Critique : Almost Heroes 1.05

Le 04 juillet 2011 à 00:56  |  ~ 5 minutes de lecture
Pour faire leur publicité, Peter et Terry invitent un super-héros au magasin, du moins le comédien ivrogne et agressif qui rentrait à l'époque dans le costume. Au programme, une centaine de rats, un python bien nourri et un homme canon parti pour son dernier tir.
Par sephja

Critique : Almost Heroes 1.05

~ 5 minutes de lecture
Pour faire leur publicité, Peter et Terry invitent un super-héros au magasin, du moins le comédien ivrogne et agressif qui rentrait à l'époque dans le costume. Au programme, une centaine de rats, un python bien nourri et un homme canon parti pour son dernier tir.
Par sephja

Pitch Cannon Away ! 

Peter est fou de joie à l'idée de faire venir dans son magasin l'idole de son enfance, l'acteur qui interprétait le super-héros Colonel Cannon, spécialisé dans la lutte contre le crime et le "Cannon Ball". Terry parvient à le convaincre de rendre la séance de dédicace payante afin de rentabiliser sa venue, mais ignore que le comédien souffre de problèmes de boissonset d'agressivité. Confrontés à un acteur fou et à une armée de rats lâchés par Peter (ainsi qu'un boa pour chasser les rats), les deux frères vont devoir lutter pour survivre. 

 

 

Une série qui peine à rester sobre  

Confronter Peter et Terry à un vrai super-héros est une bonne idée,  les deux comédiens pouvant de plus se lâcher sur le style particulier de Cannon Man. Il n'en faut pas plus pour que les scénaristes remplissent le magasin d'une armée de rats et de boas dans le seul but de distribuer une quantité toujours aussi étonnante (et hélas inégale) de gags à la seconde. Peter vit son rêve et s'amuse en oubliant quelques secondes toute considération financière et retrouve son âme d'enfant en rencontrant un vrai super-héros. 

Seulement à trop vouloir en faire, la série s'égare, surtout avec le personnage de Bernie qui subit une nouvelle humiliation prévisible, montrant les limites d'un show qui n'arrive pas à aller au delà de son concept de départ. L'histoire semble s'enliser mais l'arrivée du super-héros macho, goujat et alcoolique permet de redonner un coup de fouet à un script qui, à force de chercher à faire n'importe quoi, s'égare assez souvent. Reste un duo toujours efficace, même si le jeu de Paul Campbell s'avère moins mesuré et part lui aussi dans des excès franchement regrettables.

Un épisode amusant, trop inégal pour être enthousiasmant mais qui parvient à délivrer une bonne dose d'humour et de mort, la dernière partie basculant avec réussite dans un humour plutôt glauque. La chute de l'épisode, gore et sanglante, fait totalement oublier les égarements du script. 

 

Almost Heroes ou Super heroes

Si l'argent reste l'élément moteur de la présence de Terry auprès de son frère, il est intéressant de voir que sa situation a lentement changé, l'aîné s'amusant à s'imaginer dans le rôle du héros. Seulement, Peter n'est sensible qu'aux héros qui portent de manière visible les marques de leur héroïsme, quand bien même le talent se limiterait à être assez fou pour jouer à l'homme canon. Terry abandonne finalement tout espoir de devenir un héros pour Peter, s'évitant du même coup des souffrances particulièrement atroces. 

Almost Heroes porte bien son nom car aucun des deux héros ne possède le potentiel pour s'assumer totalement et être un vrai héros à part entière. Loin de s'inscrire dans la veine de la comédie classique où le personnage central devient héroïque en évoluant, Terry et Peter restent les mêmes, conscients que le moindre geste un peu héroïque de leur part leur revient le plus souvent à la figure. Avec cet épisode totalement allumé, Terry et Peter nous prouvent qu'il est bon parfois de ne pas jouer au héros et d'accepter de les laisser partir avec "panache". 

 

Bilan à mi-saison

Enorme sitcom à une caméra (et sans rires enregistrés) fondée sur un humour rythmé et décapant, Almost Heroes semble lentement tourner en rond, incapable de maintenir le niveau de délire habituel du show. Fondée sur des situations surréalistes mettant en scène Peter et Terry, la série semble peiner de plus en plus à maintenir un vrai niveau de qualité durant tout l'épisode. La faute à un concept ambitieux qui nécessiterait une plus grande galerie de personnages, les deux personnages féminins ne cessant pas de décevoir après un premier épisode vraiment prometteur. 

Le personnage de Rayna semble ici totalement inutile, n'apportant qu'une minuscule scène dont l'intérêt s'avère plus que discutable. En laissant de côté les problèmes financiers du magasin, la série a perdu de vue la source de motivation de toute cette histoire. Pourtant, Almost Heroes, petite farce burlesque porté  par un duo Ryan Belleville - Paul Campbell toujours aussi amusant, mérite d'être découverte. 

 

J'aime : 

  •  la chute finale horriblement macabre et terriblement drôle 
  •  Ryan Belleville toujours excellent 
  •  quelques moments de comédie vraiment savoureux 

 

Je n'aime pas : 

  •  un scénario qui s'égare dès qu'il s'agit de Bernie. 
  •  un léger essoufflement en milieu d'épisode 
  •  Rayna assez inutile hélas 

 

Note : 12 / 20

Jouant toujours sur une ambiance survoltée et un final particulièrement gore et amusant, Almost Heroes se montre encore assez inégale du point de vue des gags, alternant le très bon et le vulgaire. Le personnage de Bernie souffre encore une fois d'une storyline ratée, tout comme certains personnages sous-employés. 

L'auteur

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