Critique : 30 Rock 6.10

Le 06 mars 2012 à 04:48  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode amusant qui vaut surtout pour la storyline entre Kenneth et Donaghy.
Par sephja

Critique : 30 Rock 6.10

~ 7 minutes de lecture
Un épisode amusant qui vaut surtout pour la storyline entre Kenneth et Donaghy.
Par sephja

Meatballs with tears 

Franck n'a toujours pas avoué à sa mère qu'il fréquente son ancienne enseignante et cherche à faire passer Lemon pour Lynn. Pendant ce temps, Jenna et Tracy se servent de leur expérience de comédien dans des pilots de séries policières pour découvrir qui a bu la bouteille de Whisky de Pete. De son côté, Kenneth commence sa première journée au bureau de la censure de NBC avec Donaghy qui décide de devenir son mentor en lui montrant la nature cruelle et cynique de l'être humain.

 

Résumé de la critique

Un épisode agréable que l'on peut détailler ainsi :

  •  une intrigue avec Donaghy entre cynisme et humanité 
  •  Lemon dans une histoire de mensonge inégale 
  •  Jenna et Tracy dans une intrigue ratée 
  •  un épisode qui manque de liant 

 

 

Naissance d'un requin 

Si l'épisode du jour est un peu plus faible que les précédents, il comporte une excellente storyline voyant Kenneth devenir le disciple involontaire de Donaghy. Abandonnant son habituel costume de serviteur du TGS, l'excellent Jack Mc Brayer intègre le bureau chargé de censurer les programmes de la chaîne. Plein de bonnes volontés, Kenneth cherche à se faire accepter, inconscient que son nouveau collègue est en fait un requin aux dents longues, poussant Jack à lui venir en aide pour lui enseigner la sagesse de la paranoïa. 

Dès qu'il fait étalage de son cynisme et de sa mentalité républicaine, Donaghy est simplement excellent, poussant Parcell à voir les autres comme des êtres ambigus cherchant à affirmer leur pouvoir. Délaissant Lemon pour une fois, cette association se révèle plus que payante en offrant une intrigue très drôle qui marque une évolution intéressante pour Kenneth dans son ascension au sein de NBC. L'occasion pour Jack de fournir plusieurs anecdotes délicieusement cyniques sur son accession au pouvoir, retrouvant en guest Stanley Tucci dans le rôle de sa première victime. 

Survivre dans la jungle de NBC, voilà ce que Jack tente d'apprendre à son protégé, se battant pour qu'il perde son âme au profit de cette soif de reconnaissance qui l'a poussé à quitter son ancien poste. Une intrigue vraiment drôle, à la différence de celle de Liz, beaucoup plus inégale, ne possédant pas ce mélange judicieux entre comédie et drame autour de la question du rapport à l'autre.

 

TGS Vaudeville 

Pendant que Donaghy veille sur son nouveau protégé, Lemon se retrouve à devenir malgré elle la petite-amie de Franck, celui-ci cherchant à garder sa liaison avec Lynn secrète pour sa mère. L'intrigue prend la suite de "Queen of Jordan" avec le retour de Susan Sarandon en guest, offrant l'occasion d'offrir une vraie intrigue aux membres du TGS. Liz se place donc en retrait, s'adaptant aux différents coups de sang de cette mère possessive, trouvant finalement son avantage à sa position de belle-fille. Peu originale sur le principe, cette storyline reste plaisante grâce à certains gags intéressants et des comédiens impeccables. 

Le plus amusant reste de voir Lemon trouver finalement des qualités à devenir le centre des attentions de cette belle-mère qui montre un vrai souci à assurer son bien-être. Par contre, la relation entre Franck et Lynn peine à intéresser vraiment, reposant sur une dynamique comique trop faible qui n'offre pas beaucoup de développement  possible aux scénaristes. Sans surprise, le script suit un chemin tout tracé, avant d'utiliser un peu trop tardivement Liz comme moteur, Tina Fey restant particulièrement irrésistible dès qu'elle prend une posture de victime. 

