Et bien pour mon bilan, j'ai décidé de voir les choses en grand, c'est pourquoi je ne nommerais pas une série, non pas deux, mais jusqu'à trois séries par catégories parce qu'il s'est passé quand même pas mal de choses cette année même si ça n'a pas atteint toutes nos esp& ;eacute;rances. Et surtout parce que je n'arrive pas à choisir entre toutes mes nominations.
La baffe de l'année
Misfits
Comme beaucoup de gens ici, je suis tombé amoureux de cette comédie anglaise. Sous ces airs kitchs d'histoire de super-héros se cache bien d'autres choses : un humour anglais irrésistible, une description de la société moderne et surtout de la jeunesse, et des personnages dans lesquels on se reconnait immédiatement. Je pense ne pas exagérer quand je dis que Nathan est sûrement l'un des personnages les plus drôles de ces dernières comédies. Ce mélange des genres - science-fiction kitch couvert de comédie - marche du tonnerre, les deux se renvoient la balle continuellement pendant 6 épisodes et nous livre une intrigue parfaite. Si vous n'y avez toujours pas jeté un oeil, foncez.
Breaking Bad
Bon alors je crois que c'est le moment où il faut que l'on encense Breaking Bad, oui encore une fois. Des personnages extrêmement profonds et travaillés, un duo d'acteurs époustouflant, une réalisation parfaite, une BO incroyable, une photo magnifique, un scénario qui évolue selon une logique imparable et qui pourtant, nous suprend d'épisodes en épisodes. Je ne sais même pas ce que je pourrais reprocher à Breaking Bad. Impossible de passer à côté, impossible de ne pas aimer.
La déception de l'année
Vous l'aviez oublié, n'est-ce pas ?
Lost
Comment ne pas mettre malheuresement Lost dans cette catégorie quand j'ai décortiqué les 18 épisodes de sa saison. Après avoir gardé espoir pendant une dizaine d'épisodes, j'ai finalement douté sur les cinq prochains puis craint le pire dans les trois derniers. A raison. Cette saison 6 était d'un niveau incroyablement inférieur aux cinq autres, tout d'abord au niveau du scénario où beaucoup trop de choses ont été sorti d'un chapeau magique, mais surtout au niveau de l'écriture. Moi qui avait adoré Lost justement pour ses personnages comme le tiennent à le rappeler sans cesses les scénaristes, comment ne pas être déçu d'une caractérisation aussi baclée que celle présente sur quasi tous les caractères de cette sixième saison. Sayid et Claire en girouettes, Sawyer et Ben en bisounours, Kate en... Kate. Les dialogues étaient creux, plein de non-sens. Les références aux anciennes saisons étaient lourdes et mal amenées. Il n'y a vraiment rien à sauver dans cette dernière saison. La fin mielleuse dégouline d'américanisme et confirme l'absence de prise de risque des scénaristes au fur à et mesure que la série se construisait.
FlashForward / Persons Unknown
D'accord ça en fait 3 en tout maintenant, mais ces deux-là se ressemblent tellement que je ne peux pas les séparer. Souffrant du même syndrome, démarrant avec un pitch prometteur, mais avec des acteurs catastrophiques, une réalisation faite par des stagiaires qui découvrent les joies du montage (ralenti, flou), ainsi que la composition sonore (scène triste = musique triste, scène intense = musique... ? intense, bravo). Tout ça accompagné de dialogues profonds sur la religion (oui je me rappelle encore de ce dialogue sur Dieu dans l'escalier dans FlashForward). Et tout ceci monté par Valérie Damidot, ou du moins son équivalent en lourdeur (à vous de juger de quelle lourdeur je parle). Bref pitié, ne remettez pas une seconde saison à ces séries, nous avons déjà assez souffert comme ça.
How I Met Your Mother
Bon et bien finalement ça en fait 4, on m'a dit qu'il y avait une promo sur prix de groupe pour quatre séries, donc voilà à présent How I Met Your Mother. Comment dire, une saison vraiment mais alors vraiment en-dessous de tout ce qu'elle a pu faire précédemment. A présent on rit des bruits de pets des personnages, de la 5923ème tentative de drague de Barney, de la beaufitude de Marshall, de Robin qui ne fait que dire "but hum". C'était incroyablement mauvais, et je demande encore pourquoi et comment ils vont faire une sixième saison. L'absence de la "mère" en rajoute enore une couche. Je m'en foutais royalement à la base, mais le fait de nous montrer une fois ces jambes, une fois son parapluie et une fois sa colocataire (en 3 épisodes différents, ils sont pas fous quand même) pour absolument ne rien dévoiler, c'est du remplissage encore pire que l'épisode sur la tatouage de Jack dans Lost. Oui je ne rigole pas.
