Pitch Larping
Terry gère tout seul le magasin, profitant de l'absence de Peter pour inviter un de ses anciens amis de Harvard qui lui propose de quitter Peter pour venir travailler avec lui à Hong Kong. Pendant ce temps, son frère revient et Terry lui organise un fête pour faire passer la pilule en invitant tous ses amis fans de larping (live action rôle playing). Seulement, durant la fête, Peter malencontreusement involontairement défier le champion de larping, l'invincible Trevor Stiles.
Une grande fête d'adieu
Certes, l'épisode tente d'installer l'idée d'un possible départ de Terry pour clore cette saison de manière logique, mais cette storyline va avant tout servir d'excuse pour partir au plus vite dans un délire complet sur fond de larping. Au bout de quelques minutes, le roi Trevor Stiles apparait sous les traits de Jason Belleville, le co-créateur de la série, pour lancer le départ d'un délire non maîtrisé et assumé qui s'inspire en partie de l'épisode paint ball de Community. Les acteurs en font des tonnes, les répliques fusent à toute vitesse, et les comédiens s'amusent comme de petits fous tout comme le spectateur.
Dire que cet épisode est un grand n'importe quoi ne rendrait pas assez hommage au chaos invraisemblable qui y règne, sur fond de lutte entre David et Goliath. Chaque personnage possède sa petite scène en forme d'adieu pendant que Terry s'apprête à quitter le magasin de son père, abandonnant Peter à son funeste destin. Les filles héritent d'une histoire maigrelette et bouche trou qui se moque doucement de Twilight, mais confirme surtout que le show n'a jamais vraiment réussi à bien les intégrer dans l'univers barré d'Almost Heroes.
Bref, un final délirant et fou qui permet aux frères Belleville de s'en donner à coeur joie, libérant leur imagination délirante dans un festival de gags plutôt bien inspirés. La bataille finale est évidemment totalement épique, confrontation finale qui permet aux créateurs d'accélérer au maximum la vitesse du récit.
"Get ready for Armaggeddon"
Si la construction des scénarios n'a pas toujours été le point fort du show, la qualité première de Almost Heroes réside dans la vitesse à laquelle les gags et les répliques fusent. A la manière de Tex Avery à son époque, les frères Belleville ne considèrent l'histoire que comme un moyen d'aller plus vite d'un gag au suivant. De même, chaque dialogue à pour utilité première de pouvoir être détourné de son sens premier à l'aide de petites remarques acerbes et ironiques de Terry.
Sans mythologie, ni suspense, Almost Heroes apparaît de plus en plus comme la petite soeur Canadienne de séries comiques comme Community, avec comme moteur un duo de comédien irrésistible. Sans être parfait, cet épisode est un beau manifeste de la volonté des scénaristes à s'amuser avant tout, tout en gardant un rythme toujours plus rapide en construisant chaque scène sous la forme de mini-sketchs. Plus qu'une nième sitcom sur les geeks, Almost Heroes parle surtout de l'enfant qu'il y a dans le coeur des deux héros qui se battent pour conserver le dernier souvenir de leur père mort.
Petit bilan de la saison un (en croisant les doigts pour une saison deux)
Série Canadienne comique à une caméra, Almost Heroes aura réussi toute la saison à construire leur épisode sur des délires assumés, avec un sens de la répartie remarquable et de la construction franchement discutable. Pour pouvoir apprécier ce show, il faut jouer le jeu et rentrer dans ce déluge de référence et de décalage qui n'épargne hélas pas certaines lourdeurs, les deux filles héritant des plus mauvaises storylines. Moteur principale du show, Paul Campbell et Ryan Belleville nous propose l'un des meilleurs duo comiques de ces dernières années, Terry jouant sur le registre de l'ironie pendant que Peter est dans un registre plus enfantin et naïf.
Si vous avez encore une âme d'enfant et que vous appréciez les séries qui ne se prennent vraiment pas au sérieux, Almost Heroes est faite pour vous. Si vous voulez voir un ninja lover, si vous ignorez à quoi sert un nunchaku, si vous voulez voir un cambriolage en costume de pirates ou un combat de chevaliers sur un parking de magasin, n'hésitez pas plus longtemps. Une bonne surprise venant du Canada et la série de mon calendrier que j'attendais avec le plus d'impatience, délire enfantin totalement assumé.
J'aime :
- un vrai season finale épique et totalement fou
- les deux frères Belleville en roue libre
- Paul Campbell toujours aussi irrésistible
- un épisode qui file à toute vitesse
- une séance de larping dantesque
Je n'aime pas :
- la storyline des filles trop faible
- et puis mince peu importe... Yaaa !
- Showtime qui va sûrement annuler la série (ça devient une habitude !)
Note : 16 / 20
Un gros délire assumé qui fait écho à l'épisode paint-ball de Community et se transforme en un duel sans pitié entre les frères Belleville. L'ambiance est terriblement joyeuse et les gags vont à une vitesse qui rappelle les premiers cartoons de Tex Avery. Délirant.