisodes en 2012, dont la production aurait apparament commencé en Janvier, et les 8 derniers, dont la production commencera apparamment en ... Hiver 2013 !!! Ca me semble un peu tard tout de même. Où alors, AMC veut vraiment tout faire pour prolonger la série au maximum ... http://latimesblogs.latimes.com/showtracker/2012/01/anna-gunn-ready-to-start-production-on-breaking-bad-season-5.html http://en.wikipedia.org/wiki/Breaking_Bad#Season_five_.282012.29

Avatar elpiolito
elpiolito
La nouvelle est à prendre avec des pincettes. Lorsqu'il y a eu négociation pour la cinquième et dernière saison, il a été évoqué la possibilité de diffuser celle-ci en deux fois mais cela n'a pas été confirmé jusque là (à ma connaissance du moins) http://serieall.fr/article/breaking-bad-saison-5-fin-16-episode_a1667.html

Articles similaires

Vrickavrack 2024 (1ère partie)

Dans ce numéro du Vrickavrack, on trouve entre autres de l'horreur, des séries françaises ratées, un enterrement, un pirate, de l'animation de plusieurs continents et des slips.

Vrickavrack 2023 (3ème partie)

Dans ce numéro du Vrickavrack, on trouve entre autres des super-héros trash, des multi-univers, des extra-terrestres et des sabres, de l'amour, du sexe, de la drogue, de la bouffe, du rap et le Parlement Européen.

Vrickavrack - 2023 (2ème partie)

LA lecture de cet été 2023 !