La scène la plus inoubliable de l’année
Breaking Bad 3.07
Je pense que je ne suis pas prêt d'oublier cette fameuse scène sur le parking avec Hank se débattant des deux cousins mexicains avant pas mal de temps. C'était parfait : l'ambiance, la réalisation hallucinante, le klaxon de la voiture qui continue pendant le générique...
Hero Corp 1.01
La scène d'arrivée au village était géniale, lorsque John se fait presque tuer dans le dos, avec le dialogue qui s'en suit qui m'a fait revoir la scène une bonne vingtaine de fois (oui j'ai vu Hero Corp en retard).
La scène la plus lamentable de l’année
Et bien elles étaient nombreuses, que ce soit le flashback d'Olivia dans FlashForward remontré au moins 123 fois, la dernière scène de Persons Unknown qui m'a fait arrêter l'épisode, les bruits de pets de How I Met Your Mother qui m'ont fait me sentir intelligent et mature, la scène de questions pour un champion de Michael dans Lost.
Mais la plus lamentable reste pour moi la dernière scène de Lost, à savoir l'ouverture des portes vers une lumière blanche. Profond, réfléchi, pas du tout orienté et pas du tout assimilable à une croyance humaine populaire. Oui, c'est ironique.
L’acteur/actrice de l’année
Bon clairement pour moi le meilleur acteur de l'année est Bryan Cranston pour son rôle dans Breaking Bad mais j'apporte un peu de diversité à ce monde de monopoles.
Nathan de Misfits pour toutes ses répliques qui m'auront fait marrer à chaque revisionnage, pour toutes les expressions de visage qu'ils arrivent à sortir en six épisodes.
Jax Teller de Sons of Anarchy qui m'a montré que les mecs cools qui se tappent les plus belles nanas ne sont pas obligés de s'appeler Jack (oui c'est Jax, c'est pas pareil), ne sont pas obligés d'être docteur et d'être mélo-romantique. Bref un personnage atypique que l'acteur joue Charlie Hunnam parfaitement.
Pire acteur/actrice de l’année
Danna (Katee Sackhoff) pour son apparition dans la saison 8 de 24. Elle était pitoyable et j'ai même pas envie de donner de justification.
Les répliques de l’année
- No more half measures, Hank. (Breaking Bad 3.11)
- You have to let go, Jack. (Lost 6.18)
- What OS do you have ? Vista ! ... We are going to DIE ! (The IT Crowd 4.05)
- T'as vu, c'est vraiment des ENCULES hein ! (Hero Corp 1.03 de mémoire)
- et puis Nathan de Misfits dès qu'il ouvre la bouche.
Coups de cœur de l’année
- How Not To Live Your Life : une comédie anglaise excellente (seulement 12 épisodes profitez-en). J'y ai trouvé des airs de Monty Python.
- Sons of Anarchy : je me suis seulement lancé cette année dans cette série de FX. La saison 2 diffusée cette année était vraiment très réussie, m'a enfin fait aimer quasi tous les personnages et possède une grande originalité malgré un pitch qui pourrait sembler très banal.
- United States of Tara : découvert également cette année, une sortie de comédie dramatique légère mais qui traite d'un problème assez original : le changement de personnalité. Rien que pour voir la performance de Toni Colette, il faut y jeter un coup d'oeil.
- Hero Corp : hop, encore une série en retard que je n'avais pas vu. La série de Simon Astier (frère d'Alexandre) ressemble énormément à Kaamelott dans ses personnages, ses dialogues... Seul l'univers change, alors aux fans de Kaamelott et d'absurde, n'hésitez pas, pour une fois qu'on a une bonne série française sous la main.
- Louie : ma découverte de l'été. Une comédie signée FX mélangeant des sketchs de one-man-show de Louie C.K. (humouriste) avec des histoires sur sa vie. Drôle, osé et très politiquement incorrect, j'ai adhéré tout de suite.
- Dexter : NON, ne me lancez pas de pierres, pas tout de suite. Oui, j'ai enfin regardé Dexter et rattrapé ces quatre saisons. Etant donné que je m'étais spoilé sur la toute fin de la saison 4 (je pense que vous voyez de quoi je parle), j'étais pas super motivé à l'idée de commencer la série mais finalement, c'est fait.
Et une pensée à Community, Modern Family, The Big Bang Theory. En fait c'était vraiment une bonne année pour les comédies (elle aurait été encore meilleure avec la déprogrammation de 30 Rock).
En bonus, voici le mémo de mon frigo :
- il faut que je regarde Mad Men.
- Tu dois regarder Mad Men.
- Regarde Mad Men.
- Mad Men c'est cool.
- ...
PS : La Ligue 1, c'est nul et tout le monde s'en fout. Allez Metz !
CAD
