Critique : Almost Heroes 1.06

Le 12 juillet 2011 à 14:22  |  ~ 4 minutes de lecture
Episode assez délirant où les deux héros inventent de toutes pièces un braquage pour ramener de la clientèle. Au programme, Terry et Peter se transforment en pirates tandis que Boyd découvre les plaisirs du taser.
Par sephja

Critique : Almost Heroes 1.06

~ 4 minutes de lecture
Episode assez délirant où les deux héros inventent de toutes pièces un braquage pour ramener de la clientèle. Au programme, Terry et Peter se transforment en pirates tandis que Boyd découvre les plaisirs du taser.
Par sephja

Pitch insécurité 

Après que Bernie a brisé la vitre de Sassitude pour pouvoir rentrer chez elle et fait la une des journaux locaux, le magasin est envahi d'une foule de furieux. Peter et Terry décident donc de s'auto-cambrioler eux aussi afin d'attirer l'attention des médias, mais ils provoquent la colère du propriétaire du centre commercial. Malheureusement, leur voisin Dan avait pris soin de mettre une caméra à l'extérieur du magasin qui a tout filmé de leurs manigances. 

 

 

Les dangers du n'importe quoi 

Découvrant les plaisirs du faux braquage publicitaire, les héros de Almost Heroes font fréquemment dans le n'importe quoi. Cet épisode ne va pas déroger à la règle, Ryan Belleville alignant quelques répliques surréalistes plutôt bien pensées. Si l'ambiance est assez légère, l'épisode va souffrir d'un scénario plutôt mince, l'argument de cet épisode ne brillant pas par sa crédibilité. A trop jouer la carte du délire, la série se peuple de personnages un peu trop idiots, seul moyen de faire fonctionner cette histoire profondément invraisemblable. 

Fondé sur l'humour de répétition, cet épisode accumule les braquages, les deux héros tentant de réparer leurs bêtises en créant une situation encore pire. Seulement à force, on s'ennuie un peu, malgré une storyline assez originale sur Boyd en chef de la sécurité aux méthodes peu orthodoxes. Forçant un peu trop le trait, Almost Heroes s'en sort grâce à son duo d'acteurs principaux qui trouvent ici un bon équilibre entre le calme apparent de Terry et la folie furieuse de Peter. 

Réussissant l'exploit d'avouer trente fois leur culpabilité en une dizaine de minutes, les deux héros s'en sortent grâce à la stupidité d'un monde plus en quête de sensationnel que de vérité. Seulement, ce délire permanent ne permet pas de masquer totalement le manque de crédibilité de l'intrigue.

 

La faillite des seconds rôles

Centré autour d'un duo Paul Campbell - Ryan Belleville toujours aussi performant, Almost Heroes possède des seconds rôles assez décevants, faute d'un vrai développement. Pathétique, Bernie peine, malgré un réel potentiel de départ, à arracher le moindre sourire, et s'enlise dans une accumulation de mauvaises scènes. De même, Dan aurait mérité un meilleur traitement, son personnage se réduisant au stéréotype du prédateur, ce qui le limite à de simples apparitions. 

Reste Boyd et Rayna, clairement sous-utilisé depuis le début de la saison et dont la contribution s'avère plutôt amusante, malgré une scène d'électrocution collective finale vraiment stupide. Trop limité du point de vue du développement de sa mythologie et des personnages secondaires, Almost Heroes semble incapable de s'éloigner de son duo principal et gâche le potentiel de ce qui aurait pu être une excellente comédie.   

 

La définition d'un héros

Elément central de la série, les super-héros sont au coeur de cette histoire et de l'imaginaire de Peter qui ne peut concevoir la vie autrement que comme une aventure. A ses yeux, le héros est celui qui échappe quand il est nécessaire à un quotidien d'apparence normal pour pouvoir accomplir des exploits pour le bien de l'humanité. Seulement, si Peter n'hésite pas une seule seconde à échapper à un travail qui l'ennuie, son oeuvre pour le bien de la société se limite à laisser travailler son imagination débordante et à s'inventer une existence en dehors de la réalité.

Pour Terry, être un héros consiste à savoir garder les pieds sur terre, à faire preuve de discernement et à savoir défendre sa famille. En opposition avec son frère Peter, il incarne une vision matérialiste de l'héroïsme, fournissant au duo une complémentarité qui donne tout son charme à leur association. La scène du braquage du magasin de Dan symbolise parfaitement ces différentes conceptions de l'héroïsme, même si au final aucun des deux frères ne possède ce qui est indispensable pour être un vrai héros : le courage et le sens du sacrifice.

 

J'aime :

  •  la scène du braquage final surréaliste 
  •  une ambiance à la limite du délire total 
  •  quelques répliques particulièrement drôles 
  •  le duo vedette toujours excellent 

 

Je n'aime pas : 

  •  l'électrocution collective ridicule 
  •  Bernie toujours aussi agaçante
  •  certains gags assez lourds

 

Note : 12 / 20 

Un épisode sympathique, mais qui confirme les limites d'un show qui ne parvient pas à donner une vraie personnalité à ces personnages secondaires. Reste un délire assez jouissif, surtout lors de la scène du braquage en fin du magasin de Dan en costume de pirates.

L'auteur

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