Critique : Almost Heroes 1.02

Le 20 juin 2011 à 07:23  |  ~ 5 minutes de lecture
Episode inégal, oscillant entre l'excellent pour les garçons au très moyen pour le trio de filles. Au programme, un manga perdu, une hache qui trouve son utilité et Bernie qui gagne le prix de la tête à claque de la semaine.
Par sephja

Critique : Almost Heroes 1.02

~ 5 minutes de lecture
Episode inégal, oscillant entre l'excellent pour les garçons au très moyen pour le trio de filles. Au programme, un manga perdu, une hache qui trouve son utilité et Bernie qui gagne le prix de la tête à claque de la semaine.
Par sephja

Pitch à la recherche du comic perdu 

Après avoir réussi à échapper à la banqueroute, Terry continue de tenir avec succès son Coffee Shop/magasin de manga, le temps que l'entreprise retrouve un équilibre financier. Seulement Peter, paniqué à l'idée que son frère ne s'en aille, vole de l'argent dans la caisse pour le convaincre que le magasin est loin d'être sauvé. Avec le montant qu'il a subtilisé, il achète une BD très rare de plusieurs milliers de dollars que son frère va perdre. 

 

Un épisode très inégal

Difficile de porter un jugement sur cet épisode tant le niveau passe fréquemment de l'excellent au très moyen, avec un rythme particulièrement haché. Si l'idée de départ reste très bonne grâce à un duo Paul Campbell et Ryan Belleville absolument génial, l'histoire peine à trouver sa dynamique du côté des filles, malgré les belles dispositions du pilote. En ressort un épisode inégal, que je me permettrai donc de commenter en deux parties distinctes, l'une totalement enthousiaste et l'autre hélas beaucoup moins. 

Mais un point de cette série qui est vraiment réussi consiste dans la création d'un univers cohérent, légèrement potache dans ses meilleurs moments avec un belle brochette de personnages allumés. L'arrivée du comique Craig Brown en fin d'épisode laisse espérer l'ajout d'un nouveau personnage régulier qui, connaissant le talent du comédien, pourrait être particulièrement prometteur. Le show continue avec réussite et intelligence à développer une galerie importante de personnages, un vrai microcosme qui gravite autour du magasin. 

 

 

Une intrigue rapide, subtile et hilarante du côté des garçons

Si l'excuse de départ de l'épisode peut paraître assez superficielle, la qualité des répliques, leur rythme incroyable et surtout l'alchimie remarquable entre Paul Campbell et Ryan Belleville donne une force comique indiscutable à cette part de l'intrigue. Entre le sérieux de Terry et le délire perpétuel de Peter, la série trouve l'équilibre idéal et permet aux deux comédiens de nous servir un numéro enthousiasmant. Pendant ces quelques minutes, la série touche presque à la perfection, osant des gags plutôt longs à différents niveaux de lecture, signe d'une grande qualité d'écriture. 

La scène du cache-cache dans le parking est vraiment très réussie et mérite d'être un peu racontée pour donner le ton du show. Suite à la perte du Manga, un molosse plutôt costaud débarque à la librairie pour récupérer le livre, obligeant les deux frères à la fuite. Tandis que Terry parvient à semer le gros costaud, son frère essaie de l'encourager en commentant involontairement chacun de ses gestes, révélant ses cachettes successives avec une innocence désarmante. Ce genre de scène devrait être moyenne sur le principe, mais la force du jeu de l'entente entre les deux vedettes fait que chaque scène atteint son maximum de potentiel comique. 

Ma préférence va quand même à Paul Campbell, absolument énorme dans cet épisode, passant fréquemment du plus grand sérieux au comportement le plus loufoque. 

 

Un humour potache, gamin et trop pauvre du côté des filles

Si le personnage de Candi va confirmer le potentiel comique entrevu dans le pilote, Bernie va s'aventurer dans une storyline pénible et idiote qui montre le manque de richesse de cette part de l'intrigue. Après que sa patronne lui a fait remarquer qu'elle n'avait aucune amie, Bernie va s'efforcer de gagner l'amitié de la première personne qu'elle voit, soit Rayna, la banquière qui gère les dettes du duo de libraire. Trop hystérique, Bernie se ridiculise évidemment, prouvant à l'occasion sa totale incapacité à sociabiliser dans une série de scènes vraiment pénibles.

Finalement, l'amitié entre les deux femmes parvient à se créer grâce à leur haine réciproque de Candi, délicieuse en peste prétentieuse qui sauve cette storyline de l'ennui complet. Bien moins rythmée que l'intrigue des garçons, elle force Lauren Ash à surjouer dans l'hystérie totale et détruit le potentiel comique de son personnage. On regrettera aussi que les deux histoires paraissent aussi indépendantes et que les auteurs n'aient pas eu l'idée d'amener le duo de garçons à participer plus à cette intrigue.  

Il en résulte une comédie très inégale, passant du férocement drôle au franchement pathétique en moins d'une seconde, le temps du déplacement d'un magasin à l'autre. Malgré tout, le potentiel est là, il ne reste plus à la série qu'à miser plus pour les filles sur le personnage de Candi, vipère délicieuse que je prends toujours autant de plaisir à voir souffrir. 

 

J'aime : 

  •  le duo des garçons, irrésistible 
  •  la qualité surprenante des dialogues 
  •  très bien rythmé
  •  Candi, surtout quand elle dérouille

 

Je n'aime pas : 

  •  une intrigue des filles trop lente 
  •  Bernie totalement insupportable 
  •  un épisode déséquilibré qui gâche un vrai potentiel

 

Note : 12 / 20 (17 / 20 pour les garçons, 7/20 pour les filles)

Un épisode inégal, qui confirme le potentiel comique de Terry et Peter, mais pâtit d'une storyline pénible du côté des filles. Le show est sur la bonne voie, reste à fournir plus de liant entre les deux magasins, les deux histoires étant trop indépendantes pour avoir une vraie efficacité. 

L'auteur

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