Ni mauvais, ni brillant, cette storyline reste plaisante, mais ne possède pas le grain de folie que l'on est en droit d'attendre de la part de 30 Rock. Mais elle reste largement supérieure à la troisième histoire qui va faire encore bien pire, offrant une exploitation décevante du duo Jenna - Tracy, pris au piège d'une mauvaise idée.

 

 

Body of Unforgettable 

Pour compléter cet épisode, les scénaristes ont l'idée de s'amuser avec les cop show, jouant à viser ouvertement Unforgettable avec Jenna dans le rôle de la policière dotée de capacités extra-sensorielles. Le but de la jeune femme est de découvrir le membre du TGS qui a bu la bouteille de Whisky de Pete, trouvant en Tracy l'acolyte parfait pour la seconder dans une investigation qui semble vouloir s'amuser avec les clichés du genre. Le problème, c'est que la parodie n'est jamais vraiment drôle et le duo Jordan - Maroney ne va jamais parvenir à trouver une vraie complémentarité. 

Heureusement, les scénaristes ont la bonne idée de ne pas pousser le bouchon trop loin, la storyline s'achevant à la moitié de l'épisode pour revenir à Scott Adsit, offrant une conclusion plutôt amusante. Là où les scénaristes de 3O Rock brillent habituellement par leur sens du délire conceptuel, cette enquête apparaît comme trop pauvre en contenue et rebondissements. Une nouvelle preuve du problème qui touche cette saison 6, à savoir l'incapacité à intégrer les membres du TGS dans des histoires crédibles depuis cette rentrée. 

Que ce soit Pete, Franck ou Toofer, tous n'ont connu que des storylines très moyennes, le TGS ne servant presque jamais dans les épisodes précédents. S'appuyant essentiellement sur le quatuor Donaghy - Kenneth - Lemon - Maroney, 30 Rock semble souffrir à utiliser les autres membres de l'équipe, réduit depuis le début de saison à ne faire que de la figuration. 

 

Un récit totalement éclaté 

Si l'épisode est dans l'ensemble assez plaisant à suivre, j'ai trouvé que les différentes storylines manquait cruellement de liant, chacun suivant sa propre histoire dans son coin. Sans élément permettant de connecter les différentes intrigues, 30 Rock se montre moins inspirée que d'habitude, les interrogatoires de l'équipe de Lemon n'arrivant pas à trouver l'inspiration pour offrir de bons moments de comédie. L'absence de Hazel est aussi regrettable, la remplaçante de Kenneth ayant totalement disparue depuis trois épisodes, coupant le développement de la mythologie de la saison autour de Liz. 

En conclusion, un épisode plutôt réussi grâce à une storyline entre Donaghy et Kenneth formidable et très amusante où s'affronte deux visions du monde, entre naïveté et cynisme. Une progression intéressante du personnage de Jack Mc Brayer qui confirme la bonne orientation de ce début de saison à son sujet. Seulement, cet épisode laisse aussi apparaître le manque d'inspiration des scénaristes concernant les membres de l'équipe de Lemon, fournissant deux histoires peu inspirées pour Franck et Pete. 

 

J'aime : 

  •  l'histoire entre Kenneth et Donaghy 
  •  quelques bonnes répliques de Lemon 
  •  le final assez réussi 

 

Je n'aime pas : 

  •  l'histoire de Jenna et Tracy 
  •  la progression prévisible de l'épisode

 

Note : 13 / 20 

Un épisode qui ne vaut que pour le duo Kenneth - Donaghy, au centre d'une intrigue très réussie marquant les premiers pas de Parcell dans son nouveau métier. Le reste va malheureusement s'avérer moins inspiré, avec une histoire entre Tracy et Jenna particulièrement pauvre du point de vue de la comédie. 